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– Salut les Ponots ! le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui gravitent ou habitent autour du puy. Et aujourd’hui, je suis avec un homme avec d’extraordinaires cheveux. Je parle de Jean-Bapt, ça va Jean-Bapt ?
– Ouais, ça va, merci.
– T’as vu, j’ai fait une petite intro sur tes cheveux. Qu’est-ce que t’en penses ?
– Tant qu’il en reste, vas-y !
– Est-ce que tu peux te présenter un petit peu Jean-Bapt ?
– Je m’appelle Jean-Bapt, j’ai quarante six ans à peu près. J’habite à Loudes.
J’ai trois, trois enfants.Voilà.
– Qu’est-ce que tu fais un petit peu dans la vie ?
– Eh ben, c’est un peu compliqué… en fait non, ce n’est pas compliqué, c’est même plutôt simple. J’ai une compagne qui travaille et qui gagne de l’argent suffisamment pour que toute la famille puisse vivre avec. Donc, j’ai pas vraiment d’impératifs financiers.
Et, c’est un sacré luxe, voilà. Donc, je peux choisir les emplois que je veiux occuper.
Passer du temps à la maison avec les enfants qui, pour certains, ne vont pas à l’école et choisir mes engagements et prendre du temps pour des engagements associatifs divers.
– Tu es un homme d’association, de collectif de…
– Ouais, je sais pas, en tout cas, je suis engagée oui.
– Ça marche, merci.
Donc, au Puy, tu ne vis pas au Puy, mais tu y viens assez souvent.
– Oui.
– Tu y viens pour quelle raison?
– Alors, au départ, quand on s’est installé à Loudes. Au départ, on habitait au Puy quand on est arrivé en Haute-Loire, en deux mille on louait un petit appartement place Cadelade et puis quand la famille s’est agrandie, on a décidé d’aller à la campagne.
Le plus près possible, en fonction aussi de notre budget, donc à peu près, à l’époque, à dix huit kms, on arrivait à trouver des maisons pas trop chères.
Voilà et, quand on s’est installé à Loudes, du coup, au départ, on est restés un peu, on voulait faire vivre les commerçants de Loudes, enfin resté un petit peu à Loudes, et puis finalement, rapidement après, avec le conservatoire pour le plus grand de nos enfants.
Et puis ensuite l’école, puisque on a une fille qui est allée à la Calandrette. Et puis voilà, du coup, on s’est beaucoup rapprochés, voilà et on vit maintenant quasiment plus à Loudes, voilà.
– Et oui, c’est les enfants, ça te fait changer les habitudes.
– Exactement.
– Mais c’est bien de les élever à la campagne plutôt.
– Oui, on est les soirs et week-end à la campagne mais du coup, on est plutôt tourné vers le Puy.
– D’accord, tu as des animaux ou pas?
– Oui, on a quelques poules et un chien.
– Super. Tu fais des omelettes alors.
– Voilà.
– Très bien, est-ce que tu as une anecdote sur le Puy ou autour en Haute-Loire ?
– Ouais, si oui, j’en ai une.
Les premiers jours où on est arrivé, enfin, les premières semaines où on est arrivé au Puy, et donc, ma compagne est médecin, elle travaillait à l’hôpital du Puy, enfin elle faisait ses études à l’hôpital du Puy, et moi la rejoignait le mercredi. Moi, j’étais encore, je travaillais à Clermont-Ferrand et je la rejoignis le mercredi pour m’occuper de sa fille, car elle avait une fille quand je suis arrivé dans l’histoire.
Et il n’y avait pas école le mercredi, donc je m’occupais de sa fille le mercredi, donc je rentrais le mardi soir vers, je finissais, je travaillais en maison d’enfants, je finissais à vingt trois heures le mardi soir et prenez la route avec ma super cinq pour arriver au Puy dans la nuit.
– Trois heures plus tard. (rires)
– Non, deux heures presque.
– Ouais.
– Et dans les premiers mercredis où je suis arrivé, voilà où j’ai fait le trajet, enfin le mardi du coup, pardon, la nuit, je me suis arrêté à Saint Paulien. J’étais un peu fatigué. J’ai fait quelques pas sur la route pour me réveiller un petit peu juste avant d’arriver.
Et puis il y avait en face de moi un énorme lilas qui dépassait une maison qui allait arriver sur le trottoir.
Et je me suis dit alors, probablement pour excuser mon méfait que j’allais commettre après. Mais je me suis dit, il y a forcément dans quelques jours, l’employé municipal qui va couper le lilas pour que les gens puissent marcher sur le trottoir sans se prendre la tête dans le lilas.
Donc autant en couper quelques branches pour offrir à mon amoureuse.
Et donc à minuit, j’ai commencé à couper une branche, une deuxième branche et là il y a un homme qui est sorti à minuit avec un pistolet. Un pistolet de la guerre de quatorze dix huit je pense, enfin un vieux pistolet.
Et j’ai beau eu lui dire que c’était sur le, sur l’espace, sur le trottoir, enfin bon, il a rapidement eu raison de ma… Donc, j’ai insisté, j’ai eu un peu peur, je suis vite remonté dans ma voiture.
– Bienvenue en Haute-Loire.
– Je me suis dit aïe aïe aïe. Bon, depuis, j’ai fait d’autres rencontres avec des gens plus sympathiques. Et j’ai pu cueillir du lilas chez d’autres personnes.
– Pour ton amoureuse.
– Voilà, mais c’était mes premiers contacts avec les autochtones, ouais.
– D’accord, et ben sympa, une bonne entrée en matière quoi. Ça t’a marqué en tous les cas
– Ah oui.
– Bon ben merci, alors je vais te demander de faire un jingle.
– Oui.
– Et pour ça, je vais te donner…
– La fameuse.
– Cet instrument, ouais, la fameuse.
– Que tu caches du coup pour éviter que les gens jouent avec un.
– Voilà, c’est ça, t’as tout écouté.
Musique jingle
Ouais !!!
– Pas mieux.
– Je le reprends au cas où.
– Merci.
– Non non, très bien, très bien. On va passer à des petites questions que j’appelle le confessionnal. Alors là, tu dois faire ton choix entre deux propositions. Ou pas, tu peux prendre les deux, parfois il y a trois propositions. Tu peux développer si tu veux, mais tu n’es pas obligé.
– D’accord.
– T’es prêt ?
– Prêt.
– Lac ou rivière ?
– Rivière.
– Carottes ou radis ?
– Carottes.
– Vandana Shiva ou Pierre Rabhi ?
– Pierre Rabhi.
– Pourquoi ?
– Parce que je suis assez attaché à ce que ce que Pierre Rabhi a…
– Développé ?
– Ouais, a essayé de partager avec nous sur le respect du vivant. Après, je suis un peu moins d’accord avec toutes, enfin après, il y a eu d’autres engagements avec lesquels je suis moins d’accord, mais voilà, du coup plus Pierre Rabhi.
– En général ok. Moi, j’ai rencontré, Vandana Shiva, c’est vrai que j’aime beaucoup cette femme. Donc, voilà. Donc, j’avais envie de les opposer tous les deux.
– Alors non, mais après, je peux dire les deux si ça te vexe.
– (rires) Mais non non non, pas du tout.
– Rock’n’roll ou pop ?
– Rock’n’roll.
– Ouais, t’as un groupe ou…
– Non, pas…
– Pas vraiment qui te vient là ?
– Pas plus que ça.
– Vin ou bière ?
– Eh ben, ni l’un ni l’autre.
– C’est vrai, tu ne bois pas d’alcool ?
– Non.
– Plutôt jus de pomme ?
– Plutôt jus de pomme ou Kombucha.
– Ouais. Tu le fais toi même ton Kombucha ?
– A une époque on en faisait ouais, enfin j’en faisais, là, ça fait quelques années qu’on n’a plus le courage.
– Moi, j’avais fait l’autre boisson là avec les petits grains.
– Le kéfir.
– Oui.
– C’est plus facile à faire,
– Ouais, j’aime bien, j’ai encore des grains chez moi si tu veux.
– D’accord.
– Je t’en passe. Je crois qu’ils sont encore en vie en plus.
– Ah, oui, oui, ça vit longtemps.
– Ça vit longtemps ces petits trucs.
Contes ou magie ?
– Magie.
– Lait de vache ou lait de chèvre ?
– Lait de riz.
– Lait de riz.
– Ou lait d’avoine.
– Ouais. J’ai essayé une fois, mais je n’y arrive pas.
– Ah si bah, nous on a nos enfants qui nous ont convaincu au végétarisme d’abord, et puis là… maintenant ils sont, enfin pour deux d’entre eux véganes, et du coup, on a arrêté la viande, le lait de vache, la crème, le beurre et ça se passe… pas le fromage.
Enfin, on a arrêté le fromage qui n’est pas végétarien.
– D’accord.
– Parce que dans le fromage, il y a des petits bouts d’estomac…
– Vas-y.
– De veau .
– J’adore les fromages. Chuuut.
– Il y a des petits bouts d’estomac de veau dans le fromage.
– Bon d’accord, ok, alors, je vais peut-être partir. (rires)
Non, mais c’est vrai, on en apprend tous les jours.
Et c’est vos enfants qui ont… c’est fou, ils ont quel âge ?
– Ouais, ben le plus grand a vingt… Alors, du coup, j’en ai trois, on en a trois en commun. Puis il y a Sarah la grande, qui à trente ans maintenant, qui va avoir trente ans, et ensuite, il y a vingt deux, vingt et seize.
– C’est marrant que ce soient les enfants, qui vous aient plus…
– Et ben, c’est… il faut croire les enfants, enfin, il faut croire en les enfants.
– La vérité sort de la bouche des enfants.
– Non, mais vraiment, les enfants ont des choses à nous apprendre. Enfin, j’ai envie de dire, ils ont tout à nous apprendre en fait.
Voilà, si on laisse les enfants.
– On croirait pas comme ça mais ils sont sacrément bien…
– … on en fera des beaux adultes ouais.
– Ça marche. Montessori ou Freinet ?
– Eh ben…
– Tu peux choisir ni l’un ni l’autre ou les deux.
– Les deux, plutôt hein ? Les deux qui s’opposent, mais pour avoir, pour connaître un peu les deux, il y a des avantages et inconvénients…
– Dans les deux.
– Dans les deux oui.
– Bleu, blanc ou rouge ?
– Euh bleu.
– Tu portes du bleu aujourd’hui.
– Voilà t-shirt bleu, bleu.
– Sardou ou pas Sardou ?
– Pas Sardou.
– D’accord, montrer ou démontrer.
– Montrer.
– Le cinéma d’Emmanuel Mouret ou celui de Michel Gondry ?
– Alors là, je vais peut être prendre mon joker. Gondry, je l’ai mais alors Emmanuel Mouret…
– Alors, il a fait, alors attends, il y en a un que j’adore : les choses qu’on dit, les choses qu’ont fait, ça te dit rien ?
– Si, ça me dit quelque chose.
– Gondry est plus connu.
– Mais j’ai pas d’image comme çà là. Voilà donc, je vais dire joker, parce que je voudrais pas dire une bêtise.
– Et Gondry, tu l’aimes bien ça va ?
– Euhhh…
– Ça dépend…
– Ouais, c’est un peu torturé quand même.
– Danse ou play fight ?
– Danse.
– Play fight, tu connais, tu peux nous expliquer un peu, par ce que j’ai vu, voilà, j’ai découvert ce mot il y a pas longtemps. Et play fight, c’est un peu de la bagarre en s’amusant, c’est ça, en famille ?
– Euh, alors moi, dans ce que je vois, et après je suis pas sûr d’avoir la bonne définition, c’est de se défouler en se bagarrant pour rigoler.
– D’accord, ben c’est bien.
– Je ne sais pas, mais après à vérifier, je voudrais pas que…
– Non, mais je crois que j’ai compris la même chose que toi, j’ai vu des vidéos, c’est un peu ça. Ok.
Quel moment de la journée préfères-tu?
– Le soir.
– Ouais ?
– Quand le soleil se couche.
– Quand c’est plus calme ?
– Entre chien et loup, quand on part en promenade, qui fait jour et quand on revient qu’il fait nuit.
– Et si tu étais un mot, lequel serais-tu?
– Wouff.
– Ouais, c’est dur celle-ci.
– Ouais, c’est dur.
– Est-ce que c’est pwuiiii, c’est un mot?
– Pwuiiii ?
– Hum.
– Pwuiii.
– Ouais. Pwuiii.
– C’est pas mal.
– Ch’ai pas, pas mieux. Ouais un mot. Non, je …
– Non, t’es pas obligé d’en avoir un.
Tu vois, c’était si jamais il y avait un mot que tu disais souvent.
– Je crois pas. `
– Non ?
– Je crois pas.
– Ben, écoute pas de mots. Tant pis, c’est pas grave.
– Désolé.
– Je vais m’en remettre.
Je dormirai pas de la nuit, mais bon, ça va, je t’en voudrais pas.
On va parler un petit peu du centre-ville du Puy.
– Huhum.
– Et donc toi, je te vois. Je te croise parfois au marché.
– Huhum.
– Et je crois que tes petites habitudes au marché, tu as quelques stands à nous conseiller, tu as un petit coup de cœur de stand ?
– ah ouais, alors nous, moi, c’est les croquants de Raph.
– Ils sont où ?
– Ils sont place du Marché Couvert.
– D’accord.
– Hélas. Et c’est quand il en reste, par ce que je suis pas toujours très matinal le matin, le samedi, et quand il en reste, ouais, ça fait la semaine et c’est, enfin, c’est un antidépresseur, c’est assez efficace.
Les croquants de Raph.
– Donc il faut passer avant toi.
– Non, j’en prends pas non plus trois tonnes, mais voilà.
Et puis après, il y a Marco, qui était avant Marco et Véro, mais maintenant c’est plus que Marco, Marco Bissardon qui vend des pommes à la saison des pommes et qui là, qui vend des cerises depuis le mois de juin. Voilà qui sont derrière la bibliothèque.
– Je pense que c’est ce qu’on cherche depuis le premier épisode.
– Ben voilà, Marco, le GAEC des Vieilles Branches.
– Le GAEC des Vieilles Branches crois, je crois que je ne les cherchais pas au bon endroit. Moi, je les cherchais devant la bibliothèque.
– En face du Bobard.
– En face du Bobard, donc c’est bon, j’irai les voir.
– Voilà, après, il y en a d’autres mais… il y a la kombucha de Séverine, qui est aussi place du Marché Couvert.
– D’accord.
– Et puis la farine, la farine d’Isabelle Evrard aussi.
– Elle est où elle ?
– Place du Clauzel. Enfin, un peu en dessous, enfin, oui, au pied de la place du Clauzel quoi, voilà.
– D’accord, ça marche.
Merci pour ce petit tour au marché.
– Pas de quoi.
– Maintenant je vais te demander de me parler peut-être d’un, tu viens en soirée ou le midi, manger dans un resto ?
– Non, alors on est pas trop trop restau.
Voilà, s’il faut choisir un resto, je dirais Mata Vanille.
Qui est un resto exotique. Je ne vais pas vous dire de bêtises en disant de quelle île, je dirais… non, je ne veux pas me lancer dans une île, mais c’est un resto des îles.
– C’est le premier que j’ai fait en arrivant au Puy-en-Velay. Je l’adore.
– Mata Vanille, voilà, qui est rue du collège, et on y est allé plusieurs fois parce que la propriétaire a pris en apprentissage, un des jeunes qu’on avait, un jeune mineur non accompagné qu’on a accueilli à la maison.
Et elle a été, pendant les deux ans de son apprentissage, extraordinaire avec lui. Et du coup, on est allé manger là-bas pour le voir, lui, et puis ensuite on y retourne pour…
– Un gros coup de cœur pour aussi la personne quoi.
– Ouais, ouais, elle est vraiment très sympa quoi.
– Tu sais son prénom ? Ou pas ?
– Pas du tout.
– Pas du tout.
– Patronne, enfin
(rires)
Ousmane l’appelait patronne donc on l’appelle patronne, la patronne de MataVanille.
– Ok, ça marche.
– Qui fait très bien à manger, au-delà du fait que…
– Oui c’est très bon, moi, j’ai pas adoré, des restos que j’ai fait, c’est un de mes préférés.
– Écoute.
– Écoute, je valide à cent pour cent.
Merci beaucoup.
Après, tu fais un petit peu les commerces,
– Et ben là aussi, c’est pareil. On essaye, enfin, on n’achète quasiment plus de neuf.
Donc à part peut-être un album pour enfants au Chat Perché, par exemple ou une BD à Interlude, on n’achète pas de neuf. Alors du coup, dans les commerçants ou association…
– Chat Perché, tu peux me parler un petit peu de Chat Perché, où ils sont, parce qu’Interlude on en a déjà parlé mais Chat Perché ?
– Chat Perché, place de la mairie au bas de la place de la mairie, pas loin d’Interlude.
Et voilà, c’est…
– Il propose tout style de livres ou c’est que pour les enfants ?
– Tous types de livres, mais il y a une belle collection jeunesse et…
– Par ce que moi au début, je pensais que c’était que pour les enfants.
– Non, on peut commander. Enfin, on peut acheter un livre adulte au Chat Perché, qu’il soit en stock, soit qui est commandé, c’est une librairie.
– J’ai l’impression qu’ils ont des livres qu’on ne peut pas trouver ailleurs.
– Aussi, oui, oui, si si.
– Ok. Et donc tu nous disais en commerçants associations, plutôt commerçants associations tous les deux.
– Ben du coup, on va à la Rafistolerie rue… Antoine Clet. Si si.
– Si c’est ça.
– Je me suis déjà coincé une fois en voiture dans cette rue.
– Non ? T’es arrivé à…
– La fameuse super cinq, à un moment donné, on avance, on avance, et puis on se dit mais non, ça passera plus.
– Y’a pas des escaliers un moment donné après ?
– Enfin la rue, à l’époque, je sais plus maintenant, mais c’était pas indiqué qu’il ne fallait pas continuer. Donc, bêtement, on continue, on continue, et puis.
– T’en a pas mal d’anecdotes au Puy.
– On se rend à la raison et, en fait, ça va pas avancer.
– Donc la Rafistolerie.
– La Rafistolerie.
– Avec Oriane et Louisa.
– Ouais, en fait.
– Je crois qu’il y a Jean aussi je crois.
– On croyait que les drôles de dames était trois, mais en fait elles sont deux. Elles sont deux, elles tiennent la Rafistolerie et ce sont vraiment des filles extraordinaires qui ont une pêche et une énergie.
– Elles font plein de choses, elles font des ateliers, elles ont la triperie mobile, elles font des festivals comme l’Arbre Creux, je crois l’été.
Elles font des ateliers où nous sommes ici aujourd’hui au P’tit café.
Donc voilà, elles en font aussi ailleurs.
Après, elles ont d’autres projets en ce moment, mais je ne sais pas si elles ont parlé ouvertement ou voilà, on a entendu des ptits trucs.
– Moi je sais en tout cas, on peut aller acheter le mercredi.
Mardi, mercredi, samedi, je crois. C’est marqué Rafistolerie sur google et on a vite les horaires.
– On passe à côté de l’office de tourisme, la rue qui monte, et c’est derrière quoi.
– Oui, ou on passe derrière le Robinson aussi.
– Ah aussi oui.
– Ça dépend par où…
– Par où on arrive.
– Si on préfère l’office de tourisme ou le Robinson, à voir. Et voilà, elles sont vraiment extra. Et puis on peut, enfin nous, on s’habille que là-bas.
– Pourquoi aller chercher ailleurs des choses qu’on a ici avec des filles adorables
– Et puis voilà c’est ça, et puis il y a une ambiance, il y a un truc.
– Un accueil super.
– Y’a vraiment quelque chose de…
– Elles ont un truc, ces filles. On connaîtra pas leur secret, mais elles sont chouettes, très, très chouette.
Alors je te remercie, une autre association peut-être ?
– Eh ben, alors oui. Tu veux parler du P’tit Café ou pas tout de suite ?
– On peut parler du…, on finira par le P’tit Café.
– D’accord. Et bien dans les assos il y a donc effectivement la Rafistolerie, il y a la Puycyclette mais je pense que tu en parleras avec un… tu trouveras quelqu’un…
– On essaiera de croiser quelqu’un de la Puycyclette.
– …quelqu’un de vrai de la Puycyclette.
– Moi j’aurais bien aimé parler de RESF, qui n’est pas une association, qui est un collectif.
Réseau Education Sans Frontières et c’est une cinquantaine de personnes qui viennent en aide, en accompagnement, en soutien des étrangers qui vivent au Puy.
– Cinquantaine de personnes sur le Puy ?
– Ah, ouais, enfin, si on ratisse un peu large. Qui aident, à leur manière, en fonction de… mais qui passent du temps, de l’argent, de l’énergie, parfois une partie de leur vie, pour voila, pour venir en aide à des gens qui sont étrangers, qui ne sont pas forcément en situation régulière, mais il y en a certains qui sont en situation régulière, et qui pallie un peu aux manquements et à la j’ai envie de le dire mais c’est un peu politique, mais à la maltraitance que peut leur infliger l’administration française, que ce soit la préfecture, l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) etc.
Et voilà, et donc, du coup, nous, on a connu cette structure, parce qu’on a été appelé un jour et qu’on devait
– Avec Ousmane ?
– Ousmane et Ibrahima, deux jeunes. On a reçu un coup de téléphone, une connaissance qui disait voilà, ils ont été mis à la porte parce que, donc, ils sont arrivés en France et ont traversé la mer pour arriver en France, pour fuir leur pays.
Et quand ils sont arrivés en France et ben l’aide sociale à l’enfance, a déclaré assez arbitrairement que peut-être qu’ils n’étaient pas vraiment mineurs, donc, du coup, peut-être qu’on ne devait pas s’occuper d’eux, et donc ils ont été foutu à la porte.
Donc, on les a récupérés quelques mois, ils ont vécu quelques mois chez nous, jusqu’à ce que ben il y ait un avocat, enfin, du coup RESF puis un avocat qui se mettent en action et qui arrivent à démontrer que, en fait, ils étaient effectivement mineurs. Enfin, qu’il n’y avait pas de raison de penser qu’ils étaient majeurs, et que, du coup, l’Aide à l’Enfance devait leur venir en aide et devait les accompagner comme n’importe quelle personne mineure sur le territoire français, enfin, c’est la loi.
– C’est malheureusement une histoire qu’on entend souvent.
– Euh bah, là, pour le coup, en tout cas les deux jeunes qu’on a accueilli. C’était le premier décembre deux mille dix sept. Je m’en rappelle, enfin vraiment, et c’était un jour de grand froid, et le thermomètre n’a pas monté au-dessous de moi six.
– Genre, on les laisse dans la rue quoi ?
– Toute la journée, le préfet avait interdit les transports scolaires, il avait fait fermer les collèges à midi le samedi tellement il faisait froid.
Et eux, à onze heures, il se sont retrouvés dans la rue parce que, potentiellement, ils étaient peut-être, ils étaient, soit ils avaient de la barbe donc ils étaient forcément majeur, si ils avaient de la barbe ou alors ils n’avaient pas été très clairs sur leur itinéraire, du coup, c’était des menteurs. Du coup, bah, si ils mentaient là-dessus, ils mentaient aussi sur leur âge. Et et puis, bon voilà, aujourd’hui ils sont bien intégrés. Du coup, Ousmann a fait son CAP cuisine, Il est cuisinier à Lyon.
– Ça va être un grand chef.
– Ch’ai pas, il ambitionne pas ça. Il veut juste gagner sa vie simplement.
– Oui, vivre voilà, vivre heureux .
– Vivre décemment, et voilà et.
Et et voilà donc, euh, voilà, RESF qui fait un sacré boulot pour les imigrants.
– Ils sont basés où au Puy ?
– Ils font des réunions toutes les semaines à la maison de la citoyenneté.
Et puis après, ils font des actions, la journée des migrants ou des manifestations en soutien à telle ou telle personne, ils rencontrent le préfet, les services de l’état pour ben, pour dire ben, voilà, non, en fait, ce jeune là, vous n’avez pas le droit de le mettre à la rue, ce jeune là, il a treize ans, c’est prouvé. Du coup, il faut lui trouver une école, etc. Enfin voilà, ils se battent.
Parfois, en vain, mais en tout cas, ils se battent pour faire respecter les droits des personnes étrangères sur le territoire français.
– C’est un combat assez inégalitaire, on va dire, qui est dur mais heureusement qu’on a des personnes comme eux pour…
– Ouais, enfin après c’est épuisant, enfin, nous , on s’y est épuisés.
– Je comprends.
– Voilà. Mais y a des belles histoires et de jeunes qui … enfin, nous on a eu de la chance, on a eu un peu moins de chance avec…
– On souhaite une belle histoire à Ousmane.
– Ousmane et Ibrahima. Ibrahima est à paris, lui, enfin, à la Courneuve, et ça se passe bien aussi.
– Bon ben super, c’est chouette.
– Voilà, RESF.
– RESF.
Tu vas nous parler maintenant du P’tit Café.
– Et ben, le petit café. Donc, on y est ici, on est à l’étage, là, du petit café, avec la fenêtre ouverte.
Et le P’tit Café est un CAFE. Alors comme C.A.F.E. un Café Associatif, Familial, Écologique. C’est facile pour se rappeler.
Qui est du coup un café géré par l’association jeunes pousses et qui est un lieu de partage de rencontres multi générationnel, où on peut venir consommer un verre de kombucha, un café ou pas, on peut aussi ne pas consommer, on peut aller aux toilettes gratuitement, changer les couches de son enfant.
– On peut être carnivore et entrer dans le P’tit Café ?
– On peut être carnivore. Alors, il y a des fois des repas par les, mis en place par les bénévoles, qui sont en grande partie végétariens, enfin en prendre majorité végétarien.
– Je taquine hein ?
– Mais non, non, il n’y a pas de… on est ouvert, on est tout à fait, enfin voilà, on respecte, c’est vrai dans le cadre de la loi, on a, on peut tenir les propos qu’on souhaite au P’tit Café et manger ce qu’on souhaite manger, enfin, on peut amener à manger son sandwich au jambon et son verre de coca-cola sans se faire regarder de travers.
Donc voilà, c’est un espace de, un lieu de rencontre et un lieu de partage d’initiatives.
Puis après, il y a un deuxième temps où, du coup, l’association met en place des activités ponctuelles régulières, ponctuelles ou régulières, mises en place par des gens d’associations ou par des structures ou des associations partenaires, des professionnels ou des bénévoles. À destination, alors c’est souvent de trucs alternatifs, c’est des choses qui n’existent pas ailleurs. Soit qu’on essaye, soit que les professionnels viennent essayer au P’tit Café et pour ensuite aller les exporter plus loin.
Soit c’est des demandes des adhérents du lieu pour… voilà qui veulent faire des, ça n’existe pas ailleurs et qui veulent le proposer au P’tit Café.
C’est général, enfin, il y a une grande partie de d’actions parents / enfants. Voilà, on est beaucoup sensibilisés au respect de l’enfant et au soutien du lien parent- enfant.
– D’accord.
– Mais pas.
– Mais pas que, vous accueillez des expositions aussi.
– Oui, en fait, on accueille, on fait un petit peu ce que, on est ouvert, en fait, aux propositions. Et donc, un jour, quelqu’un a dit vous avez un joli mur, j’aimerais bien y mettre des tableaux.
Et c’est comme ça que, du coup, on a enlevé les étagères et qu’on a mis des tableaux qui se succèdent au gré des propositions des gens.
Là on a le… pardon.
– Les Basaltiques
– Oui le CMDT Département de Musique et de la Danse qui prennent des photos, qui ont pris des photos et qui exposent des photos des Nuits Basaltiques.
Voilà, c’est pareil, le journal du quartier. Enfin, on porte aussi, le projet du journal de quartier, le Pavé dont on a déjà parlé, je crois, dans des podcasts.
Le calendrier de l’Après qui est à la fenêtre du P’tit Café.
– Oui, voilà, alors c’est pas le Cahier de l’Après comme je l’avais dit dans le premier épisode.
– Le calendrier de l’après du première au vingt quatre décembre.
– Que j’adore !
– Voilà, à 18h30 ou 19h en fonction en fonction des impositions de la mairie, sur la place du Marché Couvert. Du coup, la fenêtre s’ouvre à une heure précise du premier vingt quatre et il y a un spectacle d’une demi-heure.
– Moi je trouve ça assez magique, parce qu’on sait pas à l’avance qui va se présenter à la fenêtre.
– Ouais.
– Et c’est quand même une organisation incroyable, parce que tous les artistes donc il y a vingt, vingt quatre, vingt cinq…
– Vingt quatre dates.
– Vingt quatre artistes différents ?
– Enfin, vingt quatre dates différentes, donc après, il y a des artistes, il y a des dates où il y a plusieurs artistes.
– En plus.
– L’année dernière c’était soixante dix artistes qui sont passés.
– Waouuu.
– Alors après voilà, il y avait une chorale de quinze personnes donc ça fait vite grimper les chiffres, mais…
– Ah oui, c’est ça, hum hum.
– Mais ouais ouais,il y avait, voilà une troupe de théâtre, ils étaient sept. Enfin, mais voilà, il y avait soixante dix artistes, donc une partie, il y a la moitié des dates qui sont bénévoles et la moitié des dates pour lesquelles on sort un cachet.
– D’accord.
– Grâce au soutien de Vivre en Vieille Ville, l’association dont on a parlé dans le podcast numéro trois.
– Trois ou quatre ? Avec Ramirez.
– Avec Ramirez.
– Quatre.
– Le quatre. Vivre en vieille ville, voilà, qui paye une partie des cachets.
– Parce qu’au niveau subventions, vous en avez un petit peu ou…
– Alors là, pour le Calendrier. Il y a très peu de subventions. Il y a un petit peu le département, mais très, très peu. Après y a les partenaires, voilà, il y a la pizzeria Le Golden, la cave Marcon qui nous donnent un peu de quoi, enfin voilà qui soutient le truc.
Il y a Coop’Art qui nous file du matos à des prix extrêmement compétitifs.
Après, au niveau de financement de l’association jeunes pousses,
Il y a une grosse subvention de la CAF, puisqu’on a un agrément espace de vie sociale.
Donc de vie de quartier et d’animation de quartier. Donc ça, c’est la CAF qui paye.
Et puis ensuite la ddtttptspp, qu’on appelle aussi…
(rires)
j’ai dit, j’ai dû dire deux ou trois t de plus, mais qu’on appelle aussi Jeunesse et Sport, ou qu’on appelait jeunesse et sport qui paye un demi poste, enfin un poste fonjep, on a deux salariés au P’tit Café.
Et puis après, à une mesure beaucoup plus, enfin bien moindre, alors il y a les adhérents, bien sûr, qui consomment, et puis qui payent, qui prennent leur adhésion.
– Leur adhésion à l’année.
– Voilà, et puis ensuite, à beaucoup moindre, il y a des appels à projets, et notamment la mairie, qui donne un petit peu d’argent, la com d’agglo et le Reaap dans le cas du soutien à la parentalité.
– C’est fou, tout ce qu’il faut pour arriver à survivre, on va dire, tous les partenaires, les différents points de, comment dire enfin… les différentes personnes qu’il faut arriver à contacter.
– Ouais, et là on a bataillé. On a bataillé puisque, du coup, on a un truc un peu hybride. Et donc, du coup, quand on est allé voir la CAF elle a dit ah oui, c’est super, votre projet, mais bon, vous êtes au Puy, donc il faudrait voir la mairie du Puy, la mairie du Puy a dit oui, mais il y a des gens de l’agglo qui viennent, faudrait voir l’agglo. L’agglo a dit mais vous faites des spectacles, c’est la culture, c’est la DRAC, enfin, etc. Donc, on été baladé jusqu’à ce qu’on soit crédible, enfin en tout cas on soit jugé crédible par les instances, et ça fait maintenant dix ans qu’on est ouvert.
– T’as pas à refaire les recherches toutes les années ?
– Et ben si sisi sisi sisi, les appels à projets, c’est un sacré boulot, et puis, il y a de moins en moins de subventions. Donc, il y a de plus en plus d’associations qui se tournent vers les appels à projets et notre salarié se casse les dents sur les appels à projets, se bagarre avec d’autres structures, des fois des structures publiques qui prennent, qui sont à côté de nous, voilà pour les appels à projets. Enfin, à côté de nous, contre nous pour les appels à projet.
– C’est dommage, par ce que c’est pas du tout, c’est très inégal quand même, c’est, voilà quoi.
– Oui, c’est dur de lutter effectivement.
– C’est dur de lutter et c’est dommage par ce que je trouve que les associations mettent beaucoup de dynamisme dans la ville du Puy, notamment.
– Ah ben là.
– Si on les avait pas, donc un ptit mot. Faites des petits efforts, un petit effort.
– Ouais, on a déjà essayé ce genre de chose.
– Et ça ne marche pas trop, on sait jamais hein. Et ben voilà.
Merci, Jean-Ba.
– Je t’en prie.
– Est-ce que tu veux rajouter un autre petit truc sur le P’tit Café?
– Euh…
– Oh, vous louez votre salle aussi de temps en temps ?
– Ouais, il y a un troisième niveau, enfin, du coup, on peut, soit il y a les activités qui sont fait pour lesquelles on est partenaire et qui sont faites dans le P’tit Café.
Soit on peut mettre le café à disposition de structures, donc des structures qui ont besoin du lieu, qu’on connaît, enfin, voilà avec qui on fait un convention de partenariat, et qui du coup peuvent bénéficier du lieu où après il y a des particuliers.
– D’accord.
– Pareil qu’on connaît aussi et à qui on peut prêter, le louer, le P’tit Café, pour un anniversaire ou pour un repas de famille, enfin il y a la famille de Bretagne qui vient pour les quarante ans de monsieur madame Durand. Et ben du coup, ils ont F3 au Puy. Donc voilà pour le dimanche midi, on vient manger au P’tit café tous ensemble.
Enfin, on loue la salle pour pouvoir, voilà, ça, ça se fait.
– Puis il y a des personnes qui font des bons gâteaux, qui font à manger.
– Ah oui, on a des bénévoles. Il y a des formules aussi.
– Alors, on peut en parler ?
– Oui, on peut aussi effectivement il y a des formules avec repas. C’est une bénévole, enfin il y a notamment Rania, qui fait de sacrés repas.
– De bon gâteaux !!! Moi, j’ai goûté les gâteaux.
– De Rania ? Et oui, du samedi matin.
– Voilà, c’est ça. Bon ben voilà, samedi matin, pendant le marché, allez hop petit tour au P’tit café en plus il y a le soleil, le matin de bonne heure.
– Ouais.
– Quand il fait de l’ombre ailleurs, il y a le soleil au P’tit Café, puis on voit Jean-Bapt avec son grand sourire, et puis toute l’équipe.
Tu peux donner le nom des autres personnes de l’équipe ?
– Ah oui, alors salarié. Il y a Noémie et Julia. Et puis après, il y a une dizaine de membres bénévoles qui gèrent l’association, donc qu’on pourra appeler les administrateurs, c’est une association collégiale. Et puis après, il y a une autre bonne dizaine de bénévoles qui sont bien investis.
Et puis, après, y a des bénévoles qui sont investis à leur niveau un peu, à un niveau un peu moindre ou plus ponctuellement, mais enfin, généralement, tout le monde participe au projet. Enfin, voilà, c’est quelque chose d’assez collaboratif ouais.
– Merci beaucoup Jean-Bapt.
– Je t’en prie.
– On a un slogan.
– Ouais.
– Tu sais à Salut les Ponots ! Tu le connais ?
– Hum.
– C’est quoi ?
– Crache ta lentille.
– Ouais, là c’est le moment où, j’ai envie de te demander, pour l’instant, après on va voir pour la lentille, pour une autre lentille, mais est-ce qu’un événement qui est au Puy que tu trouves remarquable ou si cet événement n’est pas Puy, que tu aimerais qu’il soit au Puy ?
– Non, je trouve qu’il y a déjà beaucoup de choses au Puy.
Et qu’après il faudrait conserver ce qu’il y a au Puy.
– Avant de vouloir faire autre chose ?
– Ouais, enfin, je pense qu’il y a beaucoup de choses qui périclite et qui aurait besoin de soutien.
– Donc, on va cracher la lentille alors, un petit peu plus ou pas, je sais pas, est-ce que tu as envie de dire quelque chose, qu’est-ce que tu changerais ?
– Ben, j’aimerais bien que les instances dirigeantes, voilà, elles prennent un peu plus le temps…
– De vous écouter peut être ?
– Non, ouais, alors enfin, non, mais qu’elles prennent conscience de l’urgence d’aider les associations qui œuvrent tous les jours.
De s’ouvrir un petit peu à d’autres manières de fonctionner, de respecter plus l’écologie, afin de se rendre compte vraiment qu’il faut faire quelque chose pour l’écologie.
Voilà il y a une obligation de traiter les déchets compostables, ben pour l’instant, on est encore en phase de réflexion.
– Ah, on a fait une demande là ce matin, là, le dernier épisode, on a… les composts…
– Oui oui mais oui, ben je oui, ben voilà, nous verrons. Mais voilà des pistes cyclables, et puis, et puis, vraiment, qu’on prenne en compte aussi donc, enfin, le P’tit café œuvre pour la prise en compte des enfants quels qu’ils soient. Et dans la ville du Puy, voilà, on se rend compte que c’est pas, voilà les pistes cyclables, enfin tout ça, voilà même, et puis je repense à ce conseil municipal pour les enfants.
Voilà, il y a un conseil municipal jeunes avec des enfants et la chose qu’on leur a demandé, enfin leur grosse action en deux mille vingt trois, c’était de choisir le prénom du cygne du jardin Henri Vinay. Enfin c’était même pire que ça, c’était de choisir entre deux prénoms qui avaient déjà été sélectionnés.
Donc, voilà les enfants, en fait, ce qu’on leur a demandé, c’était le conseil municipal jeunes, c’était de choisir entre Plume et Neige pour le nom du cygne.
Voilà, ça montre à quel point on a l’impression qu’ils ont des choses à faire et à dire quoi.
– Oui et puis surtout que les enfants, comme tu disais, ils ont.. je pense qu’ils sont, ils font beaucoup de choses et de belles choses et qu’on devrait avoir un peu plus confiance en eux.
– Ouais, je pense qu’il faudrait redéfinir totalement la conception qu’on a des enfants. Mais bon, ça serait un grand débat mais voilà, quand on dit aux enfants fais attention, regarde enfin, fais pas n’importe quoi sur le trottoir, tu vas te faire écraser par les voitures, et on l’a tous dit. Eh ben, je sais pas s’il faudrait pas se remettre un peu en question et se dire ben non, en fait, pourquoi ce serait à l’enfant qui a trois ans de faire attention aux voitures, pourquoi ce ne serait pas au chauffeur de SUV, voilà qui sait bien freiner, qui a des bons pneus de lui, faire attention aux enfants.
Et comment on met dans la tête des enfants à trois ans que, en fait, si ils font n’importe quoi, ils vont se faire écraser par un SUV et ça sera, ça sera presque bien fait pour eux.
Enfin bon, il y a quand même… j’ai craché ma lentille, ça te va ?
– Ouais, c’est bien.
– Enfin voilà, c’est ce que j’essaie de porter aussi au P’tit Café c’est de…
– De faire attention à nos enfants.
– Wouais, enfin nos enfants savent déjà, ils savent tout, ils demandent qu’à apprendre. Et, ils arrivent à, ils apprennent à marcher tout seuls, ils apprennent à parler tout seuls, ils apprennent à aller aux toilettes tout seuls, enfin. Et à un moment donné, on leur dit ben non, tu sais pas, tu dois apprendre, on doit t’apprendre. Tu n’as pas à parler parce que c’est nous qui savons à ta place, alors que.
– On aime bien mettre des cases tu vois, voilà, faire une hiérarchie.
– Mais mais voilà le quotidien au P’tit Café, quand on voit ce bébé de quelques semaines, de quelques jours qui va attraper le sein de sa mère et qui va, qui a un moment donné va dire ben, ça y est, j’ai assez mangé… enfin voilà, il a trois semaines, il est capable de dire ce qui est bon pour lui, ce dont il a besoin, et même il y a les petites phéromones qui partent de sa lèvre, qui vont dire à la maman, ah bon, j’ai, t’as peut être plus besoin de telle ou telle vitamine. Enfin, c’est fabuleux. Et puis, à un moment donné…
On dit non non à l’enfant. Tu sais pas ce qui est bon pour toi. Tu finis ton assiette, Tu manges plus de légumes, etc. Et du coup, on inculque rapidement à l’enfant que c’est pas lui qui sait, c’est pas lui qui. Voilà, c’est pas lui qui…
– C’est triste.
– Et ça, c’est, ouais, je sais pas si je me suis pas un peu emballé sur ce crache ta lentille. – Non, c’est bien ! Ca venait du cœur ,écoute.
– OuaIs, ben de temps en temps.
– Et puis, ça fait réfléchir autrement aussi par rapport à ce que tu as dit, tout ça. Voilà, moi, ça me, je me pose d’autres questions, je vais me poser d’autres questions donc je vais encore pas dormir ce soir, olalala !
– Aïe aïe aïe !
– Merci, Jean-Bapt, sympa !
Alors je vais te demander, est-ce que tu veux cracher une autre lentille ou c’est bon ?
– Non, ça va.
– Hein, ça va là.
– On est parti loin.
– T’as le record, non, je plaisante. Alors je vais te redonner la petite boiboite tiens ! Moment musique détente.
– Attention, c’est parti !
Musique jingle
– Nickel, bon on va faire un petit…
– Ouais plus léger.
– Des petites questions sur la Haute-Loire. Tu es prêt ?
– Oui.
– Attention. Orgues de Chilhac ou la Roche Servière à Prades ?
– Orgues de Chilhac.
– Rue du Bessat ou rue Droite.
– Euh, attends, je remets la rue Droite… euh non, rue du Bessat.
– Rue du Bessat ?
– Ouais.
– Jazz en Velay ou Planèze ?
– Jazz en Velay.
– Ouais.
– Sans trop de solos de saxophone.
– Sans ?
– Sans les solos de saxophone.
– C’est vrai ? Pourquoi ?
– C’est chiant les solos de saxophone non ?
(rires)
– Qui c’est à Jazz en Velay qui joue du saxo ?.
– Alors, j’ai pas, enfin si j’ai des noms mais pas eux, pas ceux que je connais.
– D’accord, ceux que tu connais pas.
– Mais des fois c’est un peu long les solos de saxophone.
– Ok ça marche, c’est juste une petite lentille pour Jazz en Velay.
– Ah mince, une nouvelle lentillel.
– On va pouvoir se faire un plat, c’est bien ça.
Château de la Rochelambert ou forteresse Saint Vidal ?
– Ah non, la Rochelambert. Pas St Vidal ololo, non pardon, il va y avoir une nouvelle lentille.
– Sinon en face de la forteresse Saint Vidal, il y a Alex qui fait des bières si vous voulez.
Plateau du Devez ou de la Margeride.
– Ah, Devez.
– Alors Boudignon Auguste ou Béatrice Samuel ?
– Alors, j’ai pas Béatrice Samuel.
– Ben j’ai eu du mal à trouver tu vois, des artistes, plus sculptures peintres. Elle fait des sculptures et moi j’avais trouvé ça sympa ses sculptures c’est pourquoi j’ai mis son nom mais je la connais pas plus que ça.
– Même Boudignon, je te dirai qu’il fait des peintures mais après, je vois pas trop.
– Ben ça peut être les deux, ou ni l’un ni l’autre.
– Ben les deux.
– Les deux hein ?
– Oui.
– D’accord, ça marche. Alors Auzon ou Saint Pal de Chalencon ?
– Euh, je vais dire ni l’un ni l’autre, parce que je, je…
– C’est quoi ton village préféré ici ? Faut que tu te rattrapes là.
– Aïe aïe aïe, je ne sais pas.
Bon, alors Saint Pal de Chalencon allez.
Saint pal de Chalencon, c’est mon village préféré.
– Ça marche.
– Gloups.
– Festival, les Mauvaises Herbes ou Nuits de Rêve par la Compagnie Rêve de Foin.
– Rhooo la vache !
– Ah ouais, c’est dur celui-là t’as vu ?
– Ça c’est dur.
– Ouais, celui là je savais qu’il serait dur par ce qu’ils sont biens tout les deux.
– Ah ouais, non, je… Rêve de Foin, parce qu’il faut choisir.
– Ouais.
– Je pourrais dire les deux, ça serait facile. Mais non Rêve de Foin.
– Rêve de Foin ? C’est plus poétique ?
– J’ai plus de souvenir à Rêve de Foin.
– C’est un beau lieu aussi.
– Ouais, c’est vrai.
– Avec les moulins tout ça, Blanlhac.
– Non c’est plus personnel là, c’est plus moi, mes souvenirs de Rêve de Foin.
– D’accord, ok, d’accord, on ne te posera pas d’autres questions.
Est-ce que je peux te demander où tu aimes te baigner en Haute-Loire?
– Dans la vallée de l’Allier.
– Ça bouge hein, quand même l’Allier.
– C’est pour ça que c’est bien.
– T’as un endroit, un petit endroit que tu aimes bien ?
– Alors, moi, j’ai des enfants qui aiment bien sauter des rochers, et du coup…
– Sauter en toute sécurité.
– Bien sûr, du coup il y a vers Prades ou Chanteuges.
– D’accord.
– On peut sauter des rochers.
– En plus ce sont de beaux endroits, de beaux villages.
– Ah ben oui, c’est joli.
– Est-ce que t’as un petit coin où te cacher en Haute-Loire?
– Pour me cacher, me cacher ? Euh… La forêt de Fix.
– Fix St Geney là-bas ? Y’a personne qui veut y aller (rires).
– On peut s’y perdre.
– C’est un peu comme la forêt de Cistrières, c’est assez dense.
– Non, non, c’est pas très dense. Non, non, on peut, après tout se ressemble donc voilà, mais on finit par s’en sortir.
– C’est vrai, ça va ,
– Si on continue à marcher toujours.
– Oui par ce que à Cistrières, je suis pas sûre, il y en a qui ont mal fini là-bas.
Est-ce que tu as un mot de la fin, un dicton?
– Eh ben, j’aurais bien dit ne remets pas à demain ce que tu peux peut-être faire après-demain.
– Ouais.
– Ça, ça me parle pas mal. Et après, si on veut être un peu plus sérieux, il y a Janusz Korczak qui était un médecin pédiatre polonais.
Et qu’a dit un truc, alors, qu’a dit pas mal de trucs, super pour les enfants, enfin pour la place de l’enfant. Et qui a dit, évidemment, je m’en rappelle plus. Et qui a dit l’enfant ne devient pas un homme, il l’est déjà. Et on peut rajouter, enfin on peut le féminiser aussi, l’enfant ne devient pas un homme ou une femme, il l’est déjà.
Et voilà, du coup…
– Ça résume bien en plus toute ta pensée au long de cet épisode.
– Ouais, du coup, ça rebondit sur mon crache ta lentille, voilà.
– Tu vois, c’était bien, parfait. Merci Jean-Bapt.
– Mais je t’en prie.
– A bientôt.
– Ouais.
– A très bientôt, ciao !
– Salut.
Temps d’écoute : 41 minutes
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