Épisode #20

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Véronique

– Salut les Ponots !, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou gravitent autour du Puy. Et aujourd’hui, je suis avec une femme. Ouais, je suis avec Véronique comment vas-tu Véronique ?
– Ça va et toi ?
– Ah oui, je suis contente. On n’a pas souvent des femmes, de moins en moins.Et là elles reviennent en force. Donc, ça me fait plaisir. Voilà, bienvenue dans le podcast.
– Merci, merci de m’accueillir.
– Tu peux te présenter un petit peu pour les auditeurs et auditrices qu’on remercie.
– Alors, je m’appelle Véronique. Je suis originaire du Puy, j’ai vécu au Puy pendant la plupart de ma vie quasiment. J’ai fait des détours un petit peu à l’étranger, dans le midi, mais je suis revenue il y a une quinzaine d’années, quatorze exactement ouais.
– Donc, t’es une vraie ponote ?
– Ah oui, je suis une vraie ponote. Depuis… mes grands-parents sont arrivés au Puy après la guerre et depuis, on est toujours au Puy dans la même maison.
Enfin, ma mère est dans sa maison. Moi j’habite pas chez ma mère.
– T’habites pas avec maman ?
– Non mais je vais la voir souvent.
– D’accord, ok. Et est-ce que tu as une petite anecdote sur le Puy, ou…
– Oula mais j’en ai plein, moi, des anecdotes sur le Puy. Non, mais si, il y a quelque chose qui fait rigoler tout le monde, c’est que quand j’étais gamine, avec ma bande de copains, on s’est baigné dans toutes les fontaines du Puy.
– C’est vrai ?
– A oui, toutes ! Y compris là, on a mis, là on n’a pas nagé, on a trempé les pieds dans l’eau du bassin de jardin Henri Vinay, puisqu’on est au jardin Henri Vinay, et sinon, oui, on a fait le tour des fontaines, on se baignait dans toutes les fontaines.
– Il y avait déjà des cygnes à l’époque ?
– Au jardin, oui, oui, oui, il y avait des cygnes. Oui, puisque je me souviens même que mon frère, quand il était tout petit, s’était fait mordre par un des cygnes.
Ouais ouais, donc les cygnes sont là depuis très longtemps, aussi longtemps que moi en tout cas.
– D’accord, ils avaient des prénoms à l’époque ? Parce que je crois qu’ils ont des prénoms maintenant, Neige, je sais plus…
– Non, je sais pas du tout.
– C’est un peu plus moderne.
– Sûrement.
– Moi, j’ai donné un nom aux chèvres Bob et Janis.
– Très bonnes références musicales.
– C’est pas mal hein ?
– Non, parfait, ça me va.
– Ça marche. Tu veux nous en dire un peu plus sur ta relation au Puy ? Ou pas?
– Euh, si, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? moi, j’y suis née.
– Tu travailles dans quel domaine. Toi, tu as travaillé un petit peu sur le Puy ou ?
– Moi j’ai travaillé au Puy oui, dans l’administratif récemment, avant dans les assurances. Voilà là, entre deux, comme beaucoup de gens.
– Pourquoi t’es revenue au Puy si tu étais dans le midi ?
– Alors, à l’époque, avec mon conjoint de l’époque, la question s’était posée parce que les enfants commençaient à grandir et puis lui a une opportunité de basculer complètement en télétravail.
Donc, on a cherché un endroit sympa où habiter. C’était, bon, on est revenu au Puy parce que c’était près de ma famille et, en plus, il y avait une bonne qualité de réseau internet. Donc, on était revenu au Puy, l’immobilier était accessible et voilà. Bon, entre-temps, la situation familiale a un peu changé, mais…
– C’est pas grave, c’est la vie qui évolue.
– C’est ça, c’est la vie.
– Il faut qu’il y ait des changements.
– Et puis, depuis, on est resté là.
– Alors là, on est au jardin Vinay, il y a un petit peu de bruit parce qu’il y a les préparations du Roi de l’Oiseau donc, on s’excuse pour le bruit, ça tape un petit peu. Mais voilà, comme ça on est dans l’ambiance.
– C’est ça.
– Tu suis un peu le Roi de l’Oiseau, tout ça, comme tout le monde.
– Comme tout le monde, un peu plus que tout le monde, je pense mais… En ce moment, chez moi, c’est un atelier couture, là, il y en a de tous les côtés, je suis encore en train de faire un costume.
– C’est une de tes passions la couture ?
– Ah, la couture ouais, la couture. Enfin, j’ai toujours aimé la couture, mais coudre des costumes, c’est quelque chose qui me plaît et qui me motive, et là, j’ai découvert, depuis quelques années, les costumes de cour. Donc, j’ai de quoi vraiment m’amuser.
– C’est clair, ils sont magnifiques.
– Et là, j’en fait un nouveau et pour ma fille qui va être très beau, elle va être très belle.
Elle est déjà très belle.
– Peut-être que ton épisode passera la semaine du Roi de l’Oiseau ou celle d’après. On verra.£
– Je pense que les gens savent de quoi on parle quand on parle de Roi de l’Oiseau normalement. Vu l’ampleur du truc.
– C’est clair. Ça fait partie des événements favoris, du plus gros…
– Des incontournables.
– On va dire l’incontournable depuis des années et des années. Sera là combien d’édition ?
– Est-ce que… ça doit être le trente neuvième ? je ne sais plus, parce que l’année covid, je sais plus si ça compte ou pas, et je crois que l’année prochaine, on va préparer le quarantième.
– Oui, donc, alors ça doit être trente neuf.
– Ça doit être ça.
– Ça fait un petit bout quand même.
– Moi, je le fais depuis le troisième.
– Ah bien.
– Donc ouais, le premier costume que j’ai eu, c’était le troisième, on m’avait prêté un costume, après ma mère m’en a cousu, puis je m’y suis mise, et puis après, j’ai rejoint une association, et voilà, là je fais partie d’un camp, et et voilà, c’est sympa.
– Bon ben je viendrais te voir pour boire des coups.
– Exactement.
-Tu as une autre passion ou pas?
– Oh ben je crois que on va dire le vélo.
– Le vélo ?
– Le vélo, le vélo.
– Ça fait longtemps ?
– Alors ben écoute, figure-toi que, puisqu’on est au jardin Henri Vinay, c’est ici que j’ai appris à faire du vélo.
– D’accord.
– Que c’est exactement à cet endroit. On est devant le musée, devant les escaliers du musée, je crois qu’on m’avait enlevé les petites roues au niveau du kiosque et j’ai descendu parce que c’est un faux plat, pour ceux qui ne le savent pas.
Je suis allée me prendre l’arbre qui est un petit peu plus bas, pour mon premier essai sans petites roulettes.
– Je vois, il a une petite bugne là.
– Voilà c’est ça, c’est moi, c’est exactement moi. Et depuis, jai fait beaucoup de vélo quand j’étais jeune, j’ai arrêté, comme beaucoup de gens en devenant adulte, parce que ce n’était pas sérieux.
Et puis je m’y suis remise, ben, il y a deux ans, après des problèmes de santé où il a fallu se remuscler un peu, et puis voilà, j’ai acheté un vélo électrique, et puis un vélo de route, et maintenant, on ne m’arrête plus.
– Oui et puis j’ai vu… Alors, moi, je t’ai connue un peu par rapport à ça, tu as une petite chaîne youtube vélo à Véro.
– Oui, Véro à vélo.
– Je le cite, Véro à vélo sur youtube.
– C’est ça,
– Vous tapez Véro à vélo et vous la trouverez.
– Voilà, euh, non, parce que j’ai décidé, en fait. Ce qui se passe, c’est que on roule beaucoup en Haute-Loire toute l’année, parce que, d’abord, on a des routes magnifiques et des paysages incroyables. Et, de temps en temps, on fait un peu des incursions sur des cols mythiques. On aime bien faire quelques cols hors catégorie.
– Ouais, le Galibier.
– C’est ça, le Galibier. On a fait cette année, on a fait les trois phases du Ventoux, on a fait l’Alpe d’Huez. Voilà, on s’est fait plaisir. Donc, et c’est tellement beau que c’est dommage de pas partager. Alors, au début, je faisais des vidéos, je m’étais dit, bon, j’ouvre une chaîne, parce que c’est pratique de stocker ses vidéos sur youtube. Et puis, en fait, ça c’est un petit peu professionnalisé, enfin entre guillemets, mais mais disons que ça doit être un truc de niche, et je pense que j’ai trouvé un public, ce qui est assez étonnant. Parce que le le concept de la chaîne, en gros, à cinquante ans, on se remet au vélo et on arrive à faire des choses intéressantes qu’il y a aucune raison.
– Ça donne envie hein.
– Mais c’est ça. Et puis, moi, je veux dire, je m’y suis remise, je pensais pas être capable de faire ce que je fais et je me dis, si moi j’y arrive a aucune raison, que les autres n’y arrivent pas. Donc, il faut pas avoir de complexe et se mettre la pression quoi, on y arrive et puis voilà.
– Moi je connais bien Valloire et le Galibier, en ayant vécu là-bas, travailler là-bas. Et c’est vrai, quand je vois ta vidéo, ah ouais, elle arrive à faire ça. Je la connais la montée tu vois, en voiture je la connais attention, même pas à pied. Donc du coup, je suis assez épaté. Donc, bravo pour tout ça Véronique.
– Ben merci, mais moi je n’ai pas l’impression que, en fait, ce qu’il y a, c’est que c’est vraiment le truc de débutant, tu vois, ou d’amateur comme ça, qui se pose même pas la question de savoir s’il va y arriver, c’est, on y va et on verra bien. Et comme je dis souvent dans les vidéos, on arrive toujours en haut. Alors on prend un certain temps, puis on ne le fait pas dans les conditions du tour de France, donc on va pas se mettre minable non plus, mais on y arrive et puis en pédalant tranquillement, et voilà et puis le but, c’est de se faire plaisir, d’arriver en haut, de prendre une belle photo avec le panneau et de se dire …
– Maintenant je redescends.
– Je redescends mais surtout, je suis arrivé en haut du Galibier où j’ai fait les trois faces du Ventoux. Voilà, et on arrive à faire des trucs de dingue, et il faut juste le faire et oser le faire, c’est tout, et puis voilà.
– Merci pour le partage.
– Bah de rien, moi ça me fait plaisir, et puis ça me fait plaisir de les regarder à nouveau aussi, sauf que moi, l’avantage, c’est que à la télé, on voit, ou sur youtube, sur le téléphone, là où on le regarde, on a juste le petit rectangle et, en fait, moi, j’ai souvenir de tout ce qu’il y avait en dehors du rectangle. Et ça, c’est quand même fabuleux, parce que quand on se retrouve en haut du Galibier, on a les chaînes de montagnes autour. On voit le Mont-Blanc, on voit la chaîne des Ecrins, on voit enfin, plein de montagnes autour et c’est incroyable, c’est non, c’est vraiment des expériences incroyables. Et en haut du Galibier, moi, ce que j’ai trouvé le plus dur, c’était pas la montée, le dénivelé, c’était le manque d’oxygène. Parce qu’à deux mille six cents mètres, wouah !
– Il faut que t’amènes ta bouteille d’oxygène la prochaine fois.
– C’est ça, la prochaine fois.
– Tu vas inventé le vélo…
– Sous oxygène.
– Sous ch’ai pas quoi.
(rires)
– Ça va être un nouveau concept. Je pense que je vais convaincre des gens de me suivre avec le camion d’assistance et me mettre sous oxygène au sommet.
– On va essayer, on fait un appel.
Alors, moi, je vais te demander autre chose, on va voir si t’as des talents de musicienne
– Oula !
– Je vais te demander de faire le jingle, voilà.
– Alors le super jingle que je vois enfin.

Musique Jingle

Ah, c’est merveilleux.
-Ah, t’as vu ! Faut pas dire ce que c’est hein.
– Ah non, je dis pas, mais c’est merveilleux.
– On commence à s’en douter maintenant mais…
– Oui !
– Allez, je le ramasse et j’ai des petites questions, c’est le confessionnal. Je te pose en fait deux ou trois propositions et tu me dis celle que tu préfères ou pas.
– Ok.
– Ça marche.
– Alors orange ou violet ?
– Ben, je ne sais pas. Faire des choix, c’est compliqué.
– Tu peux dire ni l’un ni l’autre ou les deux, hein.
– Mais j’aime les deux.
– Les deux ,
– Ouais les deux.
– Draps ou couettes ?
– Ah couette.
– Cygne blanc ou cygne noir?
– Ça veut dire quoi ça?
– Alors, on pense toujours qu’il y a, il existe des cygnes noirs, en vrai, mais on pense toujours, en fait, je ne sais pas si tu connais Taleb, c’est un économiste qui disait que voilà, on pense tous dans la vie, que les cygnes sont blancs, absolument, jusqu’au jour où on rencontre un cygne noir. C’est-à-dire que parfois, tu as des choses qui bousculent tes croyances. Tu sais pas, voilà, mais bon là, c’est plus cygne blanc ou cygne noir. Est-ce que tu crois, en fait, ou est-ce que pour toi…
Cygnes blancs, en fait, c’est plus pour, genre, je suis convaincu de ce que je dis, je changerai pas, ou…
– Ah !
– Tu peux croire qu’il y a une, quelque chose de possible.
– Ah non, moi, je suis non, moi, je crois toujours à l’inattendu, au hasard, et heureusement, parce que sinon on s’ennuierait.
– On va dire cygne noir alors.
– On va dire ça. Si c’est ça que ça veut dire.
– Titanic ou Dirty Dancing ?
– Ah, Dirty dancing.
– Ouais ?
– Tu peux me faire une figure là, le porté ?
– Mais bien sûr d’ailleurs, regarde, ça y est, je m’y mets.
– Ouaissss !
– Non, ce qui est bien là, c’est qu’on n’a que l’audio. Donc, vous pouvez imaginer que je suis en train de danser.
– Elle l’a fait, je suis témoin.
– Bien sûr.
– Aller au théâtre ou aller à un concert ?
– Un concert.
– Les nuls ou les inconnus ?
– Les nuls.
– Sans hésiter.
– Ah mais grosse fan et puis depuis toujours. J’avais convaincu mes parents de prendre canal plus, rien que pour eux, donc. A l’époque non, mais oui, vraiment.
– Dentelle ou rimmel ?
– Dentelle.
– Léonard de Vinci ou Michel-Ange ?
– Ah, bon, Léonard de Vinci, on va dire mais…
– Pourquoi ?
– Parce que il était polymathe, comme on dit, il était, il savait tout faire.
C’était un génie complet. Et il écrivait à l’envers. Et j’avais un peu ce talent là quand j’étais jeune, parce que je suis un peu ambidextre. J’arrivais à lire, à déchiffrer les trucs à l’endroit, à l’envers, donc, c’était super.
– Ahhh, tu pourrais faire un spectacle.
– Oui, ouais, c’est pas super impressionnant tu sais lire un texte à l’envers, mais ouais…
– Grand plateau ou petit plateau ?
– Ah ben ça dépend où on est.
– Ouais mais bon, en général tu préfères quand t’es sur un grand plateau ou un petit plateau.
– Alors moi, ouais, alors, je suis plutôt quelqu’un qui roule plutôt qu’une grimpeuse, malgré les apparences, et je souffre beaucoup dans les côtes. Donc, je suis plutôt une, une rouleuse. Enfin, on dit que je suis une flandrienne donc c’est plutôt gros plateau.
– Ça marche. Crêpes ou bugnes ?
– Ah, les deux. Puis je fais très bien les deux.
– Oh tu fais les deux.
– Voilà, je fais très bien les deux en moi.
– C’est ça, j’ai vu une petite photo de bugnes. Ça fait longtemps que j’ai pas mangé de bugnes Véronique, j’aurais dû te le dire avant de venir voilà.
– Tu aurais dû me le dire oui parce que j’en fais en toute saison moi.
– Mais bon, je sais où tu es.
– Ouais.
– Où te trouver.
– Enfin, il faut que j’anticipe un petit peu le truc.
– Ouais quand même. Non, promène toi tous les jours avec des bugnes.
– Tous les jours, je me balade avec mes bugnes prête au cas où.
– Alors Pauline Ferrand-Prévot ou Anne-Caroline Chausson ?
– Ah, les deux ! Ouais et Anne-Caroline Chausson je l’ai rencontré, ben j’ai fait l’ascension du Ventoux avec l’AFCC le jour deux du relais de la flamme olympique et elle y était en fait, parce que c’était une journée, bon, les porteurs de la flamme, en fait, la journée du Ventoux, je crois que c’était le dix huit juin, était un peu consacrée à la Fédération Française de Cyclisme où il y avait un relais olympique avec les personnes en blanc, etc. Et la AFCC avait décidé d’organiser un peloton féminin qui les suivait. Et moi, je faisais partie de ce peloton féminin et donc elle y était. Mais toutes les deux sont des supers championnes. C’est incroyable.
– C’est difficilie de les partager.
– Non non et puis on n’a pas…
– Elles ont des résultats vraiment exceptionnels et puis, dans plusieurs catégories.
– Voilà, Pauline Ferrand-Prévot, oui, je crois que c’est la seule à avoir…
– Cross country…
– Championne du monde dans tout, dans les trois catégories, c’était la seule, hein, donc non, c’est une des plus grandes athlètes françaises. Elle va rejoindre le cyclisme de route, mais il y a plein d’autres. Même à l’étranger, et des super, super cyclistes.

– Ta routine matinale. Quelle est ta routine matinale, c’est une question plus ouverte.
– Alors j’essaye de me lever.
– Ouais, c’est déjà pas mal.
– Puis je trouve le café.
(rires)
– A taton.
– Je fais du café et puis je refais du café. Déjà. Et après, on peut commencer à …
– A discuter.
– A imaginer que la journée va commencer.
– Ok, ça marche. Quand tu étais petite, ton plat préféré, est-ce que tu as un plat d’enfance ?
– Un plein d’enfance ? Oh si. Alors, ma mère fait très bien, elle en fait un peu moins maintenant, parce que, parce qu’elle en fait moins, c’est ce qu’on appelle la gratade, la râpée de pommes de terre. – Ahhh vous appelez ça comme ça, moi, chez mes grands-parents, qui sont plutôt d’ambert, du Livradois-Forez, c’est la panlade.
– Ouais mais ça doit être la même chose.
– Avec des filaments ou pas ?
– Ah oui.
– Parce que nous y’a pas de filaments.
– Ah si si si, nous c’est avec les morceaux, un peu d’œufs et tout.
– Nous on les fait comme en Pologne.
– D’accord.
– J’avais vécu un peu en Pologne et dans la rue, je découvre la panlade, comme ça, tu peux prendre dans la rue, c’est merveilleux.
– Ah, ça, c’est bon. Et puis ça me rappelle le…
– Gratade ?
– Ouais, ça me rappelle vraiment… l’odeur, je m’en souviens, haaa.
– Je m’en fait souvent.
– Ah oui ?
– Oh, ça fait longtemps que j’en n’ai pas fait.
– Ce qu’il y a, c’est qu’il faut râper la pomme de terre crue.
– Oui.
– Ch’ai pas vous ?
– Toujours, oui oui.
– Donc, c’est un peu plus physique quoi.
– Oui, c’est un peu physique. Enfin, quand on n’en fait pas pour quinze, ça va.
– Oui. Je ne suis pas autant sportive que toi.

Alors maintenant, je vais te poser des questions plutôt sur la ville du Puy, puis la Haute-Loire en général, en te demandant si il y a un commerçant que tu aimes bien, que tu aimerais mettre en avant ?
– Alors, il y a un commerçant, oui, c’est une institution au Puy, où je vais pas mal en ce moment, puisqu’on est en pleine préparation du Roi de l’Oiseau. C’est le magasin Royal Tiss en centre-ville, rue Porte Aiguière qui est une vraie caverne d’Ali Baba, où on trouve plein de choses pour la maison, pour le, enfin, des oreillers, des draps, etc. Et ils ont surtout un étage, deux étages, avec des tissus et des rideaux. Je vais chercher beaucoup de choses et de la mercerie.
– Pour faire tes costumes.
– Voilà ouais, pour faire les costumes, et puis même chez moi, après, quand j’ai besoin de faire un rideau. Voilà, de bricoler. C’est vrai que je vais beaucoup chez eux, moi le bricolage, c’est surtout le tissu en fait.
– Ça fait plus de quarante ans qu’ils sont là, c’est ça ?
– Oui, ça fait une quarantaine d’années qu’ils sont rue Porte Aiguière. Avant, il était rue Saint-Jacques et je me souviens du magasin et avant rue Porte Aiguière, c’était un cinéma, le Moderne. Je pense que ça doit parler aux ponots. Moi, j’étais très impressionnée quand j’allais dans ce cinéma, parce que le monsieur du guichet, qui était vraiment à l’entrée du cinéma, avait une prothèse à la main et ça me terrifiait.
Ce monsieur devait être très gentil, mais je me souviens quand j’étais gamine, je le voyais avec ses mains…
– Il avait un crochet ou c’était une main en plastique ?
– Non, non, il avait une sorte de main en plastique, mais on voyait que c’était une prothèse, et avec mes yeux de gamine, j’étais terrifiée par cette prothèse et ce monsieur qui avait un air très austère avec son costume. Mais bon, j’adorais cette salle de cinéma. Il faisait très très froid en hiver et je me souviens des bancs en bois et des films. Je crois que le dernier film que j’ai vu là-bas ça devait être Recherche Suzanne Désespérément avec Madonna.
– Ah ouiii.
– Donc ça vous donne une idée de l’époque à laquelle ça se passait.
– Bon, bah écoute, c’est un bel hommage à ce monsieur aussi.
– Et au magasin Royal Tiss aussi. Voilà. Mais c’est vrai que c’est un temps que les moins de vingt ans, et même que les moins de quarante ans, ne peuvent pas connaître.

– Par contre, ils vont peut-être connaître le resto ou le bar dont tu vas nous parler ?
– Ah oui, ouais, non, alors là aussi, il y a un restaurant, c’est une brasserie, en fait, c’est le Central où j’aime bien aller quand le frigo est vide à midi, parce qu’ils ont un plat du jour qui est très correct et qui me va bien toujours. Et puis, bon, c’est Mario et Marie-Noëlle qui tenaient, qui sont au Puy depuis des années et des années, qui tenaient le Palais avant.
– D’accord.
– Dans les années quatre vingt dix. Il étaient au Palais et moi, j’ai toujours connu Mario donc voilà, c’est vrai que ça me fait toujours plaisir d’aller les voir et de discuter avec eux, de manger là as.
– Tu peux donner pour ceux qui… s’il y a des personnes qui ne le savent pas, peut-être des personnes qui ne sont pas du Puy, où se situe sur le Central.
– Le Central Café, c’est place Michelet, sous les colonnes de la place Michelet.
– Voilà, bon emplacement.
– Ils ont une grande terrasse où voilà, c’est vrai que c’est un endroit où j’aime bien aller.
– C’est quoi comme plat du jour que tu manges, enfin ça change tout le temps, mais il y a un…
– Mais ça change tous les jours.
– T’as une préférence ou pas?
– Non, moi tu sais, je suis bon public. Donc, en général, il y a plat du jour, je prends le plat du jour et parfois je prends un, ils font de bons burgers aussi, mais c’est plutôt rare, je prends plutôt le plat du jour. Ou les salades quand il fait vraiment chaud. Quand il fait trop chaud chez moi pour préparer à manger, il m’arrive d’aller manger au Central.
– On peut te retrouver là-bas pour les bugnes.
– Ouais, enfin, j’y passe pas les journées non plus. Mais c’est vrai que c’est un endroit où je vais assez facilement, voilà.

– Ça marche. Et maintenant je vais te poser une dernière question, peut-être bien sur une association, est-ce qu’il y a une association qui te touche, ou est-ce que tu aimerais parler d’une association sur le Puy, ou la Haute-Loire ?
– Alors c’est pas une association en particulier, mais j’aimerais bien parler, mettre un peu un coup de projecteur sur les associations de parents d’élèves.
Parce que dans toutes les écoles du Puy, de la région, de France, les écoles fonctionnent aussi avec les associations de parents d’élèves. Alors, c’est sûr qu’il y a le côté organisation des kermesses, des lotos, la vente de crêpes, de pizzas, de tout ce qu’on veut.
– C’est ce qu’on retient.
– Ouais mais voilà. Mais il y a aussi toute une vie de parents d’élèves qui s’implique dans les conseils d’école, qui aide à la prise de décision, qui connaît comment fonctionne l’école, avec les différents interlocuteurs parce qu’une école, c’est le pivot entre les familles, l’éducation nationale, les élus et les parents ont leur place là-dedans et je trouve que, malheureusement, est-ce que c’est l’époque qui veut ça ou quoi, mais les personnes s’impliquent beaucoup moins et c’est vraiment dommage, parce qu’on ne peut pas interpeller les associations de parents d’élèves uniquement quand il y a un problème avec son enfant, il faut être présent chaque année, savoir comment ça marche et être là, et mais c’est un peu le même problème avec les syndicats, j’imagine. Mais voilà, moi, j’ai…
– Et avec toutes les associations quand on travaille, quand on est en collectif, c’est un peu difficile parfois de…
– C’est toujours compliqué. Bon, les personnes voient un peu leur intérêt personnel à un moment présent. Voilà, c’est compliqué d’imaginer le long terme et que les choses ne se font pas comme ça d’un coup de baguette magique, et il faut s’impliquer, il faut savoir. Voilà, moi, j’ai été beaucoup impliquée à la FCE notamment, et la fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques. Et c’est vrai qu’il faut, il faut s’investir, il faut participer. On ne peut pas juste déposer son enfant le matin et venir chercher les parents d’élèves le jour où il y a des problèmes, il faut voilà, il faut être là aussi pour récolter de l’argent. Ça fait partie aussi des missions des parents d’élèves avec, ça permet d’aider pour financer les sorties scolaires, ça permet beaucoup de choses et, mine de rien, c’est un élément presque ingrat dans les écoles, parce que ce n’est pas quelque chose qui est vraiment valorisé ou quoi. Mais dans toutes les écoles de France, il y a des parents d’élèves et il faut les rejoindre. Bon, moi, les miens ont terminé maintenant, puisqu’ils sont dans le supérieur tous les deux, mais c’est vrai que j’ai pas mal donné il y a quelques années, et voilà, c’est important.
– C’est un petit peu un Crache ta lentille !, qui est le slogan de Salut les Ponots !. Un crache ta lentille un peu national, non, mais c’est bien de…
– Mais c’est partout en fait.
– … De le redire que c’est important que les personnes s’investissent, surtout les parents.
– Et oui, moi j’ai, enfin, si tu veux rattacher ça au Puy, moi j’ai été beaucoup parent d’élèves à l’école Michelet où mes enfants étaient scolarisés et ou les enseignants ont besoin des parents. Voilà, il faut, il faut y aller, il faut s’impliquer, il faut s’intéresser et il faut communiquer. Et c’est vrai que quand on a l’habitude de d’échanger, de parler, les choses sont tout de suite, il y a du liant. Voilà, c’est plus simple, les choses se règlent beaucoup plus facilement quand il y a un problème, quand on est au courant des choses, quand on sait comment le système fonctionne.
– T’as entendu papa, maman ?
– Voilà !
– Hein, pour le bien-être de nos enfants. Voilà, implique-toi !
– C’est important, c’est important.

– C’est important. Donc, comme je disais, on a un slogan donc Crache ta lentille ! Est-ce que toi, il y aurait sur le Puy un événement remarquable, bon, je suppose que oui, le Roi de l’Oiseau,
– Ouais.
– t’en a parlé un petit peu tout à l’heure. Est-ce qu’il y aurait un événement, peut-être qui ne se passe pas au Puy, que tu aimerais voir au Puy, ou pas, ou ça va ?
– Alors, il y a un truc que j’aimerais bien mettre en place, c’est alors, toujours avec le vélo. C’est ce qu’on appelle les social ride, c’est des sorties à vélo entre personnes comme ça, on se donne rendez-vous un jour, par exemple un soir après le boulot, et le trajet est mis en ligne sur une page facebook ou instagram ou quoi que ce soit, on prévient les gens, on dit voilà, ce sera à peu près trente km, à peu près à telle vitesse et vient qui veut. Et ça permet de discuter avec des gens qu’on n’aurait pas eu la chance de rencontrer, et puis ça permet aussi de, pour des personnes qui ont pas trop confiance, par exemple pour rouler en ville, c’est un petit peu compliqué. Voilà, ça permet de donner un petit peu des tuyaux, et c’est vrai que ça existe dans pas mal de villes. À Annecy, ils ont un groupe qui est quand même assez important maintenant et je les suis aussi sur les réseaux. Puis, je vais quand même régulièrement à Annecy, et c’est quelque chose que je réfléchis à mettre en place au Puy. Voilà.
– Ah c’est pas mal oui, tu fais genre une page facebook pour lancer.
– Voilà, tu donnes un itinéraire, un endroit de rendez-vous, et puis, bon, sans aller faire un gros peloton de deux cents personnes, ce n’est pas l’objectif.
– Ça, on a la vélorution pour ça.
– Voilà.
– Voilà, on se rassemble mais moins, enfin, je dis on parce que j’y vais souvent
– Ouais moi aussi. Et puis il y a un côté militant avec la vélorution. Moi, c’est pas du tout militant. C’est histoire de…
– Sportif, de faire des rencontres.
– Oui, et puis discuter ensemble et voir que, et donner confiance, parce qu’il y a des gens qui ont, je pense à quelqu’un qui s’est mis au vélo récemment au Puy et qui me dit mais j’ai la trouille dans la circulation, et bien, justement, ça permet de… Enfin, ceux qui sont plus aguerris peuvent donner des conseils. Rien que visuellement, comment s’habiller, comment freiner, comment ne pas freiner, les panneaux M12 tout le monde ne les connaît pas forcément, ces petits panneaux…
– Oui, ces panneaux triangulaires qui ont été mis en place hum hum.
– Bah, avec le collectif, toujours pareil, quoi. Tu sais, si on fait jamais rien en fait, on peut faire des choses tout seul, mais c’est mieux à plusieurs. Donc, c’est comme les parents d’élèves, c’est comme tout, à plusieurs, c’est mieux. Moi, je suis beaucoup dans le collectif.
– Bon ben j’attends que tu lances l’initiative là et tout.
– Je vais, mais je pense le faire, parce que ça fait plusieurs mois que ça me…
– Que ça te trotte, ben faut se lancer de toute façon.
– Ouais, donc j’y pense. Alors, je pense que ça n’aura pas un statut officiel d’association, mais ça risque de voir le jour, donc…
– Ben écoute…
– Vous le saurez peut-être.

– Ben oui, est-ce que tu changerais quelque chose au Puy ?
– Ah, bah, oui.
– Tout ?
– Non, mais on vient de parler de vélo, mais c’est ridicule au Puy, la circulation au Puy, mais c’est mais un piéton, un cycliste, une personne qui a du mal à traverser, un enfant, mais qui laisserait ses gamins aller seul à l’école, au Puy ?
– C’est un peu, j’avoue, c’est un peu dangereux. Je suis souvent à pied et…
– Mais la ville est envahie de voitures.
-Tu vois, tu descends de Guitard pour traverser vers le rond-point de Brives là, Ton Bridge machin tu…
– Non, c’est ridicule.
– J’ai failli me faire écraser plusieurs fois.
– Nous et nous, on a de…
– Et je suis adulte.
– On est adulte et on a de la chance de pouvoir marcher sur nos deux jambes sans difficulté. Alors imagine les personnes qui ont du mal. Mais qu’elle soit avec des handicaps, ou qu’elle soit âgée, ou qu’elle soit trop jeune, ou les mamans poussette, rien que ça. Tu vois, ça dure juste quelques années, mais c’est très compliqué de se déplacer quand on n’est pas en voiture au Puy-en-Velay, et rien n’est fait pour les personnes qui ne sont pas en voiture, et je trouve ça vraiment regrettable et ça va pas dans le sens de l’histoire.
– Bon, bah, voilà, vous avez entendu, c’était la petite lentille.
– C’est ça.
– Voilà.
Bon et ben écoute, on va refaire jingle sur ce. Un peu de musique, ça adoucit les mœurs.
– Oh, le mœurs sont pas énervés, tout le monde dit que je râle…
– On est taquin !
– Mais il vaut mieux s’exprimer, parce que quand on garde pour soi, c’est pas bien.
– Non, voilà.

Musique Jingle

– C’était un peu long ?
– Non, ça va.
– C’est un vrai plaisir donc.
– Je te la laisserai si tu veux. Tu vas jouer avec après. Alors, petite question sur la Haute-Loire.
– Ouais.
– Ouais, t’es calée en Haute-Loire ?
– Bof, moi je suis calée en le Puy-en-Velay. Après si je suis passé à vélo, oui, sinon non.
– Alors la scop Fontanille ou la distillerie Saint-Hilaire ?
– Alors, je ne sais pas ce que c’est que la distillerie Saint-Hilaire, donc je dirais la Fontanille, parce que ça fait partie de l’histoire du Puy.
– Et qui a été sauvé grâce aux employés on va dire.
– La scop, ouais, puis bon, c’est une belle histoire quand même et eux aussi ont su se remettre en question et tout au fil des, parce que c’est une entreprise qui existe depuis, je ne sais pas quand, mais…
– Il faut savoir se moderniser, de suivre… c’est pas évident.
– Ben au début ils faisaient dentelle, puis des élastiques. Maintenant, ils font des choses, pour la chirurgie, non, c’est vraiment performant ce qu’ils font.
– Bien, donc bravo à Fontanille. Alors, prendre le train à vapeur Velay Express, ou prendre un vélo rail.
– On va dire vélo rail, même si je suis un peu prisonnière des rails. Mais non vélo rail, rien que pour le plaisir de pédaler.
– Espaly ou Vals-près-le-Puy ?
– Bon, ça dépend pour quoi faire.
– Oh ben je sais pas, comme ça.
– Moi, j’ai plus tendance à aller à Espaly, parce que ouais, mais après, pourquoi pas?
Non, Vals, les deux.
– Les deux, allez, les deux !
– Le lac de Malaguet ou lac de Saint-Front ?
– Alors, Saint-Front, j’aime bien y aller parce qu’il y a une super côte à vélo à faire avant.
Voilà, mais bon, je longe le lac et après je redescends.
– Voilà, dans l’autre sens, ça fait une super descente après.
– Non, mais on continue après.On part vers le Mezenc, tout ça ? Mais non, il y a des chouettes promenades à faire là haut.
– Ça marche. Festival Loir’en Zic ou Les Basaltiques ?
– J’aime bien Les Basaltiques.
– Ouais ?
– Ouais.
– c’est physique quand même de danser là et tout.
– Ah mais j’aime bien. Moi, j’ai fait du folklore pendant très longtemps quand j’étais gamine.
Et puis maintenant je danse. Euh, enfin, je ne fais pas du tout partie de la de, j’ai perdu leur nom. De Pavanes & Capriol, mais j’aime bien les danses. J’ai assisté à tous les bals, je pense depuis que ça existe. Non non, j’aime bien danser donc, Les Basaltiques.
– Y’avait énormément de monde cette année, c’était super chouette.
– Alors je n’ai pas pu y aller. On n’était pas là à ce moment-là, on devait monter, je ne sais pas quelle col, je crois qu’on était dans le Ventoux. Mais non, c’est très chouette, ce festival.
– Église de Saint-Julien de Chapteuil ou église du Monastier ?
– Ah le Monastier, elle est très belle, enfin, je ne suis pas sectaire non plus avec Saint-Julien mais celle du Monastier est belle ouais.
– Pommes de terre de Craponne ou lentilles vertes du Puy ?
– Ah les deux hein.
– Ben oui parce qu’il faut faire la… comment t’as dit déjà ? la… ?
– La gratade ?
– La gratade avec les pommes de terre.
– Bon allez, les patates.
– Les patates ? Allez, les patates. Les triffes !
– Ouais.
– La voie verte ou la voie fluvia ?
– Euhhh, les deux. Non, mais les deux.
– Il n’y en n’a pas une qui a plus de montées que l’autre ? Ca dépend si tu veux aller vers Yssingeaux… ou si tu veux descendre…
– Non, ça reste raisonnable puisque c’est des anciennes voies de chemin de fer. Donc, elles sont toutes entre deux et trois pourcents, donc ça va.
– De toute façon, elles ne vont pas dans le même sens, donc il faut faire les deux.

– Question plus ouverte. Les deux dernières questions, va dire. Ton lieu préféré au Puy ?
– Alors moi j’aime bien, c’est pas forcément pour m’y arrêter, mais j’adore le quartier du Pouzarot.
Parce que c’est là que j’ai grandi, en fait, c’est là qu’il y avait tous mes copains quand j’étais petite, et voilà, après, c’est des souvenirs d’enfance et donc, bon, maintenant je traverse le Pouzarot quand je vais de Saint-Jean au centre-ville. J’ai pas forcément l’occasion d’aller traîner dans le Pouzarot, mais c’est un quartier que j’adore.

– Et le meilleur spot en Haute-Loire pour un coucher de soleil ? Ce serait lequel pour toi ?
– Haaa je ne sais pas. J’en sais rien, je ne sais pas. Je me suis jamais posé la question.
– Ah ben c’est pour ça que je te la pose.
– Mais je ne sais pas du tout. Tu as des idées, des conseils,
– Ah j’ai des idées bizarres moi hein ?
– Mais non, je ne sais pas. Celui qu’on voit au Puy sur la ville est magnifique. Mais c’est vrai que moi je suis une vraie ponote, vraiment.
– T’as pas vue sur les toits, voilà, ça peut être sur les toits hein.
– Sur les toits, c’est magnifique si si et c’est pour ça que je te dis, ouais sur la ville.
– Ça peut être de ton lit, voilà, tu vois le coucher de soleil.
– Pas trop de mon lit non, mais mais même quand on va un peu en vieille ville, quand on voit le soleil se coucher, c’est magnifique. Non, mais c’est au Puy, moi, tu sais, je suis vraiment une ponote indécrottable. Ah ouais, non, mais vraiment, moi, j’use les trottoirs en marchant tous les jours.
– Donc, tu vois, je vais finir par les avoir mes bugnes parce que on te trouve au Puy quand tu ne fais pas une montée à vélo.

Et je vais te demander un mot de la fin. Je vais te demander si t’as pas un dicton, une expression.
– Euh oui, c’est, il paraît que c’est une citation d’Einstein. Je ne sais pas si c’est vraiment ça, mais ça se rapproche du vélo et c’est que alors, je n’ai pas la citation exacte. Mais en gros, la vie, c’est comme le vélo, quand on arrête d’avancer, on tombe.
Mais c’est vraiment ça.
– Et ben écoute, c’est très bien.
– Il faut toujours aller de l’avant et pas regarder derrière, sinon on tombe.
– C’est très bien comme mot de la fin.
– Et ne pas s’arrêter.
– C’est encourageant, c’est motivant.
– Ouais mais tu sais moi je suis… Voilà, il faut toujours avancer. Toute façon, ça se passe jamais comme prévu. C’est jamais ce qu’on attend…
– Il faut faire des petites erreurs, il faut avoir des petits échecs pour avancer.
– Mais c’est ça, et puis, c’est pas histoire d’échec, c’est que il faut pas non plus trop s’attacher aux choses. Il faut avancer et puis, c’est pas forcément mal ce qui va nous arriver. Voilà je ne suis pas forcément optimiste, mais finalement le hasard fait bien les choses en général.
– Ça me fait deux dictons là.
– C’est vrai. Tu veux aussi, fontaine, je ne boirai pas de ton eau ?
– Ah ben je te la prend aussi. On va arrêter là Véronique. Je te remercie beaucoup pour le temps accordé.
– C’était un plaisir.
– Et ben moi aussi, à très vite.
– A bientôt. Au revoir.
– Merci beaucoup, ciao ciao !

Temps d’écoute : 30’15 minutes
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