Épisode #24

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Tiphaine

Temps d’écoute : 36’55 minutes
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– Salut les Ponots !, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou gravitent autour du Puy.
Aujourd’hui je suis avec Tiphaine. Comment vas-tu, Tiphaine?
– Très bien.
– C’est vrai ?
– Oui.
– Il fait beau, il fait chaud et tout.
– Pas tellement.
– C’est un peu gris, mais bon, le soleil je crois que pour cette année…
– En tout cas, pour ce mois de septembre, ça n’a pas été au rendez-vous.
– Ouais voilà, peut être au mois d’octobre.
– On espère, on espère.
– Est-ce que tu peux te présenter un peu pour voilà, pour les personnes qui vont écouter ce podcast ?
– Donc je m’appelle Tiphaine, j’ai trente trois ans et je suis arrivée au Puy à l’été deux mille seize pour mon travail.
– D’accord. Tu peux nous dire ce que tu fais comme travail ?
– Je suis enseignante.
– Enseignante d’accord, un beau métier ?
– Euh…
– Ça dépend des jours ?
– Pas toujours facile, mais c’est un beau métier.
– Est-ce que tu veux en rajouter un petit peu par rapport à ton arrivée au Puy ? Est-ce que tu as une… donc tu enseignes au Puy même ou pas du tout ?
– J’enseigne au Puy actuellement depuis deux mille seize, donc essentiellement au lycée, et j’ai fait un petit passage par le collège.
– D’accord, ok, et t’es retournée au lycée après ?
– Voilà.
– Tu préfères collège, lycée. C’est tellement différent…
– Ça dépend pourquoi. En fait, les deux peuvent être intéressants, mais pour des raisons vraiment différentes.
– D’accord. Et est-ce que tu as une anecdote ? Je suis arrivée à dire le mot, je n’arrive jamais à dire ce mot Tiphaine. Est-ce que tu as une ano… et ben voilà.
– Une anecdote.
– Une anecdote, une aventure on va dire au Puy que tu voudrais nous raconter.
– Oui, alors c’est pas vraiment une aventure à proprement parler, mais une petite anecdote liée à l’histoire familiale. On va dire moi, je ne suis pas du tout originaire du Puy. Je viens du Puy-de-Dôme.
– Ouais !!!! Pardon.
– Voilà. Mais ma grand-mère y a vécu, ma grand-mère maternelle donc. Ça devait être dans les années cinquante ou soixante peut-être, je ne sais pas exactement, elle a fait un petit passage par le Puy.
– D’accord.
– Et donc, euh, j’y ai repensé en y aménageant
– petite pensée pour ta grand-mère. Comment elle s’appelait ?
– Juliette.
– Petite pensée pour Juliette. C’est joli comme prénom. Ce que je te propose de faire maintenant, est-ce que tu veux rajouter quelque chose par rapport aux Puy, par rapport… non ?
– Au fil de la discussion.
– Au fil de la discussion, je te donne la petite boîte à musique, le petit moulin pour faire le jingle.
Ça y est, je l’ai perdu, je l’ai caché. Tiens, allez, à toi.
– Oh, il est très mignon.

Musique Jingle

– Nice, Oh, c’était court et efficace. Je le ramasse parce qu’après tu vas jouer avec. Voilà, on va passer au confessionnal. Ce sont des questions simples. Je te fais quelques propositions, une, deux ou plusieurs, et tu choisis celle que tu veux. Tu peux développer aussi si tu as envie de développer.
– Ok.
– Et s’il y en a aucune qui te plaît, ben tu me dis next quoi.
– Okay.
– Tu peux appelé un ami aussi si tu veux On ne l’as pas encore fait mais bon.
Hérisson ou écureuil ?
– Ecureuil.
– Citron ou orange ?
– Citron.
– Alors les portraits d’Erwin Olaf ou d’Annie Leibovitz ?
– Annie Leibovitz.
– Pourquoi?
– Euh, j’ai répondu spontanément comme ça.
– C’est difficile.
– Euh, ils sont trés, comment dire ? elle a un style qui se remarque beaucoup, en fait, l’autre, je ne sais pas qui c’est, mais elle je trouve qu’elle a un style qui se remarque.
– D’accord, puis, déjà tu la connais elle, pas l’autre donc comme ça…
– Voilà.
– Je vais te poser une question par rapport maintenant, on va dire à deux cinéastes. David Lynch ou Wim Wenders ?
– David Lynch.
– Ah, sans hésiter.
– Sans hésiter.
– C’est vrai, c’est quoi qui te plait chez lui ? Il est musicien aussi. Je crois qu’il fait pas mal de choses.
– Tout, tout, l’esthétique, euh, l’univers, l’originalité, tout.
– Il a fait moins de longs-métrages que Wim Wenders qui…
– Que je ne connais pas d’ailleurs. Je le connais de nom, mais je n’ai rien vu.
– Je crois qu’il en a fait deux fois mais…
– Mais c’est très réfléchi, justement. Et voilà, c’est un cinéma d’une immense qualité.
– Intelligent.
– Alors est-il vrai qu’il se fait rare depuis quelques années, mais en tout cas, il fait des films vraiment marquants.
– Oui, ça fait un petit moment qu’on l’a pas vu.
– Au cinéma.
– Oui au cinéma. Je sais plus, c’est deux mille six je crois.
– Ça doit faire une bonne vingtaine d’années. Une petite vingtaine d’années.
– Avant l’orage ou après l’orage ?
– Après.
– Émile Ajar ou Vernon Sullivan ?
– Alors euh….
– C’est les… surnoms.
– Boris Vian.
– Oui Boris Vian, Romain Gary.
– Et Romain Gary.
– Et Boris Vian.
– Ben Boris Vian.
– J’essaie un petit peu…
– Vernon Sullivan.
– Figure-toi que j’ai racheté l’Écume des jours. L’autre jour, je me suis dit, j’ai envie, j’avais adoré ce livre, mais je sais pas si je vais le relire. Quand même, j’ai un peu d’appréhension. Est-ce que toi, tu relis.
– Alors l’Écume des jours justement, ça a été mon, une de mes premières grandes découvertes littéraires et mon roman préféré pendant des années.
Et je ne l’ai jamais relu je crois depuis mes treize ans,
– Moi c’est un peu pareil.
– Et ça peut être intéressant de le relire.
– Oui, parce qu’on a on a grandi depuis.
– Oui.
– On a pris en maturité, ou pas, pour ma part, je suis pas sûre. Mais voilà, la vie est passée et peut-être… j’ai un peu peur.
– Mais ça peut être bien de le revoir aussi avec nos yeux adolescents.
– Tu sais, j’avais regardé Dirty Dancing au moins dix fois avec ma soeur, et il y a très longtemps, bien sûr, quand on était ado et là j’ai une nièce de dix ans. Donc, on lui a montré Dirty Dancing et quand je l’ai revu avec ma sœur je me suis dit, ah ouais, c’était ça ?
– Ce n’était pas si bien que ça.
– Ah ouais. Mais du coup, bonne chance pour ma soeur, parce qu’elle se le retape sous les jours, mais je crois qu’elle va le revoir encore un peu.
– Oui, il y a le risque de la déception. Après, ça peut être une expérience intéressante. J’aime bien de temps en temps relire des livres, des passages de livres qui m’avaient marqué, mais pour celui-ci, je ne l’ai pas encore fait.
– D’accord, à vélo ou à cheval ?
– Ni l’un ni l’autre.
– C’est vrai ? Toi t’es à pied ?
– A pied.
– Délicatesse ou souplesse.
– Délicatesse.
– Sylvia Plath ou Émily Brontë ?
– Emily Brontë.
– A là oui là aussi sans hésiter.
– Oui, c’est vrai. Sylvia Plath… Elles sont toutes les deux mortes à trente ans dis donc.
– Oui.
– Je les avais choisis au hasard et puis je regarde un petit peu leur bio et…
– Oui, Émily Brontë, c’est mon écrivaine préférée, vraiment, j’allais dire toutes catégories confondues.
– Que ce soit poème, que ce soit les Hauts de Hurlevent.
– Tout, tout !
– Parce que c’est le plus connu, je pense…
– Et Sylvia Plath après, j’en ai lu un petit peu, mais je suis beaucoup moins réceptive.
– C’est peut être un peu plus triste non ?
– Plus obscure.
– Plus obscure oui. Elle, elle est morte en se mettant la tête dans le four.
– Oui, oui, c’est triste hein ?
– Triste hein à trente ans. Émily Brontë, bon c’était maladie elle mais trente ans aussi.
– C’était pas fameux non plus mais c’était jeune.
– Pas fameux non plus. Bon ben, je suis comme le temps aujourd’hui.
– Oui, c’est vrai, c’est en accord avec le temps la discussion.
– Je vais faire des écrivains, on va dire plus récents. Je ne sais pas si, si voilà, ils vont te parler, mais Amélie Nothomb ou Sylvain Tesson ?
– Sylvain Tesson, je pense.
– Ok, rose ou violette ?
– Rose.
– D’accord. T’as pas un truc avec la violette toi hein ?
– Si c’était le titre d’un roman.
– D’un roman, on en parlera tout à l’heure. Alors deux chansons.
Portishead Roads ou Bjork Violently Happy ?
– Portishead.
– Je l’ai vu, moi, je l’ai vu en concert.
– C’est vrai ?
– À Nowa Huta, un quartier de, une ville de Cracovie dans les usines ArcelorMittal. Et c’était très bizarre, parce qu’elle chantait dos au public, mais dès qu’elle avait fini de chanter, elle se tournait vers le public. C’était très
– Étrange !
– Très spécial, très étrange ouais.
– C’était quand ?
– Mais, ouh c’était il y a… en deux mille treize, quelque chose comme ça.
– Ah oui, d’accord.
– Tu l’as vu en concert ?
– Jamais.
– Jamais.
– J’aimerais bien.
– Après, le concert c’était chouette, mais le lieu aussitôt était assez exceptionnel.
– La prestation était étrange.
– C’était étrange ouais, de la voir chanter dos au public, oui, très bizarre. Fiction ou réalité.
– Réalité.
– Et la dernière Léa ou Maud ?
– Ah !
(rires)
Les deux.
– Vous saurez pourquoi tout à l’heure. c’est vrai les deux ?
– Oui.
– Bon, ok, mais bon, on en parlera tout à l’heure.

Si je te dis je t’enlacerais, tu t’en lassera. Ça te fait penser à quelqu’un ou pas ?
– Comme ça, spontanément non.
– Non, en fait, c’est Louise de Vilmorin. Voilà qui a écrit ça et apparemment est assez excellente pour faire des jeux, un peu de mots, comme ça.
– Ouais, c’est joli.
– Ouais j’aime bien. Je t’enlacerais, tu t’en lasseras. Des fois, je pose des questions, je sais pas trop pourquoi, mais ça me plaît.
– C’est très joli.
– Fallait que je le place.
– Oui oui.
– Tu vois, dans le podcast. Donc, je voulais te demander s’il fallait relire un livre, tu y a répondu déjà. Si quelqu’un veut écrire un livre pour la première fois, oui, alors je dis ça parce que je vends un petit peu la mèche, finalement, parce que Tiphaine écrit des poèmes et des livres. On en parlera un petit peu, mais du coup, si quelqu’un veut écrire un livre, tu lui conseillerais quoi ?
– Alors déjà, ça dépendrait du type de livre. Est-ce que ce serait, voilà l’idée ce serait d’écrire un roman, d’écrire une nouvelle, d’écrire des poèmes. Commencez peut-être par des formes courtes, en se faisant plaisir. Et après tout doucement mettre en place une discipline.
– Oui, il faut beaucoup de discipline l’écriture j’ai l’impression.
– Oui, mais vraiment quand on est profondément habité par l’envie, par un sujet et que ça nous démange. Mais ne pas s’y mettre directement scolairement comme un exercice.
– Est-ce qu’on peut écrire sans lire de livres ?
– Bonne question.
– Bah oui, elle vient juste d’arriver. Désolée.
(rires)
– Euh, peut-être.
– Peut-être.
– Peut-être avec l’influence de la musique, du cinéma, de la vie, tout simplement, je pense qu’on peut. Ça peut même donner peut-être quelque chose d’intéressant. Qui sait ?
– D’accord, je vais m’y mettre. Non mais je lis un peu déjà. Ca peut être biaisé si on lit, c’est pour ça des livres, on peut être, on est toujours influencé je pense.
– Aussi. Oui, on peut être très influencé même.
– Ouais, c’est ça hein. Toi si tu as une page blanche, qu’est-ce que tu fais ?
– Ah. Je peux paniquer.
(rires)
Surtout si c’est au milieu de l’écriture d’un roman. Lire pour retrouver l’inspiration, regarder un film, sortir, se vider la tête, parce que parfois, la page blanche, ça peut être un signe de trop-plein aussi.
– Oui, il faut prendre du recul. Je pense que tous les artistes ont ça à un moment donné ou à un autre, une période où, voilà, c’est trop.
– Il y a même des périodes où c’est nécessaire en fait, la page blanche et l’ accepter.
– Donc c’est bien la page blanche. Bon, sauf si vous êtes au bac et que vous n’avez que deux heures. Il faut éviter la page blanche.
– Oui oui oui.
– Bon après, ça peu peut être se justifier. Y’a toujours des mythes un peu par rapport au baccalauréat, tout ça et quelqu’un qui avait rendu une page blanche. Mais en mettant juste une petite citation et je crois qu’il avait eu une bonne note.
– Ça, je pense que c’est un mythe.
– Mince zut, bon, ne faites pas ça. Ok.

Alors maintenant, je vais te poser des questions plus sur le Puy, le centre-ville du Puy. On va commencer, puis un petit peu après, on va, on va s’étendre jusqu’à la Haute-Loire. Je vais te demander si il y a un commerçant que tu voudrais mettre en avant au Puy ?
– Oui, par exemple, David qui tient la boutique Diazorama.
– David !
– Oui, David qui n’est pas très loin de chez nous et qui fait un super travail.
Essentiellement d’imprimerie. Je lui ai confié pas mal de manuscrits et il est rapide, efficace, gentil, vraiment, voilà, du super travail.
– Puis il y en a qui le connaissent aussi par sa passion, un petit peu, des playmobils.
– En tant qu’artiste, photographe de playmobils qu’il met en situation, tout à fait.
– Et qui est dans le dernier Calq. Voilà pour ceux qui ont le magazine Calq.
– Ah, je savais pas.
– Je te ferai voir. Il y’en a pas là ?
– Avec plaisir.
– Oh si, il y en a là-bas, il y en a plein. Je te ferai voir l’article. Ok, d’autres commerçants artisans ?

– Le Chat Perché, la librairie le Chat Perché au centre-ville Puy. Leur librairie spécialisée dans les livres pour enfants, qui sont remarquables d’ailleurs, mais qui a aussi un excellent rayon adulte. Donc, pour faire un cadeau, on peut… C’est très bien, on peut en trouver pour tout le monde, il y en a pour tous les goûts et la libraire est d’excellents conseils.
– C’est ce que m’a dit Medhi. J’ai interviewé Medhi Kid Macéo, et pareil, il y passe des journées. Voilà toujours, toujours de bons conseils.
– Toujours.
– Super. Euh… Commerçants artisans. On en avait un autre ou pas, commerçant, je sais plus, on en a parlé un petit peu tout à l’heure.

– Restaurant ?
– Restaurant maintenant, bar. Ouais.
– Ouais.
– On va manger un petit peu. Où est-ce que tu nous emmènes manger alors ?
– On va souvent au Gabelia, restaurant italien du centre-ville. Des plats simples, efficaces aussi, toujours très bien préparés, et voilà aussi un cadre assez chaleureux et familial. On aime bien y passer du temps.
– Et est-ce qu’il y a un plat favori, t’as un plat favori là-bas?
– J’en ai testé plusieurs. Leurs pizzas sont très, très bonnes.
– D’accord.
– Bien dosées.
– Une pâte épaisse ou pâte fine ?
– Plutôt fine, il me semble. Après, je ne fais pas spécialement attention à ça, mais c’est très bon, c’est très fin.
– D’accord, ok, le Gabelia.
– Oui.
– Tu peux nous dire ici où il se situe à peu près ?
– Alors je ne saurais pas donner le nom de la rue exactement mais c’est entre la place du Breuil ou Michelet et la vieille ville, c’est dans une de ces rues parallèles, perpendiculaires, oui perpendiculaires, plutôt, à Pannessac.
– D’accord, ok, de toute façon on tapera, je mettrai les coordonnées sur l’annuaire, on le retrouvera.

Restau-bar, d’autres restau-bar ?
– Il y a aussi les Saveurs du Mékong, qu’on aime beaucoup, dont je n’ai pas l’adresse exacte.
– Eux, ils sont sur le petit pont là, en face de la poste.
– Pas très loin des Carmes, ouais.
– Ouais, presque…
– J’allais dire pas très loin de Baccarat, mais…
– C’est l’autre pont Baccarat.
– Oui, je me repère pas très bien.
– Donc il y a deux ponts, c’est pas baccarat, c’est pas le petit tout en pierre au milieu, c’est l’autre plutôt, oui, je ne sais même pas si c’est un pont en fait…
– Alors là…
– Hum, il n’est pas loin de la poste en fait.
– Oui.
– La poste des Carmes.
– Oui, c’est ça, à côté de la poste des Carmes et super restau asiatique avec une carte assez surprenante et qui change régulièrement.
– D’accord.
– Les personnes du service sont très sympathiques. Et l’ambiance aussi est très chaleureuse.
– Donc à recommander plus plus aussi.
– A recommander plus plus aussi.
– Alors, je crois que c’est thaïlandais comme…
– C’est thaïlandais, oui, c’est ça, je savais que c’était Asie du sud-est, mais…
– On en a parler je sais plus avec qui, dans un podcast pareil, on se disait c’est quoi déjà, asiatique, mais quel… c’est Thaïlande.
– Oui.

– Ça marche. Bon ben. Tu sais, je dis souvent ça marche, désolée, super, ça marche. Et on va continuer avec une petite association peut-être au Puy ?
– Le lieu dans lequel on se trouve.
– On se trouve, voilà. Le fameux lieu que les personnes vont commencer à connaître et j’espère qu’elles seront venus. Donc, c’est…
– L’Atelier du huit.
– Voilà, association…
– Association d’artistes. Donc, trois artistes plasticiens qui exposent dans les locaux et qui intègrent régulièrement un quatrième artiste, invité, donc qui tourne tous les un ou deux mois.
Donc, il y a du collage, de la photo, de la gravure, des affiches, il y a même un point de vente de vinyles.
– On peut donner le nom des trois artistes ?
– Oui, alors, en face de moi là, Sohan Street qui a un univers un peu street art. A côté François Leborgne, spécialisé dans les collages notamment. Derrière Jorge Costa Bravo, je pense…
– Ah oui, c’est bon…
– Je pense qu’il va apprécier que je prononce son nom correctement.
– Pour une fois qu’on prononce son nom correctement.
– Gravure et linogravure et juste derrière moi notre artiste invité qui est cité ici.
– Jean François Jullien.
– Jean François Jullien graveur.
– Oui, il y a beaucoup de détails.
– Oui, c’est foisonnant.
– Et c’est vrai que je ne sais plus quel âge a ce monsieur. Mais…
– Il a une longue expérience.
– Il a une longue expérience et les détails sont extraordinaires.
– Oui, oui, avec un univers un peu fantastique. C’est très impressionnant.
– Quand on lit que c’est de la gravure, on ne croirait pas. Il doit y avoir des heures de travail.
– Je pense.
– Je pense que là oui donc venez à l’atelier du huit pour découvrir les quatre artistes présents en ce moment.
– Voilà.
– Voilà. Hein ? Puis il y a leurs heures d’ouverture, je crois sur instagram, il y a le numéro de téléphone de toute façon, si on veut les embêter en dehors des heures d’ouverture, on peut toujours essayer.

Eh ben, comme autre artiste, mais j’aimerais bien. On a fait le tour des artistes que tu voulais présenter, autre que toi ?
– Oui.
– Ça va être ton tour alors.
– En tout cas voilà, j’ai parlé de ceux que je connaissais bien.
– Alors Tiphaine. On te connaît sous quel nom ?
– Mon nom d’autrice ?
– Oui.
– Tiphaine Mora, c’est mon vrai nom.
– D’accord, ok. Et donc, tu nous parles un petit peu de de ce que tu fais ?
– Euh oui, alors j’écris depuis mon adolescence, à peu près, et j’écris des romans, des nouvelles, des poèmes depuis quelques années. J’ai publié, je les recompte dans ma tête.
– Ouais, parce que tu en es au quatrième là non ?
– Oui. Alors…
– A vingt et un ans tu as publié ton premier roman ?
– Le premier je l’ai publié à vingt et un ans oui. T’as trouvé, t’as cherché les informations.
– Les nénuphars ou les mémoires d’une décadente.
– Exactement oui, oui.
– C’était en deux mille treize.
– Absolument.
– On va tout savoir.
– Oui.
– Violette, en deux mille dix sept.
– Oui, oui, oui.
– Je pensais que tu allais choisir Violette, plutôt que Rose.
– Mais, merci d’avoir fait des recherches, parce que je m’en souviens pas forcément des dates et des et du nombre.
– Belles à lier en deux mille dix huit.
– Tout à fait.
– J’espère que je ne fais pas d’erreur.
– C’est tout à fait ça.
– Et voilà, non, j’en ai oublié un en deux mille quinze, Et dieu créa Zoé.
– Oui, alors celui-ci, j’ai décidé de le retirer de la vente parce que je n’en étais plus vraiment satisfaite et la relation avec cet éditeur était pas…
– Était pas top.
– Était pas top.
– Donc, j’ai rien dit. Et là, qui est sorti en deux mille vingt trois, du coup ?
– Et en deux mille vingt deux, c’était en janvier deux mille vingt deux, La ville où dorment les princesses. Et il y en a un en préparation, en cours d’édition, on va dire ça.
– Oui, j’ai cru voir ça et moi, je lis en ce moment la ville où dorment les princesses. J’adore, c’est très fluide. Facile à lire. C’est super intéressant, c’est haletant.
– Merci.
– On sait pas ce qui va se passer et il est à l’Atelier du huit.
– Il est à l’Atelier du huit absolument.
– Donc si vous le cherchez. Est-ce qu’il y a d’autres endroits au Puy-en-Velay où on peut le trouver ? – Alors je ne crois pas, sauf si… Voilà, je ne sais pas si y a des libraires qui l’ont, mais… je ne sais pas.
– Et c’est Rémanence, c’est ça qui l’édite.
– Les éditions de la Rémanence, absolument.
– Tous tes roman, c’est eux qui les ont… non pas spécialement ?
– Celui-ci le dernier, et le suivant à paraître peut-être encore un autre, ça va être les Éditions de la Rémanence.
– D’accord.
– Et tu as commencé à vingt et un ans quand même ?
– La publication. Oui.
– Ouais.
– Oui, oui.
– Oui, t’as écris avant, bien avant.
– J’avais commencé à écrire bien des années avant, donc je pense que j’étais prête, entre guillemets, pour une première publication.
– Oui.
– Après ça reste une première publication, donc…
– Oui bien sûr.
– Un roman qui était totalement perfectible, je pense, une première expérience.
– Et de ces romans que tu as sorti les quatre et le cinquième à venir du coup…
– Oui.
– Lequel est, tu en as un favori ou pas ? qui te touche plus ?
– Je dirais que c’est toujours le dernier.
– C’est vrai ?
– Oui.
– Ouais ?
– Oui, oui.
– Pourquoi, parce que tu t’es lassé des autres ? Ou ?
– Euh…
– Ou c’est que tu prends en maturité, ton écriture change ou pas ?
– Alors déjà probablement, j’espère que mon écriture évolue un peu, sinon si ça stagnait, ça serait un peu embêtant. Et j’écris aussi en accord avec mes préoccupations du moment.
– Oui, parce que là où dorment les princesses, on a l’histoire un peu des gilets jaunes qui se greffe.
– Absolument.
– Voilà l’histoire.
– Hé, voilà je pense, mes romans… Comment dire sur un petit peu un accompagnement de ce que je vis à un moment donné.
– Oui.
– Et la trace d’un moment de la vie, de ma vie, mais de la vie aussi en général.
– D’accord. Donc, c’est ça ton inspiration, c’est ta vie, déjà ta propre vie puis de de ce qui se passe autour à ce moment-là ou…?
– Je ne dirais pas ma propre vie au sens où je vais mettre dans le roman ce que j’ai vécu. Ils n’ont pas du tout une dimension autobiographique. Mais je m’imprègne forcément des événements qui nous entourent, dans ce, dans ce sens-là.
– Donc, ils sont tous d’actualité on va dire, enfin il y a toujours un rapport à l’actualité.
– Plus ou moins, plus ou moins fictifs.
– Plus ou moins fiction.
– T’as cité les gilets jaunes tout à l’heure, effectivement, c’est un événement qui m’avait beaucoup inspiré. J’ai trouvé que c’était un phénomène politique inédit quoi qu’on en pense. Il y avait matière à écrire un roman avec cet événement en toile de fond.
– Qu’est-ce qui te prend le plus de temps ? Enfin bon, je pense qu’un roman, oui, ça prend plus de temps qu’un poème. Est-ce qu’il y a… Parce que tu écris des poèmes.
– Oui.
– Tu es publié dans une revue.
– Euh, c’est arrivé. J’ai publié quelquefois dans la revue Pierres d’Encre, par exemple. Et j’ai publié un recueil en deux mille vingt deux aussi.
– D’accord. Qui est là aussi je crois.
– Qui est là aussi, absolument, aux Éditions Infimes,
– Redonne nous le titre.
– Une fin d’après-midi.
– D’accord. Tu préfères la poésie ou…
– Ou le roman?
– Oui.
– J’aime beaucoup les deux, mais pas du tout pour les mêmes raisons. La poésie a un côté vraiment exutoire, presque journal intime. J’essaye d’en avoir une pratique, je ne dirais pas quotidienne, mais presque. Voilà si c’est des instantanés, ça répond à une certaine urgence et le roman, c’est plus un travail de longue haleine.
-Tu mets combien, ouais combien tu peux mettre de, enfin, je suppose que c’est pas régulier, mais combien de temps tu mets pour écrire un roman, à peu près.
– Ça peut être des années entre le moment où il est pensé et le moment où je pose le point final. Ça peut être des années.
– Parce que tu es quand même assez régulière. Deux mille treize, deux mille sept, deux mille dix huit, dis-donc deux d’affilée quoi. Deux mille vingt trois, c’est assez proche aussi quand même.
– Oui. Alors après, il y a le calendrier éditorial qui a ses propres exigences, on va dire, et qui coïncide pas forcément avec les temps de l’écriture.
– T’as l’éditeur qui peut te dire je le veux pour tel…
– Oui. Qui pourra dire ce ne sera pas pour cette année, les circonstances ne s’y prêtent pas, ce sera pour l’année prochaine.
– Ça doit être dur de faire avec ces exigences là, parfois, non ?
– Oui, alors, on fait avec, mais effectivement, on parlait des, justement, de l’actualité et des événements politiques. Et des fois, ça peut être intéressant de sortir un roman qui va parler d’une actualité récente quand on est dans le contexte, et parfois, voilà si, d’aventure, il faut attendre un an, deux ans, ça peut avoir son intérêt aussi, mais c’est un petit peu différent.
– Après, ça doit être plus, tu dois plus avoir la pression si ton éditeur te dit je le veux dans six mois quoi.
– Ça n’est pas arrivé.
– Ça n’est jamais arrivé, parce que là…
– Non non non. En général, c’est plutôt, au contraire, des temps d’édition qui sont longs.
– Jamais on t’a demandé un livre pour hier quoi ?
– Non, ça va, pas encore, pas encore, il ne faut pas donner des idées…
– Est-ce que tu as des thèmes favoris ou pas ?
– Dans les romans ?
– Oui, romans, poèmes… ce que tu veux, dans l’écriture en général.
– Alors les thèmes que je vais développer dans les romans ne sont pas du tout les mêmes, ou je ne pense pas, en tout cas, que ce soit forcément les mêmes que ceux que je vais développer dans la poésie, même s’il peut y avoir des points communs. J’aime beaucoup les histoires familiales. J’aime bien les moments de passage de transition. Par exemple dans la ville où dorment les princesses. Je me suis beaucoup intéressé au thème de l’adolescence. Et j’aime bien les thématiques sociales aussi.
– D’accord.
– Les histoires de confrontation sociale et la façon dont elles vont s’exercer, se traduire dans les espaces intimes, ça, ça m’intéresse beaucoup.
– Moi, j’ai fais la moitié du livre là. Quand je parle de ton livre, je dis que je pourrais le lire en une après-midi, il est très fluide, très agréable à lire.
– Ah, ça fait plaisir.
– Je vais pas raconter le livre mais du coup là, je suis à la page cent quarante. Donc, je dois en être à la moitié à peu près, ch’ais pas, je crois…
– Alors la page cent quarante, je ne me souviens plus.
– Attends.
– Exactement où est-ce que ça se situe dans l’intrigue ? Ah oui, d’accord.
– Peut être un peu moins, non, je suis proche de la deuxième partie. Et non, et non, je suis pas
– juste avant la deuxième partie.
– Je dois être avant la deuxième partie. Donc voilà, je n’avais pas vu qu’il y avait une deuxième partie.
– Si si oui il est en deux parties.
– D’accord, bon ben, je vais voir. Ne me dis rien. Mais j’aurais pu le lire, voilà, là j’ai pas le temps de prendre le temps de le lire, voilà de de consacrer un moment. J’aime bien parfois consacrer un après-midi à un livre. Je pense qu’en une après-midi j’aurais pu le lire.
– Oui, c’est possible.Travailler la fluidité, en tout cas dans l’écriture. Je trouve que c’est très important. Et si j’y suis arrivée un petit peu avec ce livre.
– Ah mais complètement.
– je suis contente.
– Moi, je trouve, je suis rentrée dedans tout de suite.
– Super.
– Pas du tout difficile à lire, à comprendre.
– Je vais essayer de continuer.
– Je reviens pas en arrière quoi. Bah oui, carrément. Tu me disais tout à l’heure que ton livre favori a longtemps été l’Écume des jours.
– Oui.
– De Boris Vian, est-ce que là, tu en as un autre ?
– Oui, à partir du moment où j’ai découvert les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë dont on parlait tout à l’heure. Ça a été les Hauts de Hurlevent.
– Ça a été repris aussi au cinéma, tout ça.
– Ola, oui.
– Je sais pas si tu l’as vu au cinéma.
– Si si si j’ai dû le voir presque…
– Déception non ?
– Toujours déception.
– Quand on lit un livre et qu’après on voit au cinéma…
– Et c’est un roman qui est tellement difficile à adapter. C’est ce qui fait tout son charme aussi, en grande partie.
– Et puis le livre. Quand tu lis un livre, tu te fais tes propres images.
– Oui, totalement.
– Donc toujours lire un livre avant d’aller…
– Totalement.
– D’aller voir le film qui en est extrait.
– Oui. C’est un roman qui est tellement mystérieux, aventureux. Il provoque beaucoup d’images, justement, et je pense que tout lecteur, toute lectrice des Hauts de Hurlevent s’est construit des images très précises.
– Tu peux pas l’avoir… donc forcément on est déçu quand…
– En tout cas moi j’ai été déçue mais…
– Quelles sont pour toi les meilleures conditions pour écrire, est- ce que tu as un lieu, est-ce que tu as une routine ?
– Alors une routine particulièrement non, mais je dirais le calme, le silence, ou alors un fond de musique. Mais j’ai besoin de ne pas être parasité par des bruits de la maison ou des bruits extérieurs on va dire. Et si possible, une certaine disponibilité mentale. Il faut avoir l’esprit, arriver à se dégager l’esprit. Ne pas avoir, ne pas se laisser envahir par les préoccupations du moment.
– Il faut arriver à extérioriser tout ça. Tu rentres dans ta bulle et…
– Oui.
– Tu es plutôt le matin, le soir, la nuit, l’après-midi…
– Ça, vraiment, ça a changé en fonction des périodes de ma vie et là je n’ai pas de moment précis. Ça peut vraiment être quand la disponibilité se présente en fait.
– S’il fait un beau soleil dehors ou s’il pleut ou peu importe ?
– Indépendamment de la météo, si je sens que c’est le moment et que si je n’écris pas là maintenant, je vais rater quelque chose et je risque de ne pas terminer le roman, je vais écrire.
– Ça t’arrive la nuit, te réveiller et te dire tiens, faut que je note ça. De te promener, de te dire faut que je note ça, une idée, quelque chose.
– De me réveiller la nuit, non, mais de me lever en pensant à quelque chose qu’il faut que je note, impérativement, oui. Et alors, quand je me promène, oui, tout le temps, je pense tout le temps, mais même.
– Et tu notes sur le moment où tu attends de rentrer chez toi ?
– Soit je note sur mon téléphone, sur le moment et j’attends d’être entrée, si c’est au travail.
– Oui, parce que ça peut être frustrant, t’as pensé à un truc ah c’est génial et puis tu l’as oublié après si tu l’as pas noté tout de suite. Non, ça t’es jamais arrivé ça ?
– Donc c’est pour ça que j’ai créé mon téléphone sur moi.
– D’accord. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose par rapport, voilà, par rapport à ton écriture, par rapport à, je sais pas, par rapport à toi Tiphaine Mora.
– Oh ba rien de spécial, si ce n’est qu’il y a un roman qui devrait paraître en deux mille vingt cinq.
– On peut avoir le nom ou pas ou c’est encore, c’est tenu secret ? Tu l’as peut-être pas ?
– Je l’ai et je vais le garder, enfin, secret…
– Oui comme ça, en attente.
– Par superstition. Je vais attendre encore un petit peu et j’espère, voilà, j’espère qu’il sera…
– Là tu es en train de le finir, tu en es plutôt au début…
– Il est terminé, il est en phase éditorial.
– D’accord, ok, mais oui, tu l’as dit en plus tout à l’heure.
– j’ai hâte de voir ce que ça va donner, on va dire.
– Est-ce que tu choisis le titre au début ou à la fin, ou au milieu. ?
– Je choisis un titre au début, mais c’est rarement le même à la fin.
– D’accord. Du coup, par exemple, tu peux nous dire peut-être maintenant, pour la ville où dorment les princesses, c’était quoi ?
– Pendant très longtemps, il s’est intitulé Maud et Léa.
– D’accord.
– Ça a été mon titre de travail d’écriture, on va dire.
– Donc voilà, Maud et Léa ce sont les héroïnes, on va dire.
– C’est ça.
– Ce sont les princesses…
– Du roman.
– Du roman.
– Oui.
– Voilà. C’est pour ça que je t’ai demandé de choisir tout à l’heure.
– Voilà.
– Bon, c’était difficile, donc mince, je peux même pas avoir un indice sur le livre par rapport à cette question tu vois, Maud, Léa…
– Sur le livre ?
– Mais me dire si tu avais préféré Maud ou Léa, je sais pas, peut être ça m’aurait donné…
– Ah, les deux, pour des raisons différentes.
– Ah oui, elles sont tellement différentes. On n’en dira pas plus, de toute façon, venez à l’Atelier du huit, il est disponible. Enfin, pas encore là. Il faudra en rajouter un petit peu.
– Oui, on va…
– J’ai pris le dernier.
– Remplir le stock.
– Remplissons le stock. Bon, on a tout dit, pas tout dit, mais on a dit pas mal de choses…
– Quand même.
– Ouais. Et poème, est-ce que tu as un petit poème, là quelque chose. Tu fais des haïkus, ou pas toi ? – Pas spécialement. Il m’arrive d’écrire des formes courtes, mais pas de haïkus à proprement parler.
– Est-ce que t’as quelque chose qui te vient en tête là que tu pourrais nous dire ?
– Sur la poésie ?
– Un petit poème, des petits vers, quelque chose…
– Allez !
– Elle prend son anti sèche.
– Voilà, hop.
– Voilà, le portable, super.
– Alors je regarde si ça marche.
– Ah oui, c’est vrai.
– Hop.
– Oui, tu mémorise pas tous tes poèmes, pas tout tes…
– Non, je ne les connais pas par cœur. Mais… Hop, en voilà un.
– Allez, vas-y, on t’écoute.
– Celui qui date de la semaine dernière.
Vent. Quand as-tu arraché le toit de la maison, qui n’avait plus de portes, qui n’avait plus de clés ?
Vent. Quand as-tu brisé les poutres, quand as-tu renversé les tôles de la masure inhabitée?
Vent. Quand as-tu fait entrer la lumière pour les herbes qui grandissaient sur le sol de la demeure dans l’obscurité ?
– Et ben merci Tiphaine. Voilà, un petit aperçu. Je pourrais vous lire aussi un petit aperçu de la ville où dorment les princesses, non, tu crois ?
– Pourquoi pas?
– Choisi un petit passage,non, comme ça…
– Au hasard ? Page cent quarante ?
– Ouais au hasard.
– Page cent quarante ?
– Page cent quarante.
– Au hasard page cent quarante du coup ?
– Oui, je sais même si c’est à cette page du coup, où j’en suis.
– Allez !
– Bon écoute on dit page cent quarante.
– Si si, ça tombe très bien, il y a un petit passage justement.
– Allez, vas-y.
– Arriver en retard. Ne pas arriver du tout. Être le centre d’attention et se croire seul au monde. Séduire, intimider, engueuler et casser. Exister sans rythme et sans saison.
N’avoir ni bonne ni mauvaise étoile au-dessus de sa tête. Être une herbe folle oubliée sur cette terre qui pousse de travers, n’avoir de comptes à rendre à personne et surtout pas à soi. Être un torrent qui va, qui emporte, qui enfle, qui engloutit, une force centrifuge sans foi ni loi. Être Maud qui vous éblouit, prend dans ses filets, ne vous lâche plus. Être Maud qui flamboie et qui détruit tout.
– Et ben voilà. Impeccable ! Donc à l’Atelier du huit, vous trouverez la ville où dorment les princesses.
– Quand le stock sera renouvelé.
– Bientôt, bientôt, bientôt. Ah ben écoute, e vais plus te poser de questions, tu n’as plus rien à dire non plus.
– Je n’ai plus rien à dire.
(rires)

– Et ben on va faire un autre petit jingle. Non, avant, je vais quand même te poser des questions sur, je ne l’ai pas posé encore, sur l’événement, un événement remarquable que tu trouves remarquable au Puy.
– Alors c’est un événement qui n’est pas propre au Puy, mais je trouve qu’il est très beau au Puy, c’est les illuminations de Noël.
– D’accord tu aimes bien tout ce qui est féérique un petit peu ?
– Oui, j’adore noël, d’accord, et au Puy, je trouve que ce que voilà, les illuminations sont particulièrement belles.
– Avec les couleurs des murs, peut-être…
– Ah oui, dans la vieille.
– La vieille ville ouais.
– Il y a une ambiance très particulière.
– Ouais, bon bientôt hein ?
– Oui.

– Et est-ce qu’il y a quelque chose que tu changerais au Puy ?
– Ah oui, plus d’accès aux piétons.
– C’est dangereux.
– Dans les rues notamment, qui sont dites piétonnes, les voitures circulent. Ça n’a pas de sens, pour moi. Et, effectivement, parfois, c’est dangereux.
– Ça peut être dangereux à certains endroits au Puy
– Oui.
– Quand on traverse, voilà les grands boulevards on va dire.
– Oui. Et c’est très dommage que voilà, ce centre-ville piéton ne soit pas, qui est magnifique, ne soit pas vraiment piétons.
– C’est vrai, on pourrait se promener au milieu de la rue comme ça, danser tout ça…
– Par exemple.
– Là, je danse pas, c’est pour ça.
(rires)
Merci Tiphaine.
– Avec plaisir.
– Regarde, à nouveau jingle.

Musique jingle

Merci beaucoup. Alors là, c’est des questions sur la Haute-Loire.
– Ouh !.
– Ouh ! Non, mais ça va le faire. Je sais pas hein…
– On verra.
– Margeride ou Monts du Forez ?
– Monts du Forez.
– Pourquoi ?
– En fait, j’ai répondu Monts du Forez, mais j’adore la Margeride aussi, Monts du Forez, peut-être parce que je suis proche du lieu d’où je suis originaire, mais j’adore la Marjoride aussi.
– Dans le Puy-de-Dôme, t’es originaire d’où toi, Clermont même ?
– Vers Billon.
– Vers Billon d’accord, ok. Cascade de Chaudeyrolles, ou Cascade de Souteyros ?
– Je connais ni l’une ni l’autre.
– Moi non plus, j’y suis pas allée. Elles ont l’air d’être très, très belle. Mais bon, tant pis…
Allez, on va passer à la suivante. Jules Romains ou Jules Vallès ?
– Ah, j’ai lu ni l’un ni l’autre.
– C’est vrai ?
– On va dire Jules Vallès, puisque j’ai enseigné au collège pendant un an.
– Oui, il est du Puy, l’autre est de Saint-Julien Chapteuil.
– Mais c’est deux grands écrivains.
– Hum. Il paraît.
– Oui, il paraît.
– Parce qu’on les a pas lu.
(rires)
Alors Blesle ou Lavoûte-Chilhac ?
– Blesle.
– T’as fait les apéros là-bas ou pas, l’été ils font des apéros ?
– Non, on est passé voir… Ils font beaucoup d’expositions. On est passés voir une expo il y a quelques années en été. C’était très intéressant. C’est un très, très beau village.
– Ouais, je ne suis pas encore allée.
– C’est à voir.
– Faut pas le dire.
Lafayette ou Germaine Tillion ?
– Ah alors, allez Germaine Tillion.
– Ah merci, depuis le temps que je veux qu’on me dise Germaine Tillion. Cent un ans, Germaine Tillion. Elle a vécu cent un ans, elle est d’Allègre, voilà, résistante. Et voilà, Lafayette a fait certainement de très belles choses, mais quand même Germaine.
– Donc oui oui, c’est mieux.
– Allez, on vote pour Germaine. Merci ! Je peux te faire la bise. Attends, je te fais la bise.
– Je suis un peu malade, mais…
– C’est pas grave. Mais bon elle a dit Germaine. Loutre ou castor ?
– Loutre.
– Château de Saint-Vidal, au château de Polignac ?
– Hum ! Polignac.
– La noire de Bains ou la truite de Vourzac ?
– La truite de Vourzac.
– Ah ouais ?
– J’adore la truite.
– C’est vrai ?
– Oui.
– Tu en manges ?
– Oui.
– Tu l’as fait toi-même, tu l’as fait aux amandes ?
– Très peu, très peu. J’en ai déjà cuisiné une ou deux fois, mais j’adore en manger.
– D’accord.
– C’est délicieux.
– T’as été rapide. Je pensais pas à ça, tu vois. Je pensais que tu me dirais noire…
– Ah non.
– Tu sais parce qu’on trouve que c’est toujours mignon, les petites brebis tout ça, machin…
– Oui, certainement, je pensais nourriture.
– Ok, arc-en-ciel ou ciel étoilé ?
– Ciel étoilé.

– Ok, là, je vais te demander en Haute-Loire ben justement, un ciel étoilé. Quel est le meilleur endroit pour le voir en Haute-Loire, ce que toi tu as un endroit ou pas ?
– Un ciel étoilé ?
– Hum.
– Alors je pense que l’endroit où ça doit être le plus beau et le plus dégagé, ce doit être vers le Mézenc. Je pense après, je n’y suis jamais allée de nuit.
– Ou le Pic de Lizieux, tous les espaces…
– Mais il y a un point du Puy duquel on a une vue magnifique. C’est un peu cliché ce que je vais dire, mais c’est le sommet de la cathédrale. Tout est beau depuis le sommet de la cathédrale, depuis le haut des marches.
– C’est vrai que c’est pas mal, cette vue plongeant qu’on a avec les escaliers. Et moi, cette année, j’ai vu les coureurs, tu sais qui remontaient là pour le trail de Saint-Jacques.
– Ah ouais.
– Les escaliers.
– Ah, ça devait être quelque chose.
– Je sais pas comment ils font hein ?
– Des coureurs ah oui, ouh !
– Après avoir en plus des fois, couru cinquante km, ils sont encore en train de courir dans les marches.
– Costauds !
– Hum, pas mal hein.
– Ouais.
– Ben écoute, merci Tiphaine.
– Avec plaisir.

– C’est bientôt le mot de la fin. Un petit dicton. Est-ce que tu as un dicton, une expression à toi ?

– Pas spécialement. Il y a une phrase que j’aime bien.
– Vas-y !
– Que je me répète souvent ces derniers temps « tout vient à point pour qui sait attendre».
– Et ben écoute. Merci Tiphaine.
– Avec plaisir.
– A très bientôt, j’espère.
– A bientôt.
– Et puis j’ai hâte pour le… enfin déjà, il faut que je finisse celui-ci, mais ça va pas mettre longtemps, mais j’ai hâte de lire le prochain, dont on ne saura pas encore le nom.
– Merci !
– Merci Tiphaine, à bientôt. Ciao ciao !
– A bientôt !

Temps d’écoute : 36’55 minutes
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Coups de coeur de notre invité