– Salut les Ponots !, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou gravitent autour du Puy. Et aujourd’hui, je suis très contente, je suis avec Victor. Comment vas-tu, Victor ?
– Bonjour, tout le monde je vais bien, tranquillement.
– Tranquillement ? on a une belle vue là, tu peux dire où on est ?
– En fait, on est dans notre salle de danse et on a une vue magnifique autour des monuments du Puy-en-Velay, la cathédrale, Aiguilhe et aussi, comment déjà ?
– Le mont Denise tu parles ou tu parles de Notre-Dame-de-France ?
– Là et là, on a quand même une belle vue et, en même temps, d’avoir la belle vue, on a une salle qui est magnifique, où on pratique notre activité.
– À Guitard.
– C’est ça exactement.
– Alors, je vais te demander Victor de te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ou qui n’ont pas reconnu ta voix. Qui es-tu ?
– Alors c’est Victor, Victor, la belle voix.
(rires)
Non je rigole. Donc moi c’est Victor Moutbéka et donc, je suis… Je ne sais pas si je suis connu ou reconnu, mais je pratique du judo et du breakdance et donc je donne des cours de judo et de breakdance dans le bassin de la Haute-Loire.
– Ok.
– Et j’anime et j’organise des événements culturels et sportifs.
– Oui, avec, tu peux donner le nom de ta société.
– Donc, c’est Production Directive.
– Voilà. Oui, je pense que tout le monde te connaît un peu dans le coin, ça fait longtemps que tu es là.
– Ça fait longtemps. Et pas longtemps finalement. Est-ce que douze, treize ans, c’est long ou pas ? Ch’ai pas.
– Ouais, t’étais où avant ?
– Avant j’étais à côté de la région parisienne et je suis venu ici en deux mille onze… Enfin début deux mille douze.
– D’accord, on peut dire que tu es un ponot maintenant.
– Et oui. Maintenant j’ai changé, je suis ponot, je me suis fait adopter.
– Et toi, tu as adopté aussi la Haute-Loire quoi.
– Ouais, j’ai adopté la Haute-Loire. Oui, on y est bien, on y vit bien et puis de toute façon, on peut être bien partout. C’est comment on se sent là, un endroit où on est, et je me sens très bien dans le secteur du Puy-en-Velay, dans la Haute-Loire.
– Ok, donc tu ne bougeras peut-être pas.
– Ah ça, c’est… On sait pas,
– On sait pas.
– On sait pas de quoi est fait demain.
– Voilà, c’est ça. Est-ce que tu as justement une anecdote, une petite histoire à nous raconter par rapport au Puy ou la Haute-Loire ? Quelque chose qui te serait arrivé ou pas.
– Ouah, je suis pris un peu de court, mais je vais trouver quelque chose. Petite anecdote alors j’étais encore où j’habitais avant et j’avais postulé un peu à gauche, à droite pour travailler ici, donc je commençais à préparer mon départ et mon futur emploi. Et même avant d’être parti de là où j’étais, j’avais déjà trouvé de l’emploi ici et je trouvais ça très chaleureux. Et après, donc moi j’étais basé sur Chaspinhac et donc mon profil par rapport au travail que j’avais recherché, c’était sur Langeac, et moi je connaissais pas Langeac. Et moi j’ai… Pour moi, cinq km, c’est cinq km. Sauf que je n’avais pas pris la notion de la route de montagne, etc. Etc. Du moins, c’était cinquante km. Cinquante km pour moi, je me suis dit bon ben…
– C’est le périph quoi.
– Ouais ouais, c’est à côté.
– C’est tout droit !
– C’est ça, sauf que quand il y a eu la neige… Et ben… Là, j’ai compris en fait ce que les gens voulaient dire. Et en fait, ils me disaient bon ben votre profil nous intéresse, mais vous habitez loin, et moi je dis bon ben, non c’est pas loin en fait. Et puis si c’est loin, c’est mon problème.
Et après quand il y a eu la neige, j’ai compris, pourquoi ils me disaient ça en fait.
(rires)
Voilà, petite anecdote.
– Bon, c’est sympa. Alors, ce que je vais faire maintenant, je vais te demander de faire le jingle. Tu es musicien ou pas ?
– Non, je suis pas musicien.
– Bon, c’est pas grave, regarde, j’ai l’instrument qui va à tout le monde, bouge pas.
– Ouais ouais.
– Voilà, faut pas que tu dises ce que c’est.
– Ouais.
– Faut juste que tu tournes, tu nous fais un petit peu de musique, voilà, pour le jingle.
– C’est parti, jingle !
Musique jingle
Ookayyy
– Merci beaucoup. Voilà, garde le là, tu auras à le refaire une fois au moins dans l’interview.
– D’accord.
– Ça marche, on va parler, on va faire le confessionnal. Donc, je vais te poser des questions, je vais te faire deux, trois propositions, et tu me dis celle que tu préfères.
– D’accord.
– Ouais ? Allez, c’est parti. Tortue ou lion ?
– Lion.
– C’est vrai ?
– Bien sûr.
– Pourquoi bien sûr ?
– Parce que j’incarne lion, j’incarne la force, j’incarne le courage, j’incarne la beauté. Le lion est un animal qui est magnifique, la tortue aussi hein ?
– Oui.
– Mais si on doit choisir, je choisis le lion.
– Oui, c’est plus majestueux, je comprends.
– Oui, c’est ça, plus gracieux.
– Judo jujitsu, taïso ?
– Ah ben judo.
– Judo ouais,forcément. Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat ?
– J’ai rien compris entre les deux, mais…
– Alors, Haring, c’est, si tu veux, c’était des… Jean-Michel Basquiat, tu connais pas non plus ?
– Non, non.
– On va dire des peintres, mais issus de la culture hip-hop.
– Ok.
– Non, ça ne te dit rien ?
– C’est hip-hop français ça ?
– Non, ils sont pas français, ils sont américains.
– Américains.
– Ils sont morts en plus.
– Et ben le premier alors.
– Le premier ? Allez, Haring. Jogging ou jeans ?
– Ahhhhhh (rires). On va dire jogging.
– Ok. Je te propose le thomas (on dit flare aussi je crois), la double vrille, la coupole, le scorpion ou la vague.
– La coupole.
– C’est vrai ?
– Oui.
– C’est ce que tu préfères ?
– La coupole ouais.
– Le scorpion ?
– Le scorpion, ça se fait mais vaut mieux une belle coupole qu’un scorpion.
– Et le double vrille ?
– La double vrille, c’est pas pour moi, j’ai passé l’âge.
– Mais je crois qu’il y a personne qui y est arrivé vraiment, à part un…
– Si un…
– Un taïwanais là ?
– Ouais ouais.
– Mais il est arrivé sur l’avant-bras.
– Ouais c’est ça. Ils sont donnés un challenge.
– Monkey King.
– Ouais, c’est ça. Il a dit ah bah, ça c’est pour moi. Ils se sont entraînés pendant presque un an et il a tenté, il a réussi, et puis ça a ouvert d’autres horizons et d’autres prouesses au niveau de la culture.
– Ok. Alors quand tu as une pause, tu es plutôt radio, internet, télé, livre ou jeu de société ?
– Et ben aucun, dodo.
– C’est vrai, dodo ?
– Si j’ai une pause, je fais dodo.
– Ok. Des festivals, je vais te donner trois festivals, lequel tu choisirais ? Sérial Kickers dans le trente trois, Juste Debout ou les Trans’Urbaines ?
– Bahhh Juste Debout.
– Juste Debout ?
– J’ai inventé un événement… Ben, je me suis inspiré de Juste Debout. J’ai inventé un évènement qui s’appelle le RKD. Rien Ke le Debout.
– Ah, génial !
– Et donc, c’est un événement qui a lieu tous les ans, on essaie de le faire vivre un peu. Et comme j’ai des connexions encore où j’habitais avant, et ben cet événement a lieu aussi là-bas.
Les gagnants de là-bas, viennent ici, et les gagnants d’ici vont là-bas.
– Ha, c’est pas mal. Il a lieu quand cet événement à peu près ?
– Ben là cette année… On essaye d’en faire plusieurs dans l’année. Là je crois qu’il y en aura un en janvier et après au mois de juin.
– D’accord.
– Et là-bas dans la région parisienne au mois de février. Ca sera février pour ceux qui voudraient venir en juin.
– Faut déjà bloquer les dates.
– C’est ça.
– C’est bien de faire bouger la Haute-Loire ailleurs que… Voilà, de la faire sortir un petit peu…
– Ben oui, parce que, en fait, finalement, on s’imprègne de cet environnement et on a envie de le partager, on a envie de faire savoir qu’on est de la Haute-Loire et du made in Haute-Loire.
Et ben, c’est bien de le transporter ailleurs, c’est cool.
– Ouais, c’est bien. Alors je vais te poser des questions, un petit peu, c’est sur l’origine du hip-hop en France on va dire. Donc, tu vas peut être être surpris par certains noms, le premier notamment Phil Barney, avec Carbone14. Donc, Phil Barney, on l’a pas trop connu en tant que rappeur mais plutôt en tant que… On va dire musique commerciale française. Donc il tenait la radio Carbone14 en quatre-vingt-un, David Guetta, Sidney, Dee Nasty. Voilà, lequel tu choisis ?
– Ah ben là mon choix… Et ben, petite anecdote humaine mais c’était pas prévu hein ?
– Ouais.
– Sidney et Dee Nasty, c’est des gens… Et ben Sidney, c’était en deux mille.
– Quatre… En deux mille tu l’as rencontré ?
– Non, mais je l’ai fait venir au Puy.
– Ah d’acoord ok.
– Il est venu au Puy et on a fait un week-end de la street et il est venu au Puy et il connaissait pas le Puy. Donc il est venu. Il était très, très, très content parce que c’est quelqu’un qui s’intéresse à beaucoup de choses et il s’est intéressé, donc il est parti à la cathédrale, il est partie acheter ses lentilles. Il a fait tout le tour du Puy et il était très content que je l’invite pour venir sur l’événement et sur l’événement, il y avait plein de gens de la génération, de sa génération.
– Ben oui.
– Des parents et tout qui sont venus voir Sidney.
– Ben voir Sidney, moi je me rappelle son émission H.I.P H.O.P.
– H.I.P H.O.P.
– De sa combinaison fluo là. Il est pas venu avec sa combinaison ?
– Non, il s’est modernisé maintenant. Et Dee Nasty, mon premier gros événement, et ben j’ai eu le culot et l’audace d’inviter DJ Dee Nasty.
– Waouh.
– Parce que du je pense que je suis un puriste. Ça veut dire que, en gros, les personnes qui ont permis à la culture hip-hop de se développer… Et ben j’ai la chance de côtoyer pas mal de monde qui ont permis de connaître cette culture, et je me dis qu’il faut les partager et les faire découvrir au plus grand nombre. Et du coup, j’avais ramené Dee Nasty et vraiment c’est un tueur.
– Ah ben oui, lui il était ouais, il a fait parti des débuts, il était au…Comment on appelait ça déjà, à la Chapelle là, il y avait un terrain vague.
– Ouais c’est ça..
– Il faisait le DJ tout ça…
– C’était le précurseur.
– Ouais.
– Avec la… En fait la Zulu Nation, en fait c’est une institu du hip-hop. En fait, il y avait un représentant de chaque discipline, ça veut dire danse, mixage, graffiti et rap. Et en fait, DJ Dee Nasty, c’est le premier à être parti aux Etats-Unis pour justement s’imprégner de la culture, rencontrer les fondateurs et il voyagait beaucoup, et il a rapporté toute cette culture, toute cette richesse, en France. DJ Dee Nasty, il est encore vivant et Sidney aussi.
– Oui et puis ils font encore…
– Ils sont encore actifs.
– Des prestations.
– Ah ouais ouais ils sont encore chauds, ouais ouais.
– C’est pas mal. Alors maintenant je vais te demander rouge ou violet ?
– Rouge.
– C’est vrai ?
– Oui.
– Ah, t’as été catégorique là.
– Ah rouge.
– Le violet non ?
– Bas, le rouge.
– Le rouge ok.
– Locking, popping, hip-hop, breaking ou house ?
– Arhhh. On a droit à combien?
– Oh ben vas-y, dans l’ordre de préférence si tu veux.
– Franchement, franchement, celui qui fait vibrer, mais malheureusement, il n’est pas développé.
– On va voir si c’est le même que moi.
– C’est la house dance.
– C’est la house dance toi ?
– Toi, c’est le locki ?
– C’est le popping, ouais j’adore.
– Popping ouais, la house dance, je trouve que c’est quand même assez…
– Elle est venue plus tard aussi quand même.
– Ouais mais c’est très riche, très, très riche, et surtout au niveau, ce qui me fait kiffer le plus, c’est les sons. Les sons, ouaaaaa, c’est fiuuuu. Dès que la musique elle commence, t’as envie de te lever danser.
– C’est plus l’électro là.
– Ouais ouais, c’est un mélange, mais après avec des racines de claquettes, d’afro, de salsa latino… – C’est le métissage que t’aimes bien.
– A, franchement ouais, surtout quand on regarde danser. On est quand même waouh ! Et après bon le breaking, parce que du coup… La base pour moi c’est le breaking, mais après, c’est tellement riche toute cette danse par rapport à cette discipline. Donc on peut aller piocher un peu à gauche, à droite, mais après, si on veut peut être performé sur une chose, il faut se concentrer sur une seule chose, mais après, l’ouverture d’esprit fait que tu vas aller à la rencontre de tout ce qui existe dans cette culture en fait.
– Ouais. Parce que tu avais le voguing.
– Ouais le voguing.
– Mais ça c’est apparu même avant le hip hop enfin la culture hip-hop, ça fait pourtant partie de la culture hip-hop, c’était dans les années soixante je crois que ça été créé.. ou un peu avant.
– Ouais, ça, c’est des choses qu’on connaît encore moins.
– Ouais, c’est rigolo, c’est prendre des, un petit peu des attitudes de mannequins.
– Ouais c’est ça.
– Ben ça vient du magazine Vogue d’ailleurs. C’est rigolo. On invite tout le monde à voir ça.
– On a Monsieur Youval, qui est un grand précurseur en France du voguing, très grand Monsieur, Monsieur Youval.
– Bonjour Monsieur Youval.
– Et du coup, il nous a fait découvrir ça en fait, il nous a beaucoup permis de voir cette discipline, en fait.
– Ok. Allez, je vais passer à des films. Maintenant, deux films. 8 Mile ou Flashdance ?
– 8 Mile.
– ouais, pour Eminem, pour le rap, pour le côté plus… ben Flashdance est beaucoup plus vieux.
– Ouais mais c’est beaucoup plus récent, Eminem il envoie quand même ouaohhh.
– J’avoue, j’avoue.
– Kader Attou, Mourad Merzouki ou Anne Nguyen.
– Ahhh ah ah ah ah. Et ben je vais dire Anne.
– Ouais.
– J’aurais choisi peut-être Mourad mais Anne, c’est vraiment… Alors Anne, c’est quand même une fille qui a féminisé la culture du breaking, en fait, ça reste quand même.
– Il y a pas que les B-boy, il y a les B-girls.
– Elles étaient toujours là, mais Anne a permit quand même d’affirmer, mais il y en a d’autres aussi, mais elle a permis quand même d’affirmer et de se rendre compte que c’est pas que pour les gars, et les filles peuvent être aussi fortes ou même plus fortes que les gars.
– Oh mais on a eu la preuve…
– Ouais.
– T’as vu les JO toi d’ailleurs, t’es allé les voir ?
– Ouais on y était.
– C’était bien ?
– Ahhhh ch’ai pas si c’était bien. Mais parce que je m’étais fait une image de ce que je connais d’habitude par rapport à la culture hip-hop et j’ai trouvé que c’était très codifié et c’était assez limité en terme de d’esprit, en termes de… Ca restait convivial mais d’habitude, c’est pas tout à fait comme ça, c’est quand même plus…
– Plus de liberté dans…
– Toute sa liberté et pas de codification. On a vu des des battles et dans les battles, par exemple, on a vu des gens perdre alors qu’ils faisaient des trucs de malade et comme il y avait une codification, ce qu’ils ont fait, ça sort de la codification et du coup, ça peut apporter zéro point.
Et donc j’ai trouvé que c’était un peu, c’est difficile d’institutionnaliser quelque chose qui vient de la rue après… J’ai deux jeux de postures. Ça veut dire, c’est quand même bien, parce que ça permet quand même, justement, d’être connu, d’avoir un poids rt qu’on nous prenne un peu plus au sérieux. Je ne dis pas que c’est pas sérieux.
– Oui mais tout ce qui vient de la rue…voilà…
– Oui, après moi je me disais comment ils vont faire pour noter quelque chose qui est… Il y a deux personnes qui vont faire la même chose, mais de manière différente, mais c’est la même chose. Alors tu vas mettre trois points parce qu’il a mis sa main là, quatre points… C’est un peu difficile, très difficile. Après ils se sont pris la tête hein mais après, c’était pas l’esprit…
– Que tu aimes, que tu as l’habitude…
– Moi j’y suis allé, j’y serais pas allé, ce serait pareil.
(rires)
Non mais j’y suis allée parce que c’était chez nous. Ça aurait été aux Etats-Unis, ben j’y serais pas allé. C’était parce qu’on a eu la chance d’avoir un élève qui a dit, bon ben… Il a eu quatre places et il a dit bon ben soit son papa soit sa maman, qui vont venir avec moi, et j’invite mes deux profs si vous voulez venir.
– Ah super.
– Donc nous ça nous a fait très plaisir et c’était bien passé ça comme une récompense, mais c’était quelque chose de… Il fallait que ça soit quelque chose, un geste inédit et pour quelque chose d’inédit. Après, sur la compétition en elle-même, il y avait des gens qui étaient à côté de moi et ils disaient bon, vous pouvez nous expliquer pourquoi il a perdu ? Non, je ne peux pas t’expliquer.
– C’est tout nouveau la codification.
– Voilà.
– Et ça restera pour les JO voilà.
– Ouais ouais ouais, après c’était bien, c’était à Paris. Après, moi je trouve que ça s’est fait dans la précipitation et l’organisation et le… Et ben, ça a été très, très vite en fait, en termes d’organisation, en termes de… Pour que les gens puissent s’entraîner, les qualifications. Ouais, après les olympiades, ça se prépare pas comme ça. Mais c’était très bien.
– Bon allez, on reste là-dessus pour les JO.
– Ouais (rires).
– Question plus ouverte si tu devais garder une seule chose avec toi, ce serait quoi ?
– Euh… Wow. Aucune idée.
– Jogging basket.
– Ah.
– Je sais pas ton portable ?
– Non c’est pas une chose que je garderai. Mon bracelet.
– Ton bracelet.
– Mon bracelet.
– D’accord.
– Mon bracelet.
– Tu veux nous en dire plus ou pas non ?
– C’est un bracelet que j’ai depuis tout petit en fait, c’est ma maman. Dans notre famille, on a tous le même bracelet.
– D’accord.
– C’est un porte-bonheur qu’on a eu depuis qu’on est tout petit.
Et j’étais parti en Ardèche faire du canoë-kayak. C’était où déjà, comment ça s’appelle, le pont…
– Le Pont d’Arc, Vallon Pont d’Arc.
– Vallon-pont-d’arc. Et je suis passé dans un, dans un…
– T’es passé sous l’eau quoi.
– Je suis passé sous l’eau et quand j’ai réussi à me relever, j’avais perdu mon bracelet et j’ai gâché toute ma journée parce que, du coup, je l’ai cherché pendant… Il y avait des gars qui cherchaient des métaux, je leur disais, je vous donne des sous s’il vous plaît… Et je l’ai jamais retrouvé. J’allais jamais le retrouver. Et en fait, quand je suis rentré, j’étais triste et tout et je l’ai dit à ma mère, et ma mère a pris son bracelet et me l’a donné.
– Ah génial donc c’est très précieux, je comprends. Est-ce que tu te souviens de la dernière fois où tu as eu un fou rire ou pas ?
– Euh… Non.
– Non bon ben va falloir changer les choses hein ? Va falloir que quelqu’un te fasse avoir un fou rire, un sou, un fou rire. Tu vois j’y arriverais pas aujourd’hui.
– Oh c’est pas compliqué.
– C’est pas compliqué c’est vrai ,
– Oui.
– Bon, ça va. On va passer aux questions du Puy-en-Velay, de la Haute-Loire et je vais te demander si il y a un commerçant au Puy que tu as envie de mettre en avant ?
– Hum, oui, parce que moi… Oui je peux. Moi, j’aime bien manger du poisson, j’aime bien manger du poisson et j’ai un ami à moi, qui s’appelle Lionel et qui a la poissonnerie Fargeau, au Puy-en-Velay, qui se trouve pas loin des halles et il fait tout ce qui…
– Qui fait l’angle.
– Ouais c’est ça, il est dans l’angle et il fait du très bon produit. Il met tout son amour, de la bonne qualité.
– Qu’est-ce que tu prends comme poisson toi, ton favori là-bas ?
– Mon poisson ? C’est le merlan.
– Ouais ?
– Oui.
– Tu le fais comment. T’as une petite ecette de cuisine ?
– Et ben je le fais frire à la poêle tranquillement. Et après on a le saumon et là je le fais en papillote et puis voilà.
– Bon, si on a envie de manger du poisson, on t’appelle et…
– Ouais peut être , peut-être…
– Ça marche. Est-ce que tu as maintenant un bar ou un restaurant que tu aimes bien ?
– Alors, et ben, nous, on a l’habitude d’aller à la Tour de Pizz. La Tour de Pizz qui se trouve… Ben à la Tour de Pizz. (rires)
À la Tour de Pise, à l’angle, il y a eu un kebab qui s’appelle la Tour de Pizz et on y va, on y va de temps en temps et on passe un bon moment. On mange très bien et il est très bon, voilà.
– Ouais il est à la Tour de Pise alors, moi je sais pas où elle est la Tour de Pise.
– Alors Tour de Pizz… Ça fait plus de dix ans, mais je connais toujours pas…
– Le nom des rues.
– Ma géographie. Je sais où elle est, mais je sais pas comment ça s’appelle, désolé.
– D’accord. Mais c’est pas grave, on trouvera puis je mettrais les coordonnées sur le site internet, tout ça, sur instagram, comme ça…
– Ouais, ça marche.
– On va parler maintenant artiste de du Puy ou de la Haute-Loire. Je crois que sur la Haute-Loire, tu as eu une artiste à nous présenter.
– Ouais, une très, très bonne artiste. Elle fait de la magie avec sa créativité. Donc elle s’appelle Mathilde Allemand. Et donc c’est une danseuse contemporain et elle a une compagnie qui s’appelle Kolumno. Ils sont basés à, sur le secteur de la Haute-Loire et ils font des choses super intéressantes et c’est une ancienne de mes élèves à l’époque.
– A l’époque, mais tu as quel âge?
– Je suis très jeune, je suis tr ès jeune. Et puis donc, on s’est retrouvé là il y a quelques années. Et puis, parce qu’elle a fait toutes ses classes et formations autour de la danse et elle fait aussi du yoga, fait beaucoup, beaucoup de choses, très créative. Et donc on a dit bon ben on va créer un… On avait essayé de créer déjà, il y a eu le covid, et du coup, ça a tout capoté. Et puis, moi, j’étais en période de sélection pour faire les Jeux Olympiques, et du coup, on a décidé de stopper notre collaboration parce qu’on avait, moi je n’avais pas le temps et elle non plus. Et là ces derniers temps, on a décidé de reformer le duo et on fait… Donc elle fait du contemporain, moi, je fais du breakdance. Et j’ai appelé ça… Ça s’appelle Turbulences. C’est un spectacle autour du… contempo break.
– C’est chouette de mêler deux styles de danse, comme ça, ça se marie tout à fait, ça se marie très bien d’ailleurs.
– Ouais, c’est ça.
– Et dans des lieux assez exceptionnels, puisque dernièrement…
– Ouais, on a eu la chance d’aller au Monastère de Brou qui se trouve à Bourg-en-Bresse, et on a fait notre création qui s’appelle Turb… Euh non, la création elle s’appelle… J’ai dit des bêtises parce qu’en fait…
– Turbulences c’est un autre projet.
– Ouais c’est un autre projet pardon, excusez-moi. Donc on a fait notre créa, et donc on a pu explorer le monastère et faire tout un une visite dansée, une visite dansée tout autour du musée.
Et après on a fait une restitution pour des élèves, et après ça donné suite à un autre projet. Et donc ce spectacle, il peut être soit en déambulation, soit en spectacle fixe.
– Tu as le nom du spectacle du coup ?
– Ah mais là, mais je suis un peu fatigué.
– Il a trop de choses à faire en ce moment.
– Non, je suis fatiqué, bon j’ai éteint mon téléphone, je pourrais pas…
– C’est pas grave.
– Je pourrais pas te dire. Mais si tu le recherches sur internet…
– Ça poussera les personnes à chercher un petit peu.
– Oui oui.
– Donc ça, tu pourrais le faire genre au musée Henri Vinay quoi, on se balade…
– Ouais, c’est possible, c’est possible.
– Et Turbulences, c’est quoi ce projet alors ? Tu peux en parler ou pas ?
– Ouais ouais ouais, Turbulences en fait , c’est un autre projet, excuse-moi Mathilde.
(rires)
– Il fait des bisous à Mathilde.
– Ouais, des gros bisous. Turbulences, c’est un projet qui aura lieu le vingt quatre janvier, vendredi vingt quatre janvier au soir, à dix neuf heures, à l’Atelier des Arts, mais en fait, c’est tout un, je vais pas trop en dire, non plus.
– Non non.
– L’idée c’est, c’est l’histoire de Don Quichotte.
– D’accord.
– Donc on va mêler la danse contemporain, on va mêler du hip-hop, on va mêler des instruments, des instruments à cordes, et avec des dialogues, dialogues internes, etc. Et un échange… Et c’est un spectacle qui dure à peu près une heure. Et donc là, on est en train de travailler…
– Et tu pars tout à l’heure pour répéter.
– Ouais, c’est ça, on fait en fait des sessions où nous, on va travailler à l’Atelier des Arts, des sessions où l’Atelier des Arts, vient travailler avec nous ici, et on fait ça à peu près assez régulièrement. Et après, chacun travaille de son côté, et après on va finaliser dernière semaine en mode résidence et après il y aura la restitution.
– Donc, rappelles nous la date.
– C’est le vingt quatre janvier, vendredi vingt quatre janvier à dix neuf heure à l’Atelier des Arts.
– Et ben du coup, ça nous permet de rebondir un peu sur… Ah si, je voulais te demander si tu faisais le marché ? Tu fais le marché ou pas, t’as le temps le samedi matin de faire le marché ? Si tu as un petit stand de marché ou…
– Non y’a pas de stand de marché.
– Pas de stand de marché et ben on va passer alors à ton association.
– D’accord.
– Hip Hop Académie, si tu veux nous en parler un petit peu, beaucoup.
– Alors, Hip Hop Académie, c’est une assos qui va, l’idée de l’assos est de promouvoir les cultures urbaines au plus grand nombre.
Et donc ça passe par la formation théorique, donc l’apprentissage technique debout, sol, figures, travail en groupe, développement de soi, vaincre sa timidité. En fait c’est un outil qui est très, très pédagogique et qui permet d’être véhiculé et transmis de manière la plus simple possible.
Et ça, je trouve ça génial d’avoir, d’avoir cet outil qui permet quand même le développement de chaque individu qui va franchir la porte. Et après donc, à travers ça, on essaye d’apprendre et de faire véhiculer l’histoire de la culture urbaine en organisant des stages, des ateliers, des spectacles, des battles, des festivals, et voilà, et notamment…
– Prochainement là, ce week-end.
– Prochainement, du coup, j’ai… Ça fait dix ans en fait, Hip-Hop Académie a dix ans et en fait les dix ans…
– Bon anniversaire.
– Merci. On fête les dix ans de la Hip-Hop Academie et puis je pense qu’on a dû avoir plus de cinq cents participant depuis qu’on…
– C’est chouette.
– Depuis dix ans je pense, largement. Et donc ce vendredi, vendredi treize et samedi quatorze.
– Décembre donc voilà, le wweek-end qui arrive.
– Oui pardon, décembre , on fait le week-end Merry Christmas. Donc le vendredi, on a invité des artistes. Et donc c’est un spectacle, on ouvre les portes à 19h où il y aura bien sûr en dominante du breakdance. Il y aura aussi des claquettes, il y aura aussi claquettes accordéon, il y aura de la k-pop. La k-pop, c’est une danse, c’est un style qui vient de Corée, c’est une danse de Corée.
Ensuite on a du ragga, on a du hip-hop, on aura du foot freestyle.
– Ah ouais.
– Oui, notre collègue de Lyon qui va venir, qui est d’ailleurs un qui a été un grand champion, qui va venir nous faire un show. Donc tout un spectacle qui va durer toute la soirée avec plein de numéros et ça av être chouette.
– Donc, c’est salle Balavoine. Donc rappelle l’heure.
– C’est salle Balavoine et ça, c’est le vendredi soir à partir de dix-neuf heures et le lendemain il y a deux temps. En fait il y a deux temps le matin à partir de dix heure, c’est des battles donc des compétitions de danse où il y a deux danseurs qui vont s’affronter contre deux danseurs, et là on a fait comme il y a des jeunes qui viennent de débuter, on a fait spécial débutants, ça veut dire que quelqu’un qui est confirmé et qui sait super bien danser, il va pas rencontrer les débutants. Et on a fait du spécial débutant pour, justement, ce côté pédagogique, ce côté éducatif, pour permettre aux plus aux novices de pouvoir participer à une compétition, mais à leur niveau. Et l’après-midi, à partir de treize heures, on ouvre les portes, du moins on ne les aura pas fermé mais à partir de treize heures, il y aura battles kids moins de douze ans, moins de dix-sept ans et, pour couronner la journée, battles adultes. Voilà donc avec tout ça en breakdance.
– Génial.
– Ouais, bon week-end. Et après, c’est gratuit pour les moins de douze ans et c’est cinq euros l’entrée.
– Ouais, c’est pas cher donc…
– Voilà, et si tu viens le matin, tu restes toute la journée comme tu le sens. Non, c’est pas cher.
– On va peut être dormir sur place aussi.
– Pas pour là.
– Pas pour là mince, on sera viré de la salle. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose par rapport à cette Battle Merry Christmas ? Tu la fais chaque année ?
– On la fait chaque année. On la fait chaque année.
– C’est la combien d’édition ?
– Oh, je pense ça doit être la… Alors, en fait, on a fait beaucoup, beaucoup d’événements depuis le début
– Et oui.
– Et donc là, on a essayé de nommer des événements avec les thématiques, donc Battle Merry Christmas, on a une battle au mois de janvier, on a…
– L’été t’as aussi non ?
– Ouais c’est ça le week-end de la street et en fait l’idée, je peux pas dire c’est la combien, ça doit être la troisième ou la quatrième édition, mais on a nommé, cette Battle Merry Christmas, ça veut dire, il y a eu d’autres battles, mais on a décidé de le nommer et donc ça doit faire la troisième ou la quatrième, mais ça fait bien plus que ça. Il y a au moins eu, au moins, ch’ai pas plus de vingt…
– Oui en tout, vingt événements. Et les inscriptions sont closes ou pas ?
– Ouais, parce que… Oui oui c’est clos, parce que j’ai voulu les clore, parce que, comme on a dit, on a eu plein de sponsors qui ont accompagné le projet et qui nous ont permis de pouvoir faire quelque chose d’un peu plus conséquent. Et moi j’ai clôturé parce que en fait, je dis la surprise, mais ils vont pas l’écouter les enfants. On a acheté des cadeaux pour tous les participants. C’est à dire on a eu un partenariat avec king Jouet et…
– Chuuut, si vous êtes parents et que vos enfants participent, ne leur dites pas. Toute façon, les inscriptions sont closes, c’est trop tard.
– Oui et chaque participant va repartir avec un cadeau.
– Oh c’est gentil.
– Et comme c’est magique cette période, c’est Merry Christmas, donc c’est une période magique, et donc, on a dit, on va essayer de mettre l’accent sur ça voilà.
– Ok, est-ce que tu veux rajouter quelque chose par rapport à Hip Hop Académie, maintenant, par rapport à ton association ? Au niveau des cours. Ça se passe quand, comment ? De quel âge à quel âge ?
– Ça se passe très bien.
(rires)
Ça se passe très bien.
– Donc tu donnes des cours à Guitard, mais pas qu’à Guitard non ?
– Ouais, on donne des cours à Guitard et on donne des cours au Centre Pierre Cardinal. La plus jeune à la trois ans et demi et le plus vieux il a quarante cinq ans.
– D’accord. Ah oui c’est un vieux.
– Très vieux.
– Ils s’en sort bien ?
– Très bien.
– C’est comment son prénom ?
– Ah noonnn.
– Ah non mais faut pas le dire et la petite puce, tu sais pas ?
– Alors, en fait, quand on danse, et ben on se donne un nom d’artiste. Ou un nom de danseur .
– Oui comme t’as les noms de crew tout ça…
– C’est ça. Donc un Bboy, c’est un garçon qui danse le breakdance, parce que le B, c’est pour le break et après boy, et on rajoute le nom d’artiste, et pour une fille, Bgirl, et c’est Bgirl Mimi.
– Et ben Bgirl Mimi bonjour.
– Y’a Bgirl Mimi et Bgirl Nana , c’est les deux plus petites.
– Et Bgirl Mimi, elle va faire la battle ? Elle est pas trop petite ?
– Alors on les a, on a travaillé là depuis trois semaines dessus. Donc on va, ça va être sa première.
– Waouh.
– Ils sont trois petits, en fait. Trois petits de bas âge, ça veut dire entre trois et six ans, il y en a trois et du coup, on va faire le un contre le deux, le deux contre le trois, le trois contre le un, et tout le monde va se rencontrer. Et puis…
– Tout le monde va gagner.
– Voilà, c’est ça. Mais après, on ne sait pas, peut-être quand ils vont arriver avec l’émotion, avec le stress, peut-être qu’ils ne vont pas participer, donc mais…
– Ça c’est pas grave.
– Non, c’est pas grave, c’est pas grave, c’est pas grave. Mais ils sont bien inscrits en tant que participant.
– Ça marche.
– Alors, autre chose à rajouter ?
– Ben on est pas mal là déjà.
– On est pas mal ?
– Ouais on est pas mal.
– Et ben écoute, ce qu’on va faire c’est…
– Euh si si…
– Ah tu vois.
– Je peux rajouter par rapport à production directe. C’est une boîte où on organise et on anime des événements de plusieurs types, type salon du tatouage…
– Oui, qui arrive en janvier hein c’est ça ?
– Le salon du tatouage, on a fait le salon de l’être, l’art de prendre soin de soi, on va faire un salon du vintage, on va faire encore d’autres choses. Et donc, si jamais, la Haute-Loire c’est grand, mais c’est petit, mais c’est grand à la fois. Donc, si jamais quelqu’un serait intéressé pour que je lui organise un événement, une animation, qu’il n’hésite pas, je suis grand ouvert. Et après, l’idée, c’est de réfléchir ensemble et créer un concept unique. Voilà.
– Ok ça marche. On aura toutes tes coordonnées.
– Ouais, ouais, ouais.
– Ouais ça va ?
– Ouais.
– A Salut les ponots on a un slogan, c’est crache ta lentille !
– Ah oui ?
– Bon tu ne craches pas de lentille mais c’est juste pour te demander si il y a un événement que tu trouves remarquable au Puy ou qui existe ailleurs et que tu aimerais voir au Puy.
– Ouais ouais ouais, y’ a un truc que j’aime, qui existe ailleurs, que j’aimerais bien voir au Puy, c’est le Fise. Le Fise, c’est à Montpellier, une grosse compétition de bmx, de tous les… En fait, y’a toutes les pratiques sportives de la street qui seront présentées ce jour-là et avec des artistes, des skateurs, des bmx, des danseurs, des graffeurs, tout ce qui baigne autour de la culture, et donc on a la chance d’avoir un joli spot, qui est magnifique donc le skatepark.
– Le skatepark.
– Ouais, ouais, je verrai bien…
– Donc, c’est un petit appel à l’ACUSAV ça ?
– Pas forcément l’ACUSAV, mais peut être la municipalité, peut-être…. Pour vraiment organiser un truc de renommée internationale et mondiale au Puy-en-Velay, parce qu’on est largement capable.
Et donc ce serait, ça serait chouette.
– Bon ben j’espère qu’ils vont entendre hein.
– Ouais, c’est le Fise qui va venir à nous.
– Est-ce qu’il y a quelque chose que tu changerais au Puy ?
– Non, on change rien.
– Ouais, on reste comme ça.
– Je ne peux pas changer quelque chose que je n’ai pas connu.
– Oui, voilà, c’est ça. Ah c’est bien dit.
– Tout est beau.
– Impeccable. Je vais te demander de refaire le jingle et on va passer à la dernière partie.
– Comment j’avais fait tout à l’heure ?
– Ah je sais pas.
Musique jingle
– Okayyyy.
– Je crois que t’es allé un peu plus vite sur la musique.
– Ouais ouais ouais. Mais je suis fatigué.
– Voilà, c’est ça. Question sur la Haute-Loire, je te fais deux ou trois propositions, tu me dis celle que tu préfères ?
– Hum.
– Le théâtre de poche du Mayapo ou le théâtre du Puy ?
– Ah, le Mayapo, j’y suis jamais allé. Donc le théâtre du Puy.
– D’accord. T’as déjà fait des spectacles là-bas au théâtre du Puy ?
– Non, j’ai pas eu l’occasion, mais peut-être que…
– Et ben alors, on sait jamais oui.
– Le spectacle avec Mathilde, peut-être un jour il aura lieu là-bas.
– Ouais ce serait chouette là-bas. On irait bien.
– Ça serait top.
– Je ne sais pas si tu connais l’étang de Barthes qui est vers Freycenet la Tour après Le Monastier ou l’étang de la Plaine à Rosières ?
– Non, létang de Barthes.
– Alors balade avec un âne sur le chemin de Stevenson, ou tu te verrais plutôt faire une balade avec un bouc sur les sentiers des gorges de l’Allier ?
– La première.
– La première.
– Le Mézenc ou le Meygal.
– Arhh, le Mézenc.
– Ah ouais ?
– Oui.
– Pourquoi ?
– Ben parce que je préfère.
– T’es chauvin un peu.
(rires)
Ils disent tous Mézenc quoi. Ben moi, je suis plus Meygal tu vois, je le fais exprès. Tu sais que je ne suis jamais allée aux Estables.
– Ah ben bravo.
– T’y es déjà allé toi ?
– Ben quand t’iras, après tu diras Mézenc.
– Ouais ?
-Hum.
– Ok d’accord. Je suis allée au Mézenc mais du côté de l’Ardèche, quand je travaillais en Ardèche.
– Ok. D »accord.
– Donc voilà. Aurec sur Loire ou Langeac ? Je l’ai pas fait exprès hein !
– Non, mais Langeac parce que c’est là où j’ai fait mes premiers pas en tant que Ponot. Et en fait ils m’ont vraiment bien accueilli. Après ça, c’est un avantage que la Haute-Loire a, c’est l’accueil, c’est l’entraide, le partage, la solidarité, ça c’est un truc qui y’a partout. Et comme je suis arrivé à Langeac, j’ai tout de suite retrouvé ces choses-là, qui sont très importantes quand on va développer, on va découvrir quelque chose, c’est bien d’être accompagné à ce niveau-là et j’ai trouvé ça super.
– Ok. Tu te verrais vivre plutôt dans une chibotte ou dans une chaumière ?
– Alors là.
– Ca fait petit la chibotte.
– Chibotte je pense, chibotte.
– Ouais une chibotte ?
– Ouais.
– Allez. Alors plusieurs personnalités qui sont nées ou qui vivent en Haute-Loire Sidney Govou, Degé ou Régis Marcon ?
– Ah, Sidney Govou.
– T’es foot ?
– Je suis pas foot, mais je suis de la même couleur.
– Ah c’est pour ça parce que… Moi je pensais que t’aller dire Degé pour le graff et tout…
– Non Govou.
– Ok ok.
– Et je crois même que je suis de la même…
– La même année ?
– Non, du même pays je pense.
– D’accord.
– Je suis français, mais mes parents sont…
– T’es de quel pays toi ?
– Ils sont du Cameroun.
– Cameroun ?
– alors je crois, je suis pas sûr.
– Est-ce qu’il est du Cameroun lui ?
– Je suis pas sûr.
– Je m’en rappelle plus. Tu te baignes plutôt en lac ou en rivière en Haute-Loire ?
– La rivière.
– En rivière, laquelle ? L’allier ou la loire ?
– La loire.
– La loire, tu te baignes où ?
– Ahh c’est secret ça.
– C’est secret ça, t’as vu, il a pas envie qu’on le voit. Ok, alors dernière, enfin presque dernière question. Euhhhh, où aimes-tu te ressourcer en Haute-Loire ?
– Ah, y’a plein d’endroits. A l’époque, quand j’habitais à Chaspinhac et ben j’aimais bien aller… Tous les matins, j’allais dans ma petite forêt derrière Chaspinhac, dans les sentiers battus. Et ça me ressourcait beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Après maintenant là, j’habite du côté Saint, à Saint-Germain-Laprade. J’vais un peu dans les forêts de Saint-Germain, et ça me ressource aussi.
– La forêt oui, c’est très ressourçant.
– Ouais ouais.
– Eh ben, écoute, je vais te donner le mot de la fin, si tu as un dicton ou une expression à toi que tu veux partager.
– A moi ?
– Oui à toi ou temprunté, tu peux l’emprunter à quelqu’un.
– Non, à moi.
– A toi, vas-y.
– Bon ben je vais l’emprunter à mon père alors.
– Vas-y.
– Il disait, il dit toujours parce que du coup on se dépêchait pour faire les choses. Il disait.
Mon fils, il n’y a pas la course au travail, le travail n’est jamais fini.
(rires)
– Merci beaucoup Victor.
– Merci.
– Et je te dis à très bientôt,
– A bientôt, merci.
– Salut, ciao ciao.
– Salut.
Temps d’écoute : 42’23 minutes
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