Épisode #32

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Emma & Fred

Temps d’écoute : 36’11 minutes
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– Salut les Ponots !, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou gravitent autour du Puy. Aujourd’hui je suis avec Emma. Comment vas-tu Emma ?
– E : Ça va merci, bonjour.
– Et avec Fred.
– F : Pas problème.
– Pas problème. Je pense que si on associe les deux noms, vous devez vous douter un petit peu de qui ils sont et je vais demander à se présenter… Qui veut commencer par se présenter Emma ou Fred ? Emma ? Allez honneur aux dames. Allez Emma, on t’écoute.
– E : Bonjour. J’espère que vous allez bien. Pour me présenter brièvement parce que j’ai fait beaucoup de choses dans ma vie de mes vingt cinq ans. J’ai rencontré Fred, parce qu’il faut en parler vu que Fred est avec nous. J’ai rencontré Fred durant ma scolarité au lycée Saint-Pierre Saint-Paul où il m’a fait découvrir une technique d’impression qui s’appelle la sérigraphie et après cette école à Langogne, j’ai fait une licence pro pour terminer ma scolarité à Rennes où j’ai réalisé un stage qui m’a fait donner envie… C’est pas…
– Qui t’as donné envie.
– E : Qui m’a donné envie d’avoir un atelier et de plus… J’ai pas envie de travailler dans la communication, mais dans la réalisation, dans l’impression, dans la création. Et donc j’ai voulu arrêter les études pour me mettre à mon compte en tant que graphiste.
– Et tu es d’ici ou pas ?
– E : Oui, je suis du Puy-en-Velay, je suis native du Puy-en-Velay. J’ai fait toute ma scolarité ici, à part mon lycée, jusqu’à mon BTS que j’ai fait à Rennes. Après j’ai voulu revenir ici parce que je me suis dit qu’il manquait de lieux artistiques ici au Puy, je me suis dit que je n’aurais pas forcément de concurrence puisqu’il n’avait pas beaucoup ici, et du coup, j’ai voulu monter mon auto-entreprise en tant que graphiste et mon atelier en tant que sérigraphe. Et j’ai fait avec des copains, au début et après, j’ai fait mon dernier atelier avec Fred. Voilà, mais il vous en parlera mieux que moi.
– Bah oui, Fred, tu vas te présenter à ton tour.
– F : Alors bonjour, je suis Fred, je suis enseignant en arts appliqués à Saint Pierre-Saint Paul, comme on vous l’a expliqué il y a quelques secondes. Je suis photographe, graphiste, sérigraphe.
J’ai une très belle amie qui est une de mes anciennes étudiantes Emma avec qui…
– Vous avez plein de projets.
– F : On a créé un atelier incroyable qui s’appelle les Éditions du Pas Possible. On fait de la micro édition, on fait de la sérigraphie, on fait de la photographie. On est ouvert à tout ce qui est techniques photosensibles.
– D’accord, c’est joliment dit. Alors tu n’es pas originaire du Puy.
– F : Non, je suis plutôt de la banlieue parisienne. Ça fait quelques années maintenant que je vis au Puy, au moins dix-huit ans. J’ai vécu en Corse et bien entendu très longtemps à Paris.
– Pourquoi t’as choisi le Puy ?
(rires)
– F : Pourquoi j’ai choisi le Puy ?
– Rapidement hein, rapidement.
– F : En deux mots. Je vivais en Corse, mon meilleur ami qui vivait en Corse est ponot. Voilà un jour, il a décidé de quitter le village dans lequel on vivait en Corse, et rapidement, il a demandé à ce que je vienne le rejoindre, donc je suis allé le rejoindre.
– Wouah c’est ça, l’amitié, c’est beau. Est-ce que vous avez une petite anecdote sur le Puy ou la Haute-Loire ? On commence par Fred.
– F : Alors c’est simple. Le Puy-en-Velay, c’est un village, enfin… va.
– Haha, une petite ville.
– F : Une petite ville très agréable. Et puis finalement, quand on regarde sur la carte, c’est assez étonnant, on ne la voit pas, on ne connaît pas, c’est inaccessible.
– D’accord.
– F : Je dis ça par rapport à une sorte d’insularité, mais qui est adorable.
– Et toi Emma, tu as une petite anecdote ?
– E : Ben… Une anecdote. Moi, je suis native du Puy et j’ai toujours aimé le Puy. Et, en fait, je me rends compte d’une chose, c’est que la génération de ma sœur qui a juste trois ans de plus, mais bon pour moi, c’est une génération. En fait ils partaient tous du Puy après le lycée, mais c’était presque une obligation, c’était presque normal, tout le monde partait du Puy pour faire ses études.
Et moi, en fait, j’ai juste eu envie de créer quelque chose que j’aimais au Puy parce que je trouve que ça manque. C’est dommage de fuir, mais juste de créer au Puy.
Parce que, en fait, ma sœur, je me rends compte qu’elle aime aussi cette ville, mais elle a pas trouvé de quoi faire son travail.
– S’épanouir.
– E : Voilà exactement. Et je me rends compte que ma génération du coup, quatre vingt dix neuf ou même plus jeunes, et ben ils cherchent plus à trouver des solutions ici que à fuir.
Cette ville, je trouve ça chouette. J’espère que y’en a pas mal qui pensent comme moi. Parce que je trouve c’est quand même une ville où… C’est une ville épanouissante parce qu’elle est petite mais y’a pas mal de choses à faire et j’aimerais qu’il y ait bien plus de jeunes qui arrivent à créer leur projet dans cette petite ville. Que ça devienne pas une ville de vieux.
– Dit-elle en regardant Fred non ?
– F : Ah je ne sais pas.
– Ah non, tu as pas vu, moi j’ai vu le petit regard. Bon ben on va passer alors au jingle. Je vais demander à l’un de vous de faire le jingle. Qui veut commencer ? Ah, le jingle ? Non, mais j’ai un petit truc pour vous aider. Vous inquiétez pas. Regarde Emma, tu vas commencer. Je te laisse tourner la petite boîte. Faut pas dire ce que c’est. Tu tournes, tu nous fais un jingle.
– E : Je fais n’importe quoi ?
– Oui, ce que tu veux.
– E : Et je dis quoi Salut les Ponots ! ?
– Rien, ce que tu veux.

Musique jingle

– E : Salut les Ponots ! Les Editions du Pas Possible. J’espère que tout va bien pour vous !
– Merci Emma pour ce jingle, ça faisait un peu jingle fête foraine, c’est dans les temps aujourd’hui.
Non, mais non pas tout de suite Fred, toi tu l’auras après, touche pas à mon moulin à musique. Ok.
Allez, on va faire le confessionnel. Je vais vous poser des questions et vous allez choisir entre deux ou trois propositions. Vous pouvez prendre les deux ou en choisir aucune. On commence par Emma. On fera l’un après l’autre, d’accord donc Emma, vin rouge ou rosé pamplemousse ?
– E : Ah vin rouge.
– Pour toi jus de papaye ou jus de goyave Fred ?
– F : Pas d’eau, jamais d’eau.
– Ça fait rouiller, t’as bien raison. Champs de lavande ou chênes truffiers ?
– E : Champs de lavande, parce qu’il y en avait toujours dans mes petites culottes quand j’étais petite.
– Voguer sur l’océan Fred ou patauger en rivière ?
– F : J’adore ma baignoire.
– Alors tu patauges dans ta baignoire.
– F : Exactement, je patauge dans ma baignoire.
– Bon très bien.
– F : Ezatement.
– Je sais pas si je vais le prononcer comme il faut Polo &Pan, ou l’Impératrice ? Groupes de musique. Ça te dit rien ? Non, ni l’un ni l’autre alors ?
– E :
– Rien ok. Pour Fred.
– E : Ah, si c’est bon, c’est bon, c’est bon, j’ai.
– C’est bon tu as ?
– E : Ben le premier alors, c’est le seul que je connais.
– Le deuxième, tu dois le connaître. Mais bon, si t’es comme moi, moi je ne retiens jamais les noms, donc… Voilà. Philippe katherine ou Brigitte Fontaine ?
– F : Les deux.
– C’est vrai ? Tu as une petite combinaison bleue comme Katherine ou pas ?
– F : Je suis en bleu.
– Ah, t’es en bleu. Le Grand Stroumph. Pour toi Emma, typographie au graphisme ?
– E : Typographie.
– Pourquoi ?
– E : Parce que c’est quelque chose qui m’a toujours attiré dans le graphisme. En fait, pour moi, le graphisme, c’est une globalité , la typographie une spécialité. Et la typographie est tellement intéressante dans son histoire et dans la façon d’être imprimée, et dans la façon où c’était fait avant des petits caractères, des grands caractères, des noms, des… En fait, on se rend pas compte de ce que c’était avant quoi. La place que ça tenait de… La force qu’il fallait de… Toutes les typologies elles voulaient dire quelque chose en fait, elles venaient de partout.
Pour moi, c’est quelque chose, c’est une spécificité dans le graphisme.
– Ça marche. Pour toi Fred art ou design ?
– F : Ouff, compliqué. Art ou design. Le design, l’art est du design, le design est de l’art.
Art ou design, art.
– Art en premier ?
– F : Art en premier.
– E : La photographie dans l’art.
– Ça marche pour toi. Est-ce que tu serais plus tôt l’inventrice de la sérigraphie, l’inventeur de la sérigraphie, ou plutôt le père de la typographie romaine ?
– E : Ha, ha, ha, je suis ni père ni mère, donc pour l’instant…
– T’aurais aimé inventer quoi ? La typo ou plutôt la sérigraphie ?
– E : La typo je sais pas comment on aurait pu l’inventer en fait, c’est tout ce qui va avec qui fait que… la sérigraphie, ça été inventé petit à petit et surtout, ça a été importé petit à petit parce que ça vient pas d’ici, ça vient pas du jour au lendemain. Moi j’aurais dit la sérigraphie, parce que je me suis beaucoup plantée pour arriver à comprendre mes erreurs. Donc, j’aurais aimé faire un peu une leçon de morale à tout le monde, alors que moi, je m’en suis pris plein la gueule.
(rires)
– Et pour toi Fred, ce serait plutôt la personne qui a créé, on va dire, le cyanotype ou le sténopé, qui a découvert le sténopé, la chambre noire.
– F : Ben c’est la chambre noire, bien entendu. Le cyanotype ce n’est rien quoi.
– C’est un processus.
– F : Oui, enfin bon c’est… Oui, c’est intéressant, mais enfin bon… La chambre noire, la camera obscura, le sténopé, c’est tellement d’une richesse folle que, bien entendu, le sténopé quoi.
– Ok. Alors une dernière petite question Emma collant ou gluant ?
– E : Ça me rappelle un projet. J’aurais dit collant, c’est moins dégoûtant.
– Et pour toi Fred rencontrer ou explorer ?
– F : Rencontrer.
– D’accord. J’ai une autre question pour toi, Fred, plus ouverte. Quel est l’objet le plus fou que tu as créé ou que tu as expérimenté ? Quel est l’objet le plus fou que tu as pu créer ou expérimenter ?
– F : Alors j’ai pas créé grand-chose. L’objet le plus fou que j’ai expérimenté, c’est le sténopé. Je trouve que c’est l’objet le plus fou.
– D’accord.
– Faire de la photographie à partir d’un morceau de carton, d’un bout de carton, d’une feuille de papier… Faire de la photographie avec ce machin là. C’est trop génial. J’adore ça. J’en fais tous les jours. Et je continuerai toute ma vie. Et j’arrêterai jamais. Et c’est terrible. Et j’en ai plein mes poches.
D’ailleurs, je peux en sortir là.
– On va couper. Alors Emma, pour toi. Avec quel artiste tu aimerais travailler un jour. Qui est pas forcément au Puy, est-ce qu’il y a un artiste en particulier ? Dans tes rêves les plus fous ?
– E : Un artiste avec qui j’aimerais travailler… En fait, ça dépend quel projet.
– Le premier qui te vient en nom, un nom d’artiste.
– E : Moi, je pense que, inconsciemment, bon Fred j’ai déjà travaillé avec toi.
J’aimerais vraiment, je pense que je vais bientôt réaliser ça. C’est le fameux stage que j’ai fait dans le lot là à Concots où il y avait un petit atelier de sérigraphie et un atelier de typographie avec des vieilles machines.
J’aimerais beaucoup y retourner parce que donc, le monsieur qui avait apporté toutes ces vieilles machines, c’est un conducteur de typographie. Et j’aimerais vraiment retourner dans cet atelier, mais pas forcément pour travailler, mais juste pour voir ce qu’ils deviennent, c’était…
– Magique ? Tu te rappelles plus le nom ?
– E : Non, si si, c’était à l’usine à Croquettes dans le lot, à Concots et c’était Super Loto leur maison d’éditions.
– D’accord.
– E : Et ils font des trucs très cool de la riso et de la sérigraphie, de la typographie, c’était vraiment chouette, et mon rêve c’était d’amener Fred aussi pour lui montrer tout ça.
– Et ben voilà, c’est ce que j’allais dire parce qu’il va bouder sinon.
– E : Oui. Et je suis sûre qu’il s’entendrait trop bien avec toutes ces personnes.
– Ok, ça marche. Tu vois, rendez-vous pris Fred, voilà. Tu vas bientôt partir dans le lot.
– E : Mais il n’aime pas trop les vacances.
– Il a du pliage à faire en plus là tout à l’heure. Donc…


On va continuer avec le Puy et je vais vous demander maintenant si il y a un commerçant que vous voulez mettre en avant.
Alors, par qui on commence. Un commerçant que vous voulez mettre en avant. Emma ?
– E : Un commerçant, c’est une personne qui vend des choses.
– Oui, ben oui.
– E : Ben, moi je mettrais en avant les Lanaret qui font des petits bonbons et qui font des crêpes toute l’année au jardin ou pendant les fêtes foraines, et c’est très, très bon. Je vous le conseille.
– C’est lequel ton préféré, ta petite confiserie ?
– E : Ma confiserie préférée alors moi, la crêpe depuis que je suis née, j’ai toujours tanné mes parents pour avoir une crêpe tous mes goûters. Mais sinon le berlingot caramel, c’est bien.
– Merci beaucoup. Un autre commerçant ou on passe…
– F : J’ai pas forcément d’idée. J’aime beaucoup une petite boutique où on mange des produits italiens. Acqua Azzura.
– Qui est dans la rue Saint-Jacques.
– F : Rue Saint-Jacques exactement.

– Et ben on va continuer alors maintenant avec un bar-restaurant. Vous avez un petit bar restaurant ?
– E : Euh… Un bar-restaurant. Moi le fût pour moi, c’est mon QG de base depuis que je suis ado.
Mais je dirais que là, il y a bientôt un bar qui va ouvrir au Michelet et je pense que ce sera mon deuxième QG. J’en dis pas plus.
– Oui, tout le monde sait un petit peu, mais… Il sera peut-être déjà ouvert quand le podcast sera diffusé d’ailleurs. Il ouvre incessamment sous peu, normalement.
– E : Début novembre.
– Début novembre. Ok, quelque chose à ajouter Fred ?
– F : Moi j’adore manger un morceau Chez Mon Pote.
– Chez Mon Pote, place des Halles.
– F : Place des Halles.
– Hein c’est place de Halles oui.
– E : Place du Marché Couvert.
– Place du Marché couvert.
– F : Place du Marché couvert.
– Parce qu’il y a place de la halle et place des Halles. On confond pas.
– F : Oui ben Chez Mon Pote.

– Chez Ton Pote. Allez, ça marche. Est-ce qu’on parle des associons du Puy et d’une en particulier peut-être, la vôtre. Qui veut commencer par en parler ?
– F : Emma bien sûr.
– T’as vu Emma, il te donne toutes les responsabilités.
– E : Oui. Surtout que il faut savoir une chose, c’est que ça a été créé avant même que je naisse.
(rires)
– F : Non, pas tant que ça.
– E : À peu près. Donc l’historique, je le laisse à Fred. En tout cas, moi de ce que j’ai vécu, c’est que j’ai eu d’ailleurs un premier atelier, c’est ce que je disais tout à l’heure à Espaly avec des copains, où j’ai voulu arrêter pour des raisons personnelles. Ça me correspondait plus. Et mon projet, c’était toujours d’ouvrir un atelier et Fred m’a proposé, et en plus de ça, il avait du coup déjà une association qui s’appelait toujours les Éditions du Pas Possible.
Et il s’était dit, pourquoi pas ouvrir un atelier avec cette association là, et bon, il y avait aussi une troisième personne avec nous. Et en fait notre but c’était d’avoir un atelier, mais aussi une fanzinothèque et aussi un lieu de rencontres, de partage.
– Et donc ce lieu qui s’appelait ?
– E : Les Éditions du Pas Possible, où, du coup, on a eu un premier atelier physique où on réalise des choses. On avait une toute petite fanzinothèque mais pas trop mise en valeur.
– C’était Zino ?
– E : C’était les deux en fait. C’était les Éditions du Pas Possible, c’était l’association les Éditions du Pas Possible, mais le lieu, on a voulu l’appeler Zino parce que, du coup, il y a une troisième personne et on voulait vraiment rassembler nos trois personnalités et lui était plus dans le graphisme numérique, donc on voulez pas mettre quelqu’un de côté, etc. Donc c’était ça. Et après, on a voulu aussi avoir une galerie, parce que on aime mettre aussi en valeur des personnes qui font du travail super chouette et qui nous plaisent et qui sont en raccord avec ce qu’on fait.
Et après ça on a vraiment voulu avoir un lieu qui nous représente et comme il y a plus la troisième personne, on a raccourci le problème et on a appelé les Éditions du Pas Possible, les Éditions du Pas Possible pour que ce soit plus simple à comprendre.
-Voilà donc la, maintenant, Zino a fermé, le lieu.
– F : Zino n’existe plus depuis longtemps. Depuis qu’on a un tout petit peu changé le bureau de l’association. Le bureau de l’association est redevenu les Éditions du Pas Possible. On a un peu oublié Zino, ce qui est pas grave, mais on voulait vraiment remarquer sur les Éditions du Pas Possible donc de la micro édition, de la sérigraphie, de la photographie, de la tampographie.
On voulait un tout petit peu revenir sur les bases en fait.
– C’est là que vous avez déménagé, vous étiez un petit peu plus loin…
– F : Exactement.
– Vous êtes toujours place du Théron mais…
– F : On était bien entendu rue Portail d’Avignon, sur la place des Droits de l’Homme et on s’est un tout petit peu déplacé pour arriver au quatre rue Portail d’Avignon.
Ça été un moment absolument incroyable, génial, beaucoup de d’expositions, puisqu’on avait un atelier et la galerie, qui étaient en un lieu commun par rapport à ce qu’on avait anciennement.
Donc expositions John Spencer, étudiants de DNMA, ce peintre Dominique Moncorgé…Voilà enfin vraiment vraiment un lieu vivant. Génial.
– Ben oui, je suis passée quelques fois. Il y a pas mal de vernissages aussi, voir les expos qui étaient toutes différentes.
– F : Et puis festif.
– Là, est-ce que vous avez… Donc au quatre, ça s’est terminé aussi. Est-ce que vous avez d’autres projets ?
– F : Ça s’est terminer. Même les haricots ont une fin. Donc, pas de souci par rapport à ça. Bien sûr qu’on a plein de projets dès qu’on peut et là on y pense sévèrement parce qu’on retrouve le plaisir à bosser ensemble. Chose qu’on n’a pas faites depuis, qu’on n’avait pas faite depuis quelques semaines.
– E : Mois.
– F : Mois. Et donc voilà, on a bien entendu envie de recommencer. En fait, c’est s’arrêter pour mieux recommencer.
– Et est-ce qu’il y aura un autre lieu ou… ?
– F : Forcément.
– Forcément, mais on n’en saura pas plus aujourd’hui. C’est ça ?
– F : Aujourd’hui, on n’a pas encore pris…
– Une décision ?
– E : Pour l’instant, on essaye de reprendre avec des ateliers à l’extérieur, dans les bibliothèques, des choses qu’on faisait aussi avec, qu’on avait à l’atelier. Mais ce qu’on aime bien c’est faire des ateliers ailleurs aussi, parce que ça nous permet de faire découvrir à des personnes qui se déplacent pas forcément au Puy etc. et après c’est au niveau financier l’atelier don si on trouve une solution à notre problème, bien sûr qu’il y aura un autre atelier.
– Parce que vous participez à pas mal d’événements, vous avez participer à Automne Jazz en Velay par exemple, en faisant de la sérigraphie. Vous avez fait des ateliers à Tence. Il y a d’autres projets qui arrivent, je veux dire en tant que… en tant que participation… des festivals, des ateliers de prévu ?
– F : Pour l’instant, c’est un tout petit peu en stand-by. En revanche, on la fait il y a très peu de temps aux Automnales du livre à Lantriac une conférence sur la sérigraphie avec démonstration.
On a sans doute hâte qu’il nous contacte pour venir faire un atelier de sérigraphie. Et puis, oui, on a plein de trucs en prévision, on a, avant tout, c’est à nous deux de se dire ben tiens, allez, hop, on s’y colle et puis roule quoi. et puis, quitte à investir un tout petit peu d’argent et ben on investira un tout petit peu d’argent si il le faut. Payer quelques mois de loyer, se faire redécouvrir et puis recommencer et puis roule quoi.
– Mais c’est bien vous donner le suspense à chaque fois, vous savez rebondir. Moi j’attends…
– F : On rebondit en permanence, on est des kangourous.
– Ah, je croyais des balles de ping-pong ou… Non, vous êtes des kangourous.
– F : Non, on est des kangourous.
– D’accord. De jolis kangourous. Hein, t’es d’accord Emma ?
– E : Oui, j’ai des belles poches.
– Est-ce que vous voulez nous en dire un peu plus sur l’association des Éditions du Pas Possible?
– F : Ah, c’est quand même remarquable d’avoir une micro maison d’édition au Puy-en-Velay, d’être suivi, je pense à Mickaël Faure, qui nous a demandé d’éditer son dernier ouvrage.
On a édité des travaux d’étudiants. Emma est actuellement en train de travailler sur un calendrier qui sera griffé par Esperluette son nom de graphiste, mais également par les Éditions du Pas Possible. Enfin, y’a pas de raisons qu’on arrête quoi.
– Donc n’importe, enfin n’importe qui, on peut vous demander, on peut vous contacter pour vous dire voilà, j’ai un projet d’édition, est-ce que….
– F : De micro édition.
– De micro édition. Comment ça se passe ?
– F : Bah, il suffit de nous contacter. C’est très simple.
– Voilà et puis vous en discutez autour d’un verre et puis voilà.
– F : Exactement.
– D’accord.
– F : Un verre surtout.
– Un verre, c’est ça, c’est le plus important.
(rires)
Pas du rosé pamplemousse mais… Emma, tu veux rajouter quelque chose?
– E : Oui, moi je trouve que quand même cet atelier physique était… Comment dire ? Il m’a beaucoup appris parce que j’ai eu du plaisir à y être, mais à un moment, c’était une contrainte, parce que comme j’ai plein de choses à côté, il fallait y être pour y être. Et je trouve aussi que faire des ateliers à l’extérieur, comme on a fait dans les bibliothèques ou dans les collèges, je trouve ça cool aussi, parce que déjà ça permet de remettre à sa place la sérigraphie artisanale, parce que vraiment on n’a pas besoin d’un lieu incroyable, on a besoin d’une table d’un cadre. On fait de la préparation mais…
– Vous pouvez le faire à l’extérieur aussi.
– E : Je veux dire par là que faire des ateliers à l’extérieur où les gens nous invitent, des conférences, des machins, des bibliothèques… je trouve ça très chouette aussi parce qu’on se redécouvre même
Jazz c’était sympa, on était à l’extérieur. Il y avait des gens. On fait ça dans un milieu qui a pas forcément, c’était pas du tout prévu qu’il y ait un sérigraphiste, c’est un lieu de musique, et du coup, c’est chouette de voir des gens découvrir une technique et où ils ne vont pas du tout pour ça de base.
Du coup, je trouve aussi ne pas avoir le poids de payer un loyer, etc. ça nous permettra d’être plus créatif. Je sais pas. En tout cas s’il y a une solution financière avec grand plaisir. Mais je trouve que cette liberté de pas avoir un poids financier, ça permet d’avoir des idées, plus d’idées je pense.
– Oui, peut-être vous faire connaître un peu plus facilement en allant vers les autres.
– E : Aussi oui, on aime bien squatter dans les vernissages. Mais bon, en tout cas, entre l’école Saint-Pierre Saint-Paul, où il y a quand même Frédéric, mais aussi à Dominique Castel, qui nous a beaucoup aidés pour toutes nos accrochages d’exposition.
– Oui pour les ateliers aussi j’ai vu, de tampons notamment.
– F : Oui, oui oh oui oui bien entendu.
– Pour toutes les techniques différentes que vous avez parce qu’il y en a pas mal.
– E : Il nous a beaucoup aidé ouais.
– F : Un personnage enfin, il est là, il est le troisième larron, la troisième roue du carrosse ?
– Ouais c’est ça.
– E : Ben du coup, le fait que voilà il y ait l’école qui permet d’avoir une exposition avec la , les contacts. Moi, je suis peut être à mon compte mais bon voilà, il y a machin machin et en fait, au final, le bouche à oreille est super important et, en fait, nos deux mondes extérieurs permettent de nous relier aux Éditions du Pas Possible.

– Merci beaucoup. Est-ce qu’on parle artiste ? Vous avez un artiste à me présenter? Tu me parlais d’un artiste tout à l’heure Fred.
– F : Je crois qu’il faut absolument aller voir le travail de Corita Kent.
C’est une fille absolument géniale qui est morte en quatre-vingt-six, qui est née en mille neuf cent dix-huit. Elle était sérigraphe, femme et bonne sœur.
– Mais elle n’était pas d’ici, de la Haute-Loire.
– F : Oh, pas tout à fait non.
– Non, ah moi je veux quelqu’un d’ici.
– F : Ah oui tu pensais qu’on parlait de Sébastien Alibert il semble me souvenir.
– Vous m’en avez parlé tout à l’heure.
– F : Qui est vraiment… Qui a un atelier avenue de la cathédrale, il faut aller voir son travail. Il faut découvrir les techniques par son travail. C’est vraiment un type génial quoi. Vraiment génial.
– Ok et on parle d’Emma aussi en tant qu’artiste.
– F : Ah.
(rires)
Zut. Et ben écoutez, c’est une fille géniale, c’est une sérigraphiste géniale, c’est une graphiste géniale, c’est une illustratrice absolument remarquable. Donc il faut voir son travail.
Alors ces derniers travaux sont intéressants. Pour l’instant ils sont en cours, c’est un calendrier, il me semble me souvenir. Elle a fait un travail absolument remarquable sur la buvette. Et puis elle a une spontanéité… C’est parfait.
– Tu veux rajouter quelque chose Emma ?
– E : Je trouve qu’il en a un peu trop fait, mais c’est pas mal.
– Tu veux un verre d’eau ?
– E : Pour mon ego, c’était pas mal.
– C’était bien hein ?
– E : Ouais. Non mais je suis d’accord avec tout ce qu’il a dit parce que… Pas sur moi… Mais sur Seb parce que c’est quelqu’un qui travaille plein de techniques différentes et il est du Puy et son atelier est incroyable, c’est bien. Mais aussi ta première artiste qui est la sœur Corita Kent. C’est important aussi de le dire, parce que c’est en ce moment celle qui t’inspire quoi. Donc, c’est bien aussi.
– D’accord, ok, super. D’autres, d’autres petites choses à rajouter ? Ou on passe à la suite.
– E : Je crois pas que j’ai d’artistes comme ça qui me viennent.

– Bon allez… Alors, ce qu’on va faire, c’est que je vais demander si il y a quelque chose, un événement remarquable qui existe au Puy ou pas, qui existe ailleurs, que vous aimeriez voir au Puy ?
– F : On est tous les deux passionnés par la micro édition. On aimerait et on le fera, on le fera dans le temps, on a tout notre temps, créer ou voir un salon de micro édition. C’est, je crois, comme pour toi…
– E : Ah oui.
– F : Nos passions.
– Et il existe où ce salon ?
– F : Il va y en avoir un. Il y en a beaucoup et il va y en avoir un assez rapidement à la fin du mois d’octobre et début du mois de novembre à Vic-le-Comte, dans un espace qui s’appelle le Trampoline, qui est une association. Ça vaut le coup d’y aller, ça à partir du trente octobre. Il faudra y être.
– D’accord, mais je sais pas si le podcast sera diffusé d’ici là, parce qu’on est déjà le vingt six octobre.
– E : Ben c’est le week-end prochain.
– F : Le week-end prochain, c’est le week-end prochain.
– Le week-end prochain. Est-ce ce que vous, vous y allez ?
– F : Oui.
– Ok, d’accord donc il y aura d’autres salons, après où on pourra vous retrouver. De toute façon aura toutes les infos. On a quelques infos sur différents comptes les Éditions du Pas Possible, sur Esperluette.
– E : Les salons de micro édition, il en existe dans toutes les grandes villes et le problème ici c’est qu’ici n’en existe pas. Donc, oui, si il y a un événement qu’on aimerait bien voir au Puy, ce serait un salon de micro édition.
– Ce serait celui-là.
– E : Oui.

– Est-ce que vous changeriez quelque chose au Puy ?
– E : De la jeunesse qui ose créer des choses, qui ose. Je trouve que le centre de…après… c’est entre commerçants et artisans et… Je trouve que le centre-ville du Puy devient un peu mort, et j’aimerais voir toutes ces vitrines avec des jeunes qui ont plein d’idées, qui créent plein de choses. Je pense que si on facilite un peu plus la location, ou alors s’échanger des lieux où… Mais je pense que, en parlant avec beaucoup de jeunes, y en a plein qui aimeraient créer et c’est un peu compliqué.
– C’est compliqué au niveau du loyer, faut trouver un local.
– E : Alors qu’il y a plein de locals qui dorment donc c’est un peu dommage.
Si je pourrais trouver un inconvénient, ce serait ça.
– D’accord. Toi Fred ?
– F : Pareil.
– Allez, et ben ça marche. Ben écoute Fred, je te demander de faire le jingle. Tu vois la petite boite, c’est à toi. de faire tourner la manivelle.

Musique Jingle


– F : Les Éditions du Pas Possible, c’est Pas Possible. Les Éditions du Pas Possible, c’est Pas Possible. Les Éditions du Pas Possible, c’est Pas Possible. Les Éditions du…
– On va l’arrêter là. Stoop !
(rires)
Voilà, c’est bien. Il a compris le système du… Non c’est plus court le jingle normalement mais tout va bien. Allez, des petites questions sur la Haute-Loire. Je commence par qui. Je commence par qui ? Pop pop pop et bien, par toi Emma, encore.
Comme Simone ou Plazer ? Alors, Comme Simone, c’est la créatrice de vêtements qui est à l’atelier Lune qui fait des chemises assez sympa…
– E : Ah oui, elles sont incroyables ses chemise. Ah ben Comme Simone.
– Comme Simone ?
– E : Si je ne connaissais pas son nom, je m’en excuse, parce que j’ai vu ses chemises, elles sont incroyables.
– Elles sont super sympas je suis d’accord.
– F : C’est vrai ?
– Ouais ouais c’est vrai.
– E : C’est que avec du tissu de seconde main.
– F : C’est où ?
– E : Ben, chez Lucile, ma vie de Lune.
– F : Ah d’accord.
– Voilà, alors pour toi place de la Halle ou place des Droits de l’Homme ?
– F : Place des droits de l’homme.
– Ok , Emma. Les magnolias du jardin Vinay ou alors l’arbre de la liberté, place du Martouret, qui est centenaire.
– E : Euh, place du Martouret et je le trouve incroyable cet arbre. Il me fascine.
– Il te fascine. Darina Raskova ou John Spencer ?
– E : Aïe.
– Aïe aïe aïe, je suis méchante.
– F : Alors écoutez, Darina forcément et John Spencer automatiquement.
– Deux expos que j’ai vu et que j’ai beaucoup aimé. J’étais incroyablement surprise par le travail de Darina. Je trouve ça super sympa sur le canevas et tout…
– F : Quelle chance incroyable et John Spencer quelle rencontre…
– Qu’est-ce qu’il est gentil, lui, il habite pas loin en plus, enfin à Saint-Privat d’Allier non c’est ?
– F : Oui oui, exactement Conac exactement.
– D’accord.Je l’ai rencontré aussi chez Ron.
– F : Oui, bien entendu.
– Viens j’expose chez ma voisine.
– F : Viens chez moi, j’expose chez ma voisine. Et oui, personnage incroyable, Darena personnage incroyable également.
– Pour toi Emma O’Cab ou Freaky F*cking Funk ?
– E : C’est compliqué, je vais dire FFF parce que je sais qu’il y en a qui joue dans ce groupe donc je ne vais pas les vexer. Et ceux qui jouent pas dans ce groupe, je participe à leur com’ aussi dans un groupe. Donc je vais pas les vexer. Mais FFF, incroyable, j’ai trop aimé bosser avec eux pour leur logo.
– Ça marche. Pour toi, le Doyenné à Brioude ou le musée du jardin Henri Vinay ? Le musée Crozatier.
– F : Le Doyenné.
– Le Doyenné, t’as vu la dernière expo d’Achtung ?
– F : Pardon ?
– Tu as fait la dernière expo d’Achtung ?
– F : Non, non, pas forcément. J’ai fait l’avant dernière expo et c’était, c’était…
– Ernest Pignon Ernest.
– F : Exactement. Donc là, c’est quand même pas si mal que ça. Voilà, on est chez un homme… Il est contemporain. Il n’a pas quitté cette vallée de larmes donc c’est quand même assez intéressant.

– Bon super, on a fini les petites questions sur la Haute-Loire. Je vais juste demander à vous deux quel est pour vous l’endroit le plus magique en Haute-Loire ? Emma ?
– E : Magique. Faut la trouver la magie…. Non, je rigole. Je dirais soit la vallée de l’Allier, qui est incroyable. Après, je dis visuellement…
– Oui oui.
– E : Soit des coins vers les Estables etc où on voit un point de vue. En fait, moi j’adore les montagnes d’ici parce que on est une région, mais la nature, elle est…
– Elle change.
– E : Elle est différente ouais, partout. Dès qu’on va à vingt minutes vallée de l’Allier ou vingt minutes de l’autre côté. Tout est différent et je trouve ça incroyable.
– Ok. Merci. Pour toi Fred ?
– F : Moi j’ai pas de lieu, c’est une personne, c’est être avec Emma.
– Ah ah, c’est pour se rattraper de… Non ? Il a fait une bêtise non, avant de venir ?
– E : Non.

– Ok. C’est bientôt la fin. Je vais vous demander le mot de la fin donc je vais vous demander un dicton. Alors, qui veut commencer par le dicton ?
– F : Même les haricots ont une fin.
– Il nous l’a dit plusieurs fois là, j’ai cru l’entendre dans l’épisode, et pour toi Emma ?
– E : Je dirais soit ezatement, soit pas problème.
(rires)
– Ça, c’est une petite pique pour Fred.
– E : C’est deux mots qu’il adore sortir et qui sont pas fait comme il faut mais on sait que c’est Fred qui les dit à chaque fois qu’on les entend.
– Eh ben, je vous remercie. Je vous dis à bientôt.
– F : Merci beaucoup.
– E : Merci à vous tous. Je peux refaire une petite… ?
– Allez vas-y, refais une petite…
– E : (musique) Merci à tous… J’adore.

Temps d’écoute : 36’11 minutes
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