Épisode #07

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Patrick

Temps d’écoute : 32minutes
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– Salut les Ponots !, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou gravitent autour du Puy et aujourd’hui, je suis avec Patrick. Bonjour Patrick.
– Bonjour.
– Merci d’être avec moi aujourd’hui.
– Mais avec plaisir.
– On est bien là ?
– On est très bien, et t’as vu, je suis allé chez le coiffeur, j’ai mis du parfum donc tout pour que tu aies un son du tonnerre.
– Mais surtout pour que je me sente bien quoi, à côté de toi, on va rester ici toute l’après-midi. Donc là, on est au jardin Vinay.
Il fait beau.
– Il fait beau pour une fois.
– Ça change.
– Allez, on va commencer. Je vais te poser plein de questions.
– Allez, je suis là pour ça.
– Prêt ?
– Prêt ! Ready !
– Je vais juste te demander de te présenter un petit peu pour ceux qui ne te connaissent pas.
– Alors, un petit peu, parce qu’après ça sent le sapin, donc on va y aller un tout petit peu.

Je m’appelle Patrick ou sohan_street pour ceux qui me connaissent sous mon nom d’artiste. Donc, je suis né à Yssingeaux, j’ai fait toute ma scolarité sur le Puy.
Après, je suis parti à Paris entre les années mille neuf cent quatre vingt et deux mille.
Donc j’ai travaillé comme commercial dans une enseigne, puis j’ai fait pas mal de choses à côté. Après, j’en avais marre, de manger du quinoa sur une trottinette, ça c’est pour le cliché hein ? Donc, je suis revenu donc à mes origines, en Haute-Loire. Par contre, j’ai habité sur l’est du département Monistrol, Aurec. Donc là, j’ai travaillé comme conseiller financier dans une enseigne également. Et il y a une dizaine d’années, j’ai décidé de me rapprocher sur le Puy, parce que j’ai une partie de ma famille. Et j’ai travaillé comme manager dans une enseigne. Et il y a trois ans, j’ai changé de métier carrément et maintenant je suis street artiste professionnel. Voilà, tu sais tout.

– Waouh ben oui, c’est un grand changement.
– Ah oui, radical, un peu tardif.
– Mieux vaut tard que jamais.
– Exactement.
– Et tu as une petite anecdote sur le Puy, sur ta vie au Puy ou pas ?
– Là tout de suite, pas vraiment après, c’est plutôt des anecdotes un peu zarbies. Il m’arrive toujours des trucs pas possible.
– Tu peux y aller.
– Je peux y aller ?
– Ben, y a pas très longtemps, avec une amie, on va souvent au restaurant à midi, et puis on s’appelle, on va au restaurant comme d’habitude, dans le restaurant comme d’habitude, simplement qu’on avait deux restaurants comme d’habitude et on s’attendait chacun de son côté, mais pas dans le bon restaurant. Donc, du coup, on a fini dans un troisième restaurant qui n’est pas du tout comme d’habitude.
– Ça t’a permis de découvrir un autre restaurant.
– Exactement.
– Qui s’appellera le pas comme d’habitude.
– Le pas comme d’habitude, la prochaine résa, c’est on va au pas comme d’habitude.
– C’est bien d’être avec toi, il y a toujours des surprises quoi.
– Avec l’âge, ça empire. Mais c’est ça qui fait le bonheur.
– Faut pas dire ça.
– Non, je rigole.
– Est-ce que tu as autre chose à nous dire sur ta vie au Puy ou ?
– Euh non, c’est une vie très agréable, j’aime beaucoup le Puy, c’est une petite ville, vraiment, avec un cadre de vie, une qualité de vie qui est vraiment bien, tu vois là, on est au jardin Henri Vinay, c’est une espèce de bulle d’oxygène. J’y vais très souvent, même l’été, en pique-nique avec, avec des amis, c’est vraiment bien.
On peut aller se balader aux alentours, sans forcément prendre sa voiture. Y a plein de choses et tout le cachet de la vieille ville. Il y a toute la campagne aux alentours. On peut aller dans les bois, dans les montagnes. On n’est pas loin de Lyon, de Paris, du midi et je trouve que c’est vraiment très très bien, la grande ville Paris ne manque pas du tout. Enfin pour y vivre, en touriste, oui, mais pour y vivre, non.
J’aime, le Puy.
– Thee Puy forever.
– Yess !
– Yess ! Ok, bah écoute, je vais te faire faire le jingle.
– Ok.
– Tu as peut-être vu la merveilleuse petite boîte ici ?
– Oui.
– Allez.
– C’est ma classarde, puisque t’avais dit qu’on avait presque le même âge.
Bon, on va y aller quoi, séquence émotion.
(rires)
Jingle 
– Allez, séquence émotion.
– Bon, j’y vais doucement pour le 1er, je ne veux pas le casser.

Musique jingle

Jingle !
– Ah, c’est ça doucement ?
– Ouais.
– T’as été le plus rapide de tous jusqu’à maintenant.
– Bon.
– Tu te rappelleras de ce que t’as fait ? Tu peux le poser à côté de toi, sinon je leur reprends.
– Comme tu veux.
– Allez. On va passer au confessionnal, je te pose deux petites questions. Tu choisis entre les propositions que je te fais. T’en choisis une si tu peux en choisir une.
D’accord, t’es prêt ?
– Bureau des légendes.
– Allez, c’est parti.
Chantal Goya ou Dorothée ?
– Oh la la, ça commence fort. Ni l’un ni l’autre. Désolé.
– Ah mince, ah zut.
– Si Chantal Goya, parce que elle a fait quand même des remix assez sympa de Bécassine is my cousine, etc, etc.
– Voilà, ok, alors, cuisse de poulet au blanc, de poulet blanc ? Regardes pas mes questions.
– Blanc de poulet.
– Triches pas, rencontrer ou provoquer ?
– Ahh provoquer.
– Amy Winehouse ou kurt Cobain.
– J’aime bien les deux, mais j’ai un petit faible pour Amy Winehouse quand même.
– Application ou site internet.
– Ha, je dirais que les deux sont assez complémentaire finalement, c’est assez dur de choisir. Les deux.
– Tromper mille fois une personne ou tromper mille personnes une fois.
– Il faut être sportif là. Euh, la première.
– Tromper mille fois une personne.
– Soyons fou.
– Tu peux dire le nom de la personne ?
– Non, non, non, non…
– Ok, on ne le saura pas.
– Non.
– Livre ou liseuse ?
– Livre, j’aime bien, je peux développer un petit peu ?
– Oui, bien sûr.
– Tu factures pas à la minute, c’est bon ?
– Non ça va.
– J’aime bien le livre, le toucher, l’odeur du livre, même les vieux livres ou les livres récents, c’est vrai que c’est beaucoup mieux. Je trouve que même si liseuse, c’est très confortable au niveau de la lecture.
– Ça tient moins de place.
– Mais le livre c’est un objet, c’est la couverture, c’est les couleurs, c’est, et on peut le faire dédicacer également. Donc, non vraiment, livre papier.
– Et oui, toi, tu… on en parlera tout à l’heure…
– Oui.
– …de tes livres.
Jeff Aérosol ou Obey ?
– J’aime bien les deux, mais je j’ai une préférence pour Jef Aérosol. Je l’ai rencontré il y a deux ans sur paris. Il est vraiment très, très sympa, très accessible et ce qu’il fait, c’est du pochoir qui est quand même vraiment de..
-De haute qualité.
– …de très haute qualité. Puis même à Paris, la grande fresque à Beaubourg et tout, bon, c’est un peu la fresque emblématique, mais non Jef Aérosol. Ouais.
– Point ou trois petits points ?
– Han trois petits points.
– Amour ou tendresse ?
– Ah, mais c’est pas pareil. Tendresse.
– Tendresse ? Ok.
Ketchup ou moutarde ?
– Ah ketchup parce que c’est sucré, il ne me faut pas de sucre.
(rires)
– Créer ou coller ?
– C’est pareil les deux, parce qu’on peut très bien créer en faisant du…
– Collage.
– Ah mais tu veux dire coller en tant que street artiste ?
– Oui.
– Ah ben, les deux, les deux, les deux. Parce que c’est bien de créer, toute la partie création et c’est bien de la montrer de la mettre sur les murs, après à la disposition du public qui fait ce qu’il veut, qui l’arrache, qui la déchire, qui la tag, qui la photographie, etc.
– Faut que ça vive, faut que ça vive.
– C’est une deuxième vie et puis comme je dis : une fois que c’est collé, ça ne m’appartient plus.
– Fraises ou tagada ?
– Tagada.
– Slip ou caleçon ?
Ah j’ai des questions qui sont très très dures, je le sais.
– On passe des fraises aux caleçons.
– Ah oui, ben pardon, je l’ai pas fait exprès.
– Caleçons, ben caleçons,c’est plus confortable.
– Chameau ou dromadaire ?
– Chameau pour le caractère.
– Le bruit ou le silence ?
– Ah, de plus en plus le silence.
– Si tu étais un vêtement, lequel serais-tu? Et oui, t’as pas pu la préparer celle-là.
– Un t-shirt.
– Un t-shirt ?
– Parce qu’après tu peux mettre le motif que tu veux dessus.
– Ouais, c’est pas mal.
– Faire passer un message ou pas.
– Ou pas.
– Ou le laisser monochrome.
– Tel quel ?
– Ouais, tel quel.
– Est-ce qu’il y a une série que tu regardais quand tu étais petit ?
– Ah oui, oui, oui, j’aimais bien, beaucoup les séries. Je sais plus comment ça s ‘appelait cette émission, il fallait téléphoner, voter, c’était sur TF1, il y avait beaucoup de séries genre les Envahisseurs, Mannix. Oui, effectivement, ça remonte à loin, mais..
– Mannix, c’est l’homme qui se transforme en animal non ?
– Oui euh non non non non.
– Ah non c’était un autre ça.
– C’était un agent secret. Y’avait Chapeau melon et bottes de cuire, c’était vraiment très bien, enfin toutes les séries de cette époque. L’homme qui valait trois milliards , Wonder Woman, non… existait oui ?
– Oui, Wonder Woman.
– Oui, toutes ces séries, et le samedi après-midi, c’était vraiment bien quoi. Ça nous rajeunit pas tout ça.
– Chut, ça se voit pas.
– Mais c’est culte, ces séries, parce que y’a quand même pas mal de chaînes télé, je vois sur le satellite, qui reprennent tout, tout ça oui.
– C’est indémodable.
– Exactement.
– C’est somme Chantal Goya.
– C’est vrai, tu la remets en boite de nuit maintenant, ça marche toujours.
– Je sais pas si elle bouge toujours autant. Mais…
(rires)
Un coup de manivelle, c’est reparti.
– Ça fait un p’tit moment que je ne l’ai pas appelé, je ne peux pas te dire.
– Elle tourne toujours.
– Elle tourne toujours ?
– Ben oui, parce qu’elle a des problèmes financiers et donc il faut aller au charbon quoi.
– Elle a du courage.

Alors, on va parler un petit peu du Puy, du centre-ville, un peu plus. Donc, je vais te demander, comme un peu à tous nos invités, tes coups de cœur sur le Puy-en-Velay, si possible, au Puy-en-Velay. Après si c’est autour pour les artisans, artistes. Voilà, tu as le droit.
Alors je vais te demander de nous parler un petit peu d’un commerçant, artisan que tu aimes bien ici.
– Mais il y en a pas mal, j’ai fait comme un petit circuit. J’aime beaucoup aller à la maison de la presse parce que je trouve que c’est vraiment bien. Bon, il y a toute la presse qu’on veut, certes, mais il y a tout un rayon de livres de BD, de beaux livres d’art, de choses comme ça, et j’aime beaucoup. En plus, ils sont hyper sympa et de très, très bons conseils. C’est une adresse que j’aime beaucoup.
– Elle est sur le grand boulevard là ?
– Elle est en haut du Breuil, c’est boulevard Saint-Louis, je crois, c’est le début, à côté de la boutique SFR. Et c’est vraiment une bonne adresse et c’est marrant, quand j’étais jeune donc, j’allais beaucoup ici acheter mes revues de BD et des choses comme ça, et ça reste…
– Ils sont toujours là.
– …même si la boutique, ben c’est plus les mêmes. La boutique s’est transformée, mais il y a le petit plus qu’on ne retrouve pas ailleurs. J’aime bien. C’est un peu un cocon, c’est sympa.
– Ok.

– Après, j’aime bien aller rue Saint-Gilles aussi. Il y a un nouveau magasin qui s’est ouvert, c’est le Prüne Pop’Up store.
– D’accord.
– Et c’est bien sûr le Puy, c’est quelque chose d’assez innovant, il y a pas mal de choses en résine, c’est très peps, il y a un peu de linge de maison, il y a quelques vêtements, il y a pas mal de statues. J’ai vu il y a la statue de Notre Dame mais c’est pas celle du Puy c’est celle de Marseille, justement, elle est en résine avec différentes tailles et des couleurs très, très acidulées et je trouve que c’est vraiment sympa. La personne qui s’occupe de cette boutique est vraiment super et j’ai peut être un projet avec eux mais pour l’instant chut.
– Ahhh chuuut !
– Bon alors, faut que j’aille là-bas pour moi. Parce que moi, j’avais vue justement sur la Bonne Mère quand j’étais à Marseille.
– Ah ben c’est la Bonne Mère, donc, elle y est.
– Alors je vais aller chercher la Bonne Mère là-bas.
– T’as toutes les couleurs possibles et inimaginables, je crois qu’elle est même en un mètre cinquante, un mètre quatre-vingt, elle est…
– Je vois ce que tu veux dire. A un moment donné il se faisait les nains de jardin, comme ça.
– Oui.
– De toutes les couleurs en résine.
– Exactement.
– Donc c’est un peu le même principe alors.
– Ouais ouais, mais là, il y a beaucoup d’autres, puis des trucs sympas. Des bougies, des…
– Pour des idées cadeaux.

– Et puis, assez original, il y a des vieux téléphones un peu vintage, de toutes les couleurs, si, c’est vraiment pas mal.
Et puis, en sortant de ce magasin, j’aime bien m’arrêter au Carré Croquant qui est rue Courrerie.
J’ai vu qu’ils faisaient des glaces, donc vivement qu’il fasse très chaud.
– Oui les petites glaces là, il y a deux formats en plus.
– Il y a deux formats, elles sont en vitrine. C’est super bien disposé. Niveau chocolat, ils sont excellents et c’est vraiment une très, très bonne adresse et j’aime beaucoup, ils ont fait une devanture, on dirait un petit peu le biscuit des glaces à cornet et je trouve que c’est assez original.
– Assez original, ça change, ils vont jusqu’au bout, jusqu’au bout des ongles. Voilà, ils travaillent leurs produits…
– Et la deuxième boutique, en fait, il n’y a pas que du chocolat, il y a des gâteaux, ben il y a des glaces, comme on vient de dire? Il y a pas mal de trucs, c’est assez complémentaire.

Après, j’aime bien descendre jusqu’à la Brûlerie.
– Ouiii.
– Place du Théron, alors ils ont du très, très bon café, ils sont de très, très bons conseils. C’est eux qui le torréfient, ils font des mélanges ou pas. Aussi, au niveau du thé, il y a énormément de choix, on peut prendre un café, à consommer sur place, à emporter.
– Oui, il y a une petite terrasse.
– Il y a une petite terrasse.
– Tu prends lequel toi ? Moi, je prends le Colombie.
– Le Costa Rica, j’aime beaucoup, sinon ils font un mélange qui est assez corsé, avec plusieurs cafés. Ben tout dépend du niveau des piles, si elles sont correctes, c’est un Costa Rica, si j’ai les batteries un peu faibles, leur petit mélange est vraiment sympa. Et puis, ils sont très, très gentil, de très très bon conseil. J’aime beaucoup.


Et après, j’aime bien aller déjeuner avenue Foch au Comptoir des Saveurs donc c’est un très bon restaurant qui est en haut de l’avenue Foch.
Donc, c’est tout du fait maison. C’est vraiment très très bien.
– Alors oui, celui dont on avait parler au premier épisode, c’était les anciens.
– Alors c’était les anciens. Il y avait une tendance un peu plus japonisante et je crois que ça a changé de propriétaires il y a deux ans.
L’intérieur, c’est assez chic, c’est assez classe, c’est un couple, ils sont super sympa.
C’est vraiment, tout est fait maison. C’est de la cuisine traditionnelle, mais vraiment revisitée.
Par exemple, j’ai mangé il n’y a pas très longtemps une pêche melba, mais revisitée alors que c’est un très vieux dessert. Pareil, ils font, comment ça s’appelle, du pain perdu aussi. Mais c’est vraiment tout revisité. C’est super bien présenté, c’est délicieux et franchement, pour moins de vingt cinq euros, il y a plat, entrée, dessert, vin, café. Par contre, il faut réserver, parce que c’est assez plein, comme toutes les bonnes adresses.
– C’est très demandé comme restau..
– C’est très demandé.
– Pourtant c’est boulevard Foch, c’est pas…
– C’est excentré, c’est assez excentré. Mais c’est vers ce qu’on appelle l’impasse qui va vers le commissariat, qui rejoint place michelet. Mais franchement, c’est une adresse une fois que tu y vas une fois, tu y vas… en plus le menu change souvent, et c’est ça qui est bien, et il y a un accueil personnalisé, chaleureux. L’été il y a la clim, franchement, c’est une très très bonne adresse.
– Du coup, tu ne peux pas nous donner ton plat favori là-bas si ils changent régulièrement ?
– Ben, ça change d’un coup tout.
– Tu testes un peu tout ?
– Je teste un peu tout, il y a de la viande et du poisson, les accompagnements sont très variés avec des assemblages parfois un peu inattendus.
C’est toujours très, très bien présenté. C’est oui vraiment une très très bonne adresse, je conseille vivement.
– Merci pour ce petit tour de la ville.
– Avec plaisir.
– On a fait les commerçants, restaurants…
– Ben je fais un petit circuit, après il y en a plein d’autres mais bon.
– Toi tu as pas le temps, parce que quand il y a le marché, tu n’as pas le temps d’aller au marché, vraiment, puisque tu ouvres ta boutique.
– Ben non, je travaille le samedi, le week-end.
– On va parler un petit peu de toi, justement, puisque tu es artiste.
– Oui.
– Voilà donc, je te laisse la parole.

– Ben je suis street artiste professionnel depuis, je ne sais plus, trois ans et demi à peu près. Ça a commencé pendant le covid, où je me suis retrouvé chez moi en télétravail, avec rien à faire, on va dire, et je me suis remis à créer. Ça faisait longtemps que je n’avais pas créé, tout temps le temps j’ai créé des choses, j’ai fait pas mal de trucs. Là j’avais vraiment envie et puis l’envie revenue, j’ai fait pas mal de choses.
J’ai décidé de me lancer dans le street art.
C’est tout du digital, du numérique, et franchement c’est quelque chose qui m’a plu.
Entre-temps, j’ai répondu à un appel à candidature, donc l’Atelier du 8, qui cherchait des artistes, j’ai dit, pourquoi pas? et puis, finalement, j’y suis allé, j’ai été retenu, j’ai fait ma première vraie exposition, donc à l’atelier du huit, rue chèvrerie et comme on s’entendait bien entre nous, ils m’ont proposé d’intégrer la galerie, c’est une galerie associative.
Ben ce que j’ai fait, c’est quelque chose d’assez incroyable, d’inattendu, je pense que c’est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis dix ans que je suis au Puy
– Ils vont être contents d’entendre ça..
– Non mais c’est vraiment quelque chose de franc et sincère, parce que c’est une véritable bulle artistique.
Là, actuellement avec moi, je crois qu’on doit être 7 artistes exposés. Là, il y a deux expositions qui se chevauchent. Bon, je ne vais pas expliquer le fonctionnement de l’Atelier, parce que Jorge l’a très bien fait.
– Oui Jorge l’a très bien fait dans le deuxième épisode.
– Voilà. Ce qui est bien, c’est que bon, être entouré d’artistes, d’œuvres d’artistes, rencontrer les artistes, qu’on expose, qui ont exposé, qui reviennent nous voir, les artistes aussi qui viennent nous présenter leur travail. Donc ça, j’aime beaucoup, beaucoup d’échanges, c’est très enrichissants. En plus, moi, je suis autodidacte, dont je ne connaissais pas grand-chose, ben la linogravure, à la peinture, aux choses comme ça, et c’est vrai que c’est bien de se nourrir de tout ça.
– Oui, ça t’inspire.
– Toutes ces expériences, ça m’inspire aussi. Ce qui est bien aussi, moi, j’ai toujours eu des métiers avec relationnel avec la clientèle, dont c’est ce que je retrouve déjà avec les artistes ou les clients qui viennent. On est un peu plus, comment dire? On travaille un peu plus l’été, parce qu’il y a plus de monde avec les touristes et c’est vrai, avec des gens très intéressants qui viennent, qui sont amateurs d’art ou pas du tout, qui viennent simplement et c’est bien d’expliquer et de mettre en valeur tout ça. Puis, avec les échanges et tout, c’est quelque chose que j’apprécie énormément.
– Vous faites un petit écosystème entre vous et vous échangez.
– Oui, en plus, c’est super, on s’entend très bien entre nous, il y n’a aucune prise de tête, on est totalement indépendants. Moi, j’ai une liberté totale de ce que je veux faire, parce qu’à côté je développe ma marque à côté de l’atelier du huit, et c’est quelque chose de vraiment complémentaire. J’ai un site internet et une boutique que tu connais très bien.
(rires)
– Ah bon ?
– Oui, on peut le dire.
– Oui, tu peux le dire.
– C’est toi qui me l’a fait, puis que tu conçois des sites internet, et c’est vraiment un plus de mixer. Je pense que c’est un peu l’avenir aussi, de pas du tout faire d’internet, ou pas faire du physique donc de mixer la boutique, le site internet, et puis voilà.
– Oui et puis toi, comme tu travailles quand même le numérique, ça s’y prête aussi.
– Oui.
– Je voulais te demander un petit peu tes inspirations, comment tu les trouves ? Bon tu disais que tu parlais avec d’autres artistes, etc. Grâce à l’Atelier du 8, il y a quand même une belle émulation. Mais du coup, tu t’inspires de quoi ?£
– Mon inspiration, c’est très Pop Art. Je suis assez fan d’Andy Warhol, et c’est vrai que c’est lui qui m’inspire beaucoup. Donc, je fais beaucoup les personnages iconiques du Pop Art, Maryline Monroe, Frida Kahlo, mais voilà, avec ma perception. Je fait pas mal de mashups et des montages, notamment sur Frida Kahlo, parce qu’on la voit un peu partout et je commençais à saturer. Donc, je trouve un angle, même Dali, je fais quand même des mashups et…
– Des mashups ?
– Alors, mashup en fait, ben c’est mixer : prendre la tête de Dali, puis prendre le corps, le perfecto des Sex Pistols et à la sortie, ça fait… un mashup, c’est un terme de DJ donc, voilà.
– Voilà c’est pour ça.
– Comme j’étais un peu DJ dans ma vie lointaine.
– DJ aussi ?
– Sinon on peut mettre mix aussi, c’est un mix de tout ça. Et puis, voilà, après j’ai une tendance aussi années quatre vingts, parce que c’est des années qui m’ont influencé. C’était l’année de mes vingt ans, j’étais à Paris, j’ai vraiment vécu à fond.
Même si je suis pas non plus dans le « c’était mieux avant », mais ça fait partie quand même de moi, de ma culture et tout, et voilà. Après, ce que je veux, c’est quelque chose de très coloré. Bah, moi, à la base, je fais du collage. C’est vrai, quand on dit street artistes, on pense graffitis, les grands fresques et tout, c’est très à la mode et c’est vraiment très bien. Moi, ma discipline, c’est plus du numérique que j’imprime et que je colle sur les murs des villes. C’est bien de donner un peu de couleur, un peu de peps sur les murs…
– Ça égaie.
– …parfois vraiment dégueulasses et crades, bon là, ça fait partie du métier. C’est pareil aussi, ben, parfois y’a des, on croise des personnes, des artistes, on discute et tout, certaines fois, on se fait carrément jeter par les propriétaires des maisons qui refusent mais après je comprends tout à fait et puis, une fois que c’est collé, moi, ça ne m’appartient plus. Je sais que certains malins me suivent sur Instagram et arrache derrière avant que la colle soit sèche et ça, j’adore, ça fait partie…
– Ça fait partie du jeu.
– Ça fait partie du jeu, exactement oui.
– C’est plutôt chouette.
– Oui.
– Tes œuvres voyagent comme ça, elles finissent sur un autre mur que celui…
– Exactement parce que… je vais pas mal à Paris, parce que c’est vrai que c’est un petit peu là où tout se passe. Puis, je connais très, très bien et beaucoup de street artistes, mais aussi à l’international, j’ai participé à pas mal de festivals et c’est vrai que je suis un peu reconnu on va dire à Sao Paulo, par exemple, au Brésil. Athènes aussi.
– En peu de temps en fait hein ?
– Oui, ben en trois ans.
– Ca a été assez rapide ?
– En fait, c’est les réseaux sociaux, c’est Instagram qui m’a permis d’exploser tout ça, parce que, franchement, j’y croyais pas du tout.
– T’es très réactif aussi sur les réseaux.
– J’y passe beaucoup de temps, il faut le faire vivre. Et c’est vrai que c’est là où j’ai tous mes appels à projets, où j’ai pas mal de personnes qui me contactent, les chasseurs de street art aussi, les personnes passionnées de street art passent leur temps à photographier, à poster tout ça sur les réseaux sociaux. Et c’est vraiment le bon, le très, très bon côté des réseaux sociaux. C’est quelque chose qui est vraiment très bien, ouais.
– Ce qui est bien aussi, c’est que tu crées des petits livres. Enfin des petits livres, oui, des livres sur un peu ton parcours.
– Oui, j’ai toujours aimé tout ce qui est mise en page et tout parce que pareil avant, quand j’étais jeune, j’ai fait des fanzines, des choses comme ça.
Donc, j’aime beaucoup aussi tout ce qui est la mise en page et là ce que je fait à peu près tous les deux trois ans, je publie un recueil de mes œuvres que j’ai fait. Là, je suis en train de plancher sur le tome deux qui devrait sortir, alors, je ne sais pas, ça prend beaucoup de temps.

Puis je suis assez perfectionniste : je fais, je défais, je fais, je défais jusqu’à ce que j’en peux plus. Après, j’édite. Ouais, je pense que le prochain sortira début septembre. Ça permet en fait, comme c’est beaucoup du digital, comme je disais plus tôt, ça permet de mixer le physique avec le digital.
Ce qui est bien, certaines personnes m’achètent le livre, déchirent les pages, et vont elles même les coller sur les murs.
– C’est vrai ?
– Ah oui oui oui oui.
– Elles t’envoient une petite photo, c’est ça ?
– Exactement oui.
– Ah, c’est génial !
– Je trouve ça super quoi.
– Ah, c’est super comme idée !
– C’est super en plus, des livres qui sont en petit format qu’on peut mettre dans la poche, je veux pas le gros bouquin.
– On prends la petite gourde avec la colle dedans et hop là c’est parti.
– Et c’est parti, on arrache, ça, j’adore !
– Ah c’est génial !
– Ah oui oui, mais c’est plein de surprises.
– Tu fais d’autres collaborations, aussi un petit peu, on avait parlé avec Sophie, du Pavé, rapidement, on avait parlé du Pavé.
– Oui.
– Donc, on le rappelle sort deux fois par, non, deux fois par an ?
– Euh, c’est deux fois par an, je crois que c’est, mars-avril et là, le prochain va sortir vers septembre. Effectivement, j’ai illustré, ben là, j’ai illustré un texte de Sophie. Et c’est vrai que c’est quelque chose, par contre ce que je fais, c’est que je participe de façon ponctuelle au Pavé et là j’ai fait quelque chose de très Pop Art qui va illustrer l’article qui sortira au mois de septembre.
– Moi je l’ai vu…
– Oui, t’as vu, c’est assez coloré.
– Oui, j’aime bien.
– Je prends beaucoup de plaisir, j’aime beaucoup…en plus, ça oblige un petit peu à sortir de sa zone de confort.
– Oui ça ressemble pas à ce que tu fais d’habitude la dernière illustration.
– J’aime beaucoup. Je collabore aussi pas mal avec d’autres street artistes, qui me parlent évidemment, et ça permet de faire des choses où on n’aurait pas l’idée vraiment d’aller dans ce domaine, et ça, j’aime bien ne pas se cantonner vraiment à faire quelque chose tout le temps pareil, tout le temps pareil.
– Et puis ce sont les autres qui te lancent des défis parfois, oui.
– Oui, mais c’est ça qui est bien. Après je n’accepte pas tout, mais voilà, il faut que ça me plaise et que l’artiste avec qui je fais me parle voilà. Ça, j’aime beaucoup.
C’est le côté collaboratif également.
– Oui, c’est clair.
– C’est bien, on n’est pas tout seul dans sa chambre, là, devant son ordinateur à faire des trucs.
– Et puis, c’est comme ça qu’on avance plus vite. C’est important.
– Oui oui oui. Et puis, c’est bien de contacter d’autres artistes et tout. J’ai fait des rencontres vraiment supers suite aux collaborations. Les rencontres qui durent, et tout.
– Avoir des retours sur ton travail aussi.
– Oui oui oui.
– Ben génial.
– C’est que du plaisir.
– Est-ce que tu as autre chose à ajouter sur ton travail de street artiste ?
– Non, je pense pas, non.
– Non ?
– C’est bon, après on va dépasser les trente minutes. Il y a le warning qui va s’allumer.
– Ça explose, maintenant ça explose.
– Attention, danger.
– De toute façon, bon à l’atelier du 8, il y a déjà toute tes… tes œuvres on va dire.
– Voilà ceux qui veulent me suivre aussi, je suis sur Instagram, sur les réseaux, l’atelier du 8 : j’y suis, je fais pas mal de permanences, voilà, on est sur les réseaux.
– Et puis on remettra toutes les adresses de tes coups de cœur sur l’annuaire des coups de cœur sur le site internet salutlesponots.fr.
– Ça marche.
– Là, même suite à ton épisode, il y aura déjà toutes les adresses, ça marche ?
– Super, merci ouais.
– Comme ça, tu pourras le réécouter.
– Oui.
(rires)
– Non, parce que tout à l’heure tu m’as dit que tu n’aimais pas ta voix donc du coup tu allais écouter l’épisode ?
– Mais en coupant le son.
– En coupant le son voilà, ouais, c’est pas mal.
– Ça peut être une expérience à tenter.
– Tu me diras ce que ça donne.
– Oui mais il y a les transcriptions.
– Oui voilà
– Donc voilà.
– Ah ben, ça va être long la transcription à lire, oui, c’est assez long.

Alors, à Salut les Ponots !, on a un slogan. Tu connais le slogan. Tu l’as entendu déjà ?
– Non, oui, mais tu vas me le dire.
– Bon d’accord, j’ai posté… j’ai mis un p’tit slogan là…
– Oui tu l’as changé d’ailleurs.
– Non, je l’ai pas changé. Oui, j’ai mis In Ponot We Trust, ok ?
– Oui, classique.
– Parce qu’enfin je commence à rencontrer des vrais ponots, voilà. Mais bon, on a quand même notre slogan, l’originel on va dire, le local qui reste : Crache ta Lentille !.
(rires)
Alors, dans Crache ta Lentille ! Moi je vais te demander si il y un événement remarquable au Puy pour toi ou qui n’existe pas au Puy et que tu aimerais voir au Puy ?
– Ben, en événement remarquable, je trouve quand même qu’il y a les fêtes médiévales, les fêtes du Roi de l’Oiseau, même si ça a beaucoup changé et qu’avant je les faisais et que maintenant je les fais plus parce que le soir, c’est trop la beuverie, y a trop de monde, mais les après-midis, déambuler dans les rues, faire des photos, j’aime beaucoup aussi.
Ça j’aime beaucoup. Puis, tout le monde est costumé, il y a une espèce de joie là, pendant trois, quatre jours, qui…que j’aime beaucoup.
– On a l’impression d’être hors du temps.
– D’être hors du temps, ouais.
– Et c’est vrai qu’après la fête du Roi de l’Oiseau au Puy, on a l’impression que la vie s’arrête.
– Oui.
– Y’a plus… Alors, je ne sais pas si c’est le choc, parce que c’est tellement, y’a eu tellement de monde, y’a eu tellement une ambiance de fou que quand ça s’arrête le lendemain, on a l’impression que…
– Quelque chose s’est passée, mais voilà…
– Qu’il n’y a plus rien après quoi.
– Oui, non mais c’est bien de voir tout le monde costumé, d’ailleurs j’ai une petite anecdote là-dessus.
– Ah, vas-y !
– Quand je travaillais, j’étais avec un commercial qui venait ch’ai plus, de Lyon ou quelque chose comme ça. Il est venu passer une journée sur le Puy, puis à midi on va déjeuner, puis il me dit : c’est bizarre, vous êtes tout le temps habillés comme ça ici ?
Je lui ai dit, non non, rassure-toi, ils sont en train de tourner un épisode des visiteurs. C’est l’épisode quatre. Il l’a cru donc, je pense qu’il est reparti sur Lyon :
Oh la la, j’ai vu…
– Depuis il attend l’épisode quatre des visiteurs.
– J’ai vu les backstages des visiteurs sur le Puy.
– Ah, c’est pas mal, il aura fait de la pub là-bas.
– Donc ça, c’est bien comme événement et après, ce qu’il manquerait, alors j’aime beaucoup le… Il y a pas mal d’expositions, pas mal de choses qui se font sur le Puy mais je trouve que dans l’exposition du Musée Crozatier, donc qui est pas très loin, c’est très bien parce que il y a des tableaux qui sont prêtés du musée d’Orsay, tout ça, mais je trouve que c’est quelque chose de collectif, je trouve que ça manque d’une exposition avec un grand nom, comme par exemple il y a à Brioude le Doyenné, qui est vraiment quelque chose d’incroyable. Il y a quand même eu, Picasso, Miro et Ernest..
– Ernest Pignon-Ernest, l’année dernière… sublime !
– Ernest Pignon-Ernest, que je connaissais très peu et franchement, j’ai pas du tout regretté donc l’exposition en plus j’ai pris une visite guidée donc, on est vraiment à fond dans le truc et je trouve que c’est quelque chose qui manque sur le Puy. En plus, y a tellement de lieux où ça pourrait se passer que…
– Ah tu as un petit lieu où ?
– Non, mais je sais pas mais il y a beaucoup de lieux qui pourraient se prêter à cette grande exposition, et je me rend de compte, ben les touristes quand tu discutes avec à l’atelier, beaucoup sont passés par Brioude, justement par l’exposition, ils viennent sur les Puy, un jour ou deux mais Brioude, ça devient un incontournable.
– Ah ben y’a des grands noms, c’est sûr.
– Oui oui, alors que c’est une association, Brioude c’est pas forcément une grande ville, en plus excentrée du Puy, mais c’est vraiment quelque chose qui marque, et je trouve que c’est ce qui manque sur le Puy.
– Une identité un peu plus forte au niveau de la…
– Oui, parce qu’il y a pas mal d’expo, l’expo au centre Pierre Cardinal où il y a trois cents artistes et tout, c’est un événement. Il y a d’autres expos, mais c’est du collectif.
– D’accord donc au Puy tu changerais ça, tu changerais autre chose, ou jusque là, là ça va ? T’en as assez dit ?
– Non, non, non, non, non, non, c’est bien.
– Ca va, c’est bien ? Tu aimes bien le Puy quand même.
– Oui oui, j’aime bien le Puy et je ne veux pas non plus que ça devienne un carrefour à touristes comme il y a dans le midi pendant deux mois ou c’est invivable.
– Faut pas trop en parler alors, faut que ça reste un mystère ?
– Non, faut qu’il y ait des choses, mais voilà, faut que ça reste une ville de passage, avec Compostelle tout ça…
– Un secret bien gardé.
– Non, pas forcément mais que ça reste à taille humaine. Voilà tout ça quoi.
– C’est l’heure du deuxième jingle. Je te laisse reprendre la petite boite boite.
– Alors on va faire plus lentement.

Musique jingle


– Oh yeah !
– Jingle deux de tension.
(rires)
– Alors, là, je vais te reposer des questions, mais sur la Haute-Loire, un peu comme tout à l’heure le confessionnal, donc, tu vas choisir pareil ou pas ce que tu préfères.T’es prêt?
– Je regarde pas les questions ?
– Non, tu ne regardes pas les questions.
– Non.
– Ne triches pas.
Place du Fort ou place du Greffe ?
– Je connais ni l’un ni l’autre.
– Ah c’est ça, place du greffe, je sais que tu as un arbre centenaire.
– Sur le Puy ?
– Ouais, c’est un peu vers le haut.
– Ah, c’est au Puy ?
– Oui, tout à fait.
– Je connais peut-être, le nom des rues, c’est une catastrophe. Donc, s’il y a un arbre centenaire, on y va pour ça quoi.
– Allez place du Greffe, ok.
– C’est un collègue.
(rires)
– Fin gras du Mézenc ou Noire du Velay ?
– Oh, fin gras du Mézenc. C’est quand même excellent.
– Alors je sais pas si je vais bien le prononcer : le stade de Causans ou le stade Massot ?
C’est bien Causans qu’on dit, Causons, Causans ? Causans.
C’est tu sais, le stade où il y a tous les graffeurs qui vont, il y a tout un mur de graffs pas très loin d’ici.
– Ah ouais ?
– Derrière là, oui.
– Mais je connais pas.
– Je t’emmènerai.
– Je connais pas du tout.
– Tout à l’heure je t’emmène. Ben voilà, tu vas pouvoir aller coller là-bas.
– Sinon stade Massot, parce que je trouve que c’est sympa, et puis on est vraiment au pied du Rocher Saint-Michel.
– Oui, stade Causans c’est rue de la Fonderie.
Ça te dit rien ? Bon, on ira tout à l’heure.
Après, je prononce peut être mal.
Festival du Monastier ou festival de la Chaise-Dieu ?
– Euh, Chaise-Dieu.
– Chaise-Dieu ? Pourquoi?
– Comme ça, un classique vu que c’est de la musique classique.
(rires)
– Coulée de la Bouriane ou Ravin de Corboeuf ?
– Ravin de Corboeuf, c’est sympa.
– Mézenc ou Meygal ?
– Franchement, j’ai jamais fait la différence entre les deux.
– C’est vrai ?
– A part que ça commence tous les deux par un M.
– Alors Mezenc, on va dire que c’est plus les Estables, et le Meygal, c’est plus Saint-Julien de Chapteuil, par exemple, tu vois à peu près.
– Ah, Meygal alors, je connais plus. Meygal ouais.
– Bon, ben là je crois que j’ai la réponse le Doyenné ou le Musée Crozatier ?
– Ben les deux hein.
– Ah ouais, finalement.
– Ben le Musée Crozatier a très bien été refait.
– Il est beau hein ?
– C’est que ça manquait, c’était vraiment hyper poussiéreux, ça ne donnait pas envie. Là, c’est quand même extrêmement moderne, c’est bien refait, c’est lumineux pour le Puy, je trouve qu’on a un très, très beau musée.
– Oui même une fresque là qui est bien colorée là, qui est très moderne.
– Ouais, avec les expositions temporaires et tout, la vue est très très belle, même le bâtiment est très, très beau, même avec l’extérieur, avec le cube de verre, tout ça, c’est non, c’est chouette.
– Il y a la fête de la science, qui font aussi là, une fête de la science alors je ne sais plus si c’est en septembre, je ne sais plus la date exacte, mais c’est assez sympa avec les enfants qui peuvent faire des expériences.
– Ok.
– Bon, là c’est le jour de la tonte. Vu qu’il fait beau et que l’herbe a poussé, je ne sais pas si on l’entendra beaucoup mais bon, on s’excuse par avance.
– Sinon le Doyenné, c’est aussi un très, très bel endroit.
– Oui, le plafond, là tout en bois là, il est magnifique. Alors, statue Saint-Joseph de Bon Espoir ou statue Notre-Dame de France ?
– Saint-Joseph.
– Saint-Joseph ?
– C’est qu’il était tombé un peu à l’abandon et là, il est bien emballé. Il va être refait.
– Alors là je vais te poser une question un peu plus ouverte. Je vais te demander si il y a un lieu en Haute-Loire où tu aimerais coller ? Haha…Parce que tu colles très peu en Haute-Loire ?
– Ah non mais le Puy, c’est pas la peine d’y penser, c’est pas du tout dans… Non, c’est pas du tout dans le truc le Puy.
Il va y avoir un collage collectif, avec une école au mois de juin, ou , auquel je participe parce qu’on a l’autorisation de la mairie. Mais c’est bien le seul truc… ouais non, le plus près du Puy, je dirais, c’est plutôt Clermont.
– Mais où est-ce que tu aimerais coller si tu en avais la possibilité ?
– Ah ben ce serait en vieille ville.
– En vieille ville ?
– Après, j’irai pas coller sur les murs en pierre tout ça mais y’a quand même des endroits où on peut coller, bien sûr oui.
– Ben écoute, je ne vais pas trop t’embêter avec d’autres questions. Juste si tu as un mot de la fin, un dicton.

– Ah, un dicton ? Alors j’en ai plusieurs.
– Olala, il va falloir que j’en choisisse un mois après.
– C’est vrai ?
– Ouais.
– Mais ils sont très différents.
– C’est vrai ?
– Ouais.
– J’aurai plus de place sur mon étiquette Instagram après pour tous les mettre.
– Si. Donc le premier dicton, ha, je sais pas si c’est un dicton ou une maxime ou une phrase ou un truc comme ça. C’est «le comble du snobisme, c’est critiquer Mozart sans avoir vu ses tableaux». J’aime beaucoup comme dicton.
(rires)
– Ça te ressemble.
– Ça me ressemble ? Ça me ressemble. Et le deuxième, en fait, j’avais une amie qui adorait les dictons, et le problème c’est qu’elle mélangeait tout et ça donnait des trucs vraiment improbables, comme «c’est avec des grandes fenêtres qu’on soulève des montagnes», tu vois. Ça, j’adore le concept. Et j’adorais le truc.
– Je valide celui-là aussi.
– Voilà.
– Je vais en mettre un chaque jour alors.
– Ça t’en fait deux.
– Ça m’en fait deux ok.
– Aussi allumé l’un que l’autre.
– Je ferais une étiquette recto-verso.
– Puis jour pair, jour impair, tu tournes.
– Allez, ça marche, on va faire comme ça.
– Voilà.
– Est-ce que tu veux… un dernier petit mot à dire ?
– Non, je pense que, j’ai quand même beaucoup parlé, on va couper.
– T’as soif ?
– Non, j’ai pas soif mais…
– En tous les cas, je te remercie.
– Ben, merci à toi.
– Et puis, on te retrouve bientôt sur le site, sur Spotify, etc.
– C’est un vrai plaisir.
– Et donc pour suivre donc ton Instagram, c’est sohan_street.
– Oui le site internet et puis, on peut me trouver à l’Atelier 8 le mercredi, vendredi et samedi.
– Ça marche, merci beaucoup Patrick.
– Merci beaucoup.
– A très bientôt.
– A bientôt. Ciao !
– Ciaciao !