Épisode #10

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Magali

Temps d’écoute : 23’11 minutes
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– Salut les ponots, le podcast itinérant et léger qui donne la parole aux personnes qui habitent ou qui gravitent autour du Puy. Et aujourd’hui, je suis avec Magali. Tu vas bien, Magali ?
– Ça va bien, merci, ravie.
– Tu as la forme ?
– Très bien.
– Il fait beau !
– Il fait chaud, on est au jardin. Dans le plus beaux jardin de France.
– Du monde, j’ai cru que tu allais dire.
– Non, du monde, j’irai pas jusque là mais on est bien, ouais, il est magnifique.
– Il est beau, il y a des bêbêtes, il y a des corneilles qui jouent de la musique. C’est assez sympa.
– C’est calme, c’est très joli.
– Ouais, ça fait du bien, c’est un petit poumon vert.
– Voilà, au cœur de la ville.
– Parfait, dis-moi, je voulais savoir un petit peu ce que tu faisais au Puy, si tu y vivais, si tu y travaillais, quelles sont un petit peu tes habitudes ?
– J’y vis.
– T’y vis ?
– J’y vis depuis une quinzaine d’années, avant, je n’étais pas loin d’ailleurs, et je suis très heureuse d’y vivre, et j’habite en centre-ville et je ne m’en éloignerais plus. J’ai tout sur place.
Quand je veux voir du monde, je sors, je vais à la bibliothèque, j’ai plein d’endroits… Oui, je suis très heureuse au Puy.
– Ok, tu es originaire du puy ou pas ?
– Non je suis originaire de Haute-Loire, de Langeac, ma maman était originaire du Puy.
– D’accord donc tu es ponote quand même un petit peu.
– Ouais, je suis quand même pas mal ponote.
– T’es quand même pas mal ponote, c’est bien.
– C’est vrai.
– Est-ce que tu veux nous en dire un petit peu plus sur toi, rapidement, pour te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
– Eh bien, je, donc je vis au Puy, je suis artiste peintre. Et c’est mon seul travail.
Voilà, et je suis aussi Dog Mom. 
– Dog Mom ?
– C’est la mode, je suis Dog Mom. J’adore ça, c’est mon second travail. Et je mène une vie très heureuse.
– Donc, tu promènes les chiens quand tu ne peins pas ?
– Je promène le mien. Une Dog Mom…
– Le tiens (rires)
– C’est le mien. Donc voilà, je suis mère de chien et peintre.
– Et il te prend du temps.
– Il me prend beaucoup de temps et c’est chouette aussi.
– Plus que la peinture ?
– Et ça devient moitié-moitié. Oui, oui, oui, je ne m’attendais pas à ça.
– On parlera de ton travail, de ton travail d’artiste, de peintre un peu plus tard.
– Avec plaisir.
– Moi, je voulais savoir si tu avais une anecdote sur le Puy ou un ptit truc rigolo.
– Non, j’ai plutôt un ressenti. J’étais venue au lycée au Puy quand, j’étais donc jeune gamine et je n’aimais pas le Puy. A l’époque, le Puy était relativement sombre.
Le souvenir que j’ai, c’est ça, c’est quelque chose de sombre et d’un peu glauque et je n’aimais pas du tout, j’avais l’impression que le fait qu’il soit en cuvette me donnait une énergie qui m’aspirait. Donc, je n’ai même pas fini ma terminale. J’avais une envie folle de partir.
Et puis, alors que ma mère, quand elle était plus jeune, elle rêvait d’y revenir quand elle est partie à Langeac. Et puis c’est en revenant y habiter en habitant centre-ville, et j’ai la chance d’habiter sous des toits et d’habiter très en hauteur et de donner sur la vierge, sur la cathédrale et sur toute la vieille ville que je me suis aperçue de la beauté de la ville. Et vraiment, j’ai, je sais pas, ça a transformé mon regard.
Et maintenant j’adore cette ville, donc j’ai un rapport assez ambivalent avec le Puy.
Je l’ai détesté et maintenant j’adore. C’est une ville très particulière.
– J’ai une jeune personne juste avant toi, en interview, c’était le même ressenti qu’elle avait. Après, elle est comme toi, maintenant un peu artiste, donc est-ce que c’est ton regard d’artiste aussi, tu vois peut-être les lumières différemment.
– C’est possible, peut être, peut être. Vu d’en haut, le Puy a des airs d’Italie un peu.
– Il est toujours plus beau, d’en haut c’est toujours plus beau. Bon, je te remercie pour tout ça.
Alors. Donc là, je sais que je vais te demander, tu as quelque chose d’autre à rajouter au Puy ou plus tard ?
– Euh, non, plus tard on verra.
– Je vais te demander de faire le jingle. Alors, non, tu ne vas pas chanter, je te rassure, à moins que tu veuilles chanter, tu peux.
– Non, surtout pas.
– Je te donne la petite boîte, tu l’as fait tourner et tu fais la musique que tu veux.

Musique jingle

– Je peins mais je ne fais pas de musique du tout.
– Ah mais c’est pas mal hein ?
– C’était joli.
– Eh c’était bien hein.
– C’est très agréable de…
– Voilà garde la vers toi, parce que on va le refaire tout à l’heure. Mais ne joue pas entre-temps.
Voilà, tu peux la poser.
– Ça fait envie.
– Ouais. Alors, j’ai des petites questions à te poser. Je te fais deux propositions et tu choisis celle que tu préfères. Ça s’appelle le confessionnal, c’est pour te cerner un petit peu plus. D’accord ?
– D’accord. Ok.
– Allez, on essaye ?
– On essaye.
– C’est parti !
Pain ou baguette ?
– Pain.
– La Soupe aux Choux ou Sissi l’Impératrice ?
– Sissi.
– Sissi, c’est si poétique. Le prince charmant et tout et tout.
Paysage ou portrait ?
– Ah, allez, portrait.
– Girafe ou éléphant.
– Girafe.
– Homme ou femme?
– Rhooo dis donc, qu’est ce qu’elle est binaire cette question ? Qu’est-ce qu’elle est binaire.
– Tu peux choisir les deux.
– Je choisirais les hommes.
– Les hommes ? Ok. Je peux te demander pourquoi ?
– Parce que les femmes sont beaucoup moins mystérieuses pour moi que les hommes, donc les hommes me paraissent plus passionnants.
– Bonne réponse.
– En tant que femme.
– Ça marche,
Gauguin, ou Toulouse-Lautrec ?
– Toulouse.
– France ou Angleterre ?
– Angleterre.
– Trait ou tiret ?.
– Trait.
– Douche ou Bain ?
– Bain.
– Frida Kahlo ou Niki de Saint-Phalle ?
– Niki de Saint-Phalle.
– Pourquoi?
– Parce que Frida Kahlo a à mon avis une aura qui vient beaucoup plus du mythe que de réels talents.
– D’accord.
– Ah, je vais me faire des ennemis.
– T’as bien raison, il faut. Comme ça, on a toujours confiance en ses ennemis, on sait toujours ce qu’ils pensent.
– Voilà.
– Les amis des fois…
– Des fois…
– Alors, je ne sais pas si tu connais ces deux tableaux American Gothic de Grant Wood ou Night Hawks d’Edward Hopper.
– Oui, je connais les deux et je vais aller sur Hopper parce que c’est Hopper.
– Ça marche, alors tu es plutôt à droite ou à gauche au lit, quand tu dors.
– Laisse moi essayer de me resituer, je suis à gauche.
– A gauche, ça marche.
Bateau ou radeau ?
– Bateau.
– Goûter ou savourer ?
– Savourer.
– Destin ou chemin ?
– Chemin.
– Cat Stevens ou Simon et Garfunkel ?
– Oh Cat Stevens.
– Alors moi je vais avoir des questions un peu plus ouvertes maintenant.
– Quelle couleur te procure la plus forte émotion ?
– Eh bien, ça sera le rose poudré.
– Le rose poudré, un peu comme ce que j’ai mis là ?
– Un peu comme ça.
– T’as vu ?
– Oui, c’est une couleur, et plus j’avance en âge, plus j’aime les tons doux et moins marqués.
Pas en peinture, forcément, mais dans la vie, oui, pour m’entourer.
– C’est une des premières fois où je le mets, t’as vu, il devait y avoir quelque chose.
– Il y a quelque chose.
– Ouais, il y a quelque chose qui se passe, attention.
Alors si tu étais une personne célèbre, qui est vivante, ou qui ne l’ait plus.
– Ou qui peut décédée ?
– Oui.
– Je serais Toulouse-Lautrec tiens.
– Eh ben oui, tant qu’à faire.
– Tant qu’à faire hein ?
– T’as raison.
– Voilà, on va pas se priver.
– C’est clair, t’as bien raison.

Alors, maintenant qu’on a fait un petit peu le tour de Magali, on va dire. Je voudrais savoir, moi, ce que tu, voilà, comme tu es au Puy, comme tu disais que t’as un accès facile au centre-ville. Puisque tu es au centre-ville, quel commerçant tu aimerais mettre en avant ? Tu peux en citer plusieurs.
– Alors, j’aimerais mettre en avant le Dé Café Inné.
– Tu peux nous en dire un peu plus sur le Dé Café Inné ?
– Parce qu’ils sont hyper pointus et hyper compétents dans leur domaine, qui sont capables de, à partir de deux, trois éléments, nous conseiller efficacement et ils tombent toujours juste.
– Alors, ils tombent juste sur quoi? parce que le Dé Café Inné, peut être qu’on ne sait pas ce que c’est.
– Le Dé Café Inné, c’est un lieu qui est spécialisé en jeu, en particulier en jeu de plateau.
– D’accord.
– Voilà, et de rôles, et ils sont excellents, ils ont un choix incroyable. Comme je disais, ils sont pointus, ils sont hyper compétents. On peut aussi aller le soir, faire des parties de jeu, boire un verre, donc en plus, c’est un lieu de convivialité.
– Il y a toujours du Monde.
– Il y a toujours du monde. J’ai un fils qui habite, qui habitait avant à Lyon, qui retrouve ça au Puy et chaque fois qu’il vient, il descend au Dé Café Inné.
– Et tu vas avec lui jouer ?
– Non, j’ai horreur des jeux. C’est vraiment pour le conseil, pour les offrir, parce que je ne suis pas très jeu, mais chaque fois que j’y suis allée, seule ou accompagnée, ils m’ont épatée.
– C’est une équipe jeune en plus.
– Oui, oui, ils sont jeunes.
– Une chouette équipe.
– Ils te mettent à l’aise sans manières et ils sont vraiment doués.
Et c’est chouette d’avoir un magasin aussi spécialisé au Puy.
– Tu peux nous donner la rue ?
– Ah, je confond Pannessac et Saint-Jacques, mais c’est…
– C’est Pannessac je crois ?
– C’est Pannessac.
– C’est Pannessac.
– C’est Pannessac.
– Saint-Jacques c’est celle de derrière.
– Voilà !

– Et est-ce que tu as un autre commerçant à mettre en avant?
– Et j’ai un autre commerçant rue Saint-Gilles, la pâtisserie Sabot.
– Humm c’est bon.
– Voilà parce que je suis une dingue de gâteaux, et qu’ils en font des sacrément bons, en particulier la tarte aux noix de pécan.
– D’accord, moi je crois que j’avais goûté le Paris-Brest.
– Qui est très bien aussi leur Paris-Brest
– Délicieux !
– Voilà. Et leur Bahia aussi.
– Et pourtant, je ne suis pas pâtisserie du tout, tu vois…
– Tu vois.
-… donc ils arrivent à me convaincre.
– Donc vraiment oui, oui, j’aime beaucoup.
– Une bonne adresse.
– Et l’accueil aussi, très agréable.
– Oui, après, c’est très bon et c’est pas plus cher je veux dire que…
– Non, c’est pas plus cher qu’en boulangerie maintenant. Donc, c’est vraiment intéressant.
– Donc le dimanche matin ;
– Le dimanche matin, le… Non tu sais ça peut…
– Lundi, mardi, mercredi.. tous les jours, quand on en a envie.
– Exactement, quand on en a envie.
– Une petite gourmandise, ça fait du bien.
– On marche un peu et ça va, ça passe.
– Ça passe.

Alors, ah ! Une petite voiture qui passe.
– La ville du Puy.
– Voilà, on va les laisser passer. On leur a fait un petit peu de pub. C’était le moment publicité.
– Moment de publicité, c’était le moment ponot.

– Alors maintenant, tu fais aussi le marché je suppose ?
– Oui.
– Qu’est ce que tu achètes ou est-ce que tu vas ?
– Quand je fais le marché, je vais chez Sandrine acheter du fromage.
– Et elle se trouve où Sandrine ?
– Et Sabine, elle se trouve devant le Crédit Agricole, place du Plot.
– D’accord, et elle fait plutôt quelles sortes de fromages ?
– Brebis. Elle fait des yaourts, elle a une gamme très étendue, elle est charmante. Elle conseille très bien et ses fromages sont quand même à tomber.
– Et puis elle est présente sur le marché tous les samedis matins.
– Tous les samedis matin.
Tous les samedis matin donc, c’est vrai que c’est le lieu où je vais systématiquement.
– Est-ce que tu as le nom de…
– Du GAEC ?
– Oui du GAEC ?
– Non, je suis désolée.
– C’est pas grave, le marché on les a jamais en fait, on a tellement l’habitude de passer…
– On a l’habitude, je sais que c’est un GAEC, enfin, elle se trouve très facilement, elle est toujours au même endroit.
– Oui, de toute façon, je passerais la voir samedi puis je relèverai le nom pour mettre sur le site internet, il y aura les coordonnées de tous tes coups de cœur.
– Super !
– Si on veut les retrouver sans soucis.
– Super et oui, non, après, je vaque mais j’ai pas de…
– Déjà on a Sandrine. C’est bien.
– C’est bien.

– Tu vas boire un petit coup, peut-être après le marché ?
– Oui, en général, je vais boire un petit café. Où est-ce qu’on va boire un petit café ? Il faut que je me souvienne tu sais, j’oublie les noms, ce petit bar qui a ouvert place du Plot également, à côté des chocolats Jeff de Bruges.
– D’accord ah oui, mais j’ai pas le nom.
– Tu n’as pas le nom non plus, hein ?
– Je le retrouverai.
– Tu le trouveras ? Tu vois, à côté de Jeff de Bruges, il y a une petite terrasse agréable. Ils sont très gentils, c(‘est bien.
– Et après en soirée plutôt, ou un autre…
– Je ne sors plus. J’ai soixante ans passé
(rires)

– En journée, tu vas peut être dans un autre restau ou bar ?
– Regardes qui est-ce qui passe. (chuchotement : c’est Stef)
Et je vais au Garage K.
– Au Garage K ? Voilà.
– Quand je sors, je vais au Garage K.
– D’accord.
– Parce que le Garage K, c’est un lieu formidable.
– Et donc, on a la personne du Garage K qui arrive.
– Et on a la personne du Garage K, c’est incroyable, Stef, comme ça se goupille.
– Bonjour !
– Stef du Garage K : Il faut que je fasse un peu de bruitage ?
– Magali : oui.
– SLP : un petit peu de bruitage, c’était inattendu.
Musique jingle par Stef du Garage K
Plein de coïncidences aujourd’hui.
– Stef : les français parlent aux français !
(rires)
– C’est fou !
– Stef : d’actualité.
– Magali : Oh oui, là, il faut leur parler fort.
Ça va ? (Magali et Stef se font 3 bises)
– SLP: Je garde le moment, hein ?
– Magali : Ah ben gardes le le moment.
– Stef : Bonjour, enchanté.
– SLP : Bonjour, enchantée.
– Magali : Voilà, je fais un podcast pour Salut les Ponots !
– SLP : Ouias.
– Stef : Salut les Ponots ?
– Magali :Voilà.
– Stef : oh mon dieu !
– Magali : Voilà, donc, je parle un peu des lieux que je fréquente et que j’aime bien.
– Stef : On t’as attrapée dans la rue par hasard ?
– Magali : Non .
– SLP : Non.
– Magali : On m’a choisie quand même, moi, on me choisie. Et donc…
(rires)
Et j’étais juste en train de parler du Garage K.
– SLP pour Stef : Qu’est-ce qu’on y fait de beau au Garage K ?
– Stef : je vais aller manger une glace moi.
– Magali : Bon alors, au garage, on ne mange pas des glaces, on peut y manger des petits plats quand on a un creux au cours de soirée (à Stef qui part : A bientôt ) éco-responsables. Et au Garage K, il se passe beaucoup de choses, il y a la ligue d’impro.
– La SLIP.
– C’est un peu le siège de la SLIP.
– Ouais, j’adore !
– Voilà et il y a souvent des spectacles aussi, bien des fois le dimanche en fin d’après-midi, des petits concerts classiques piano que des petites pièces de théâtre. Il se passe toujours des choses.
Il y a une très grande terrasse intérieure qui fait qu’on a l’impression d’être dans un lieu complètement isolé de la ville. C’est un très beau lieu à découvrir. Et il se trouve…
– Avenue Foch ?
– 43 avenue Foch.
– 43 avenue Foch.
– Si ma mémoire est bonne, il me semble bien que c’est le 43.
– Oui, il y a une petite… arcade ?
– Il y a une petite entrée, il faut passer sous un porche. Voilà.
– Toi, tu as exposé là-bas ?
– Oui j’ai exposé. Donc, il y a aussi des expositions, tout le temps.
– Il y a tout.
– C’est un lieu très chouette.
– A découvrir,
– A découvrir.
– Ou à redécouvrir.
– Ou à redécouvrir.
– Ou à reredécouvrir.
– Voilà, mais maintenant, il commence à être bien découvert.
(rires)

– Là, on a fait un petit peu le tour de la ville. Tu as peut être un artiste dont tu voudrais nous parler ?
– Alors que je voulais parler d’un artiste, ponot méconnu, décédé depuis fort longtemps.
– On peut quand même en parler.
– Parce que je voulais parler aussi du Musée Crozatier, on a un musée exceptionnel qui a été rénové magnifiquement, qui présente des expos aussi de plus en plus exceptionnelles. On a eu les autoportraits bien sur moi, ça m’a beaucoup touché, ça m’a beaucoup plu. Mais il y en a une autre à venir à partir de juin, qui va être formidable, et on trouve dans sa collection de peinture, et une très belle collection de peintures qui va du quatorze, quinzième jusqu’au vingtième, et on avait un peintre qui est né au Puy, qui était un grand ami de Toulouse-Lautrec d’ailleurs, et qui s’appelle…
– Maurin.
– Charles Maurin.
– Tétais tellement émue que…
– J’ai toujours envie, je le confonds avec Charles …. Charles Maurin, il faut aller voir ses peintures, il y a en particulier une maternité à tomber. Et moi, à chaque fois que je vais boire ses peintures, ça me donne envie de peindre et ça me donne surtout envie de m’améliorer, parce que c’est merveilleux, voilà.

– Du coup tu vas nous parler de ton travail d’artiste peintre.
– Voilà.
– Qu’est-ce que tu peins toi ? Dis-moi.
– Alors, qu’est-ce que je peins? J’ai commencé par peindre beaucoup de portraits.
– Oui.
– Parce que j’ai toujours dessiné des princesses et puis après, des choses un peu moins stupides. Mais enfin, petite, j’étais une grande dessinatrice de princesses.
Et maintenant, j’aime beaucoup peindre des intérieurs aussi, beaucoup, beaucoup.
Les paysages, même si ça m’est moins facile. Moins facile, ça ne demande plus d’efforts.
Je peins à l’huile aussi bien qu’à l’acrylique, tout dépend des sujets. Et voilà, et c’est ma passion dévorante.
– Tu as un style de peinture ?
– Je suis figurative.
– D’accord.
– Voilà. Et je ne sais pas si j’ai un style, je suis passionnée, justement par des post-impressionnistes par les fauves, le fauvisme par…
– Le cloisonnisme ?
– Le cloisonnisme, on va dire que je serais plutôt, quand on m’en parle, à classer parmi les Nabis.
– D’accord.
– Voilà.
– Je vais aller regarder dans le dictionnaire tout ça.
(rires)
– T’iras voir, c’est une école, c’est l’une des antennes de l’école de Pont-Aven où il y avait Gauguin, voilà.
– Moi, j’ai vu ton exposition que j’adore : filles en carton. C’est très très beau.
– Oui, à l’Atelier du 8.,
– Oui, à l’atelier du 8, notamment, bon, tu as exposé aussi, c’était les filles en carton aussi que tu as exposé au Garage K ?
– Non pas du tout. C’était sur différentes toiles.
– Ok donc après on peut voir sur différents sites.
– Voilà exactement, mais c’était également des portraits, parce que, au Garage K, on avait voulu faire une expo, justement, en écho aux autoportraits du Musée.
– D’accord, ouais, chouette.
– Voilà, et là, j’ai choisi aussi d’exposer des portraits. Et après, je vais exposer à l’Hôtel de Ville, en octobre, des choses plus éclectiques, il y aura des bouquets, il y aura des paysages, il y aura de tout.
– Ton nom d’artiste ?
– C’est Magali Roux Roche. Je trouvais ça très élégant d’accoler deux noms aussi auvergnats.
– Oui, c’est ça.
– Et aussi banals.
(rires)
– Mais tu signes…
– Je signe Maga, voilà. C’était le nom que ma sœur m’a toujours appelé Maga, alors c’est très affectif. Au Puy, on m’appelle Mag, il n’y a que ma sœur qui m’appelle Maga.
– On a tous notre petit secret familial. Voilà un petit nom pour les très, très intime.
– Pour les très intime.
– Ça marche. Merci beaucoup, Magali.
– Merci à toi, c’était un plaisir.
– Ou Maga, oh non, je le laisse pour ta sœur.
(rires)
Sinon, je vais me faire facher.

Ok, je ne sais pas si tu sais, à Salut les Ponots ! on a un slogan, on en a même plusieurs, on a In Ponot We Trust, bon ça c’est le deuxième qui est arrivé après. Mais on a surtout Crache ta lentille !
– Oui.
– Parce qu’en fait on aime bien savoir si les personnes qui vivent au Puy, trouvent que le Puy est la ville idéale ou si elles ont un petite remarque à faire, si elles aimeraient bien que certaines choses changent ou pas, donc toi, est-ce que tu as … Je vais juste te demander une question. Est-ce que tu as un événement pour toi, qui est remarquable au Puy, ou qui existe ailleurs et que tu aimerais bien voir au Puy ?
– Non ! Je trouve qu’il y a déjà trop d’événements.
– Trop d’événements, t’es perdue ?
(rires)
– Donc, voilà le Roi de l’Oiseau qui est superbe, qui déplace du monde. J’aime bien inviter des gens quand c’est ce moment-là, parce que ça fait des découvertes, mais ça va un peu de calme ouais.
– Ouais, c’est pas mal, d’accord.
– C’est pas mal aussi.

– Donc pour toi, est-ce qu’il y aurait quelque chose que tu changerais au Puy ou pas ?
– Oui, oui, je végétaliserais la place, la grande place du Breuil, au lieu d’en faire le théâtre d’événements incessants tout au long de l’année. Je ferais un très prémices au jardin. Je commencerai à faire un très beau lieu là. Je pense que il faut quand même s’adapter au changement climatique et qu’il est temps de végétaliser plus, plus, plus. Je libérerais aussi des animaux du jardin. Parce que bon, c’est un peu passé de mode.
– Oui, j’ai vu qu’à la préfecture, ils ont pas un près là. On pourrait peut-être mettre le faon, tout ça.
– Ca serait pas mal pour leur retraite.Tu vois.
– Qu’il ait de l’herbe verte,
– Qu’il ait de l’herbe verte, qu’il puisse avoir peut-être un copain, ça serait bien aussi. Voilà, ça ça me fait…
– Libérer les animaux du jardin Vinay !
– Henri Vinay, ça me fait de la peine. Sinon, non, j’aime beaucoup cette ville, voilà, il faut juste qu’elle soit un peu plus verte.
– Un peu plus verte.
– Voilà.
– Ça serait pas mal.
– Ça serait pas mal.
– Merci beaucoup.
Alors qu’est-ce que je vais te demander ? Et ben de refaire un petit peu le jingle.
– Allez.

Musique jingle

C’est bon ?
– Nickel, impeccable. Tu n’aimes pas la musique, tiens, regardes, je t’en débarrasse. Vas-y donnes, hop hop hop. Mais, c’est pas grave, on a eu déjà trois jingle aujourd’hui, de la pub, on a tout eu. Super.
– Oui, aujourd’hui, il y en a eu un en plus.
– Alors, moi, je vais te poser des questions, comme tout à l’heure le confessionnal, mais cette fois-ci sur la Haute-Loire.
– D’accord.
– Je te fais deux propositions et après, si tu connais pas, tu connais pas.
– Ok.
– Si tu veux développer, tu peux développer aussi.
Alors Pradelles ou Lavaudieu ?
– Pradelles.
Pradelles, parce que ma cousine y visait et que j’y suis beaucoup allée à mon adolescence.
– D’accord, de bons souvenirs.
– Et qu’elle avait une boite de nuit. C’est chouette d’aller en vacances dans une boite de nuit.
– Ah, c’est clair.
(rires)
– Tour de Pannessac ou Porte Saint-Georges ?
La porte saint-georges, celle qui est vers le Grand Séminaire là-haut.
– Oh Tour de Pannessac quand même.
– Alors, moi, je vais te demander de ces deux plantes, l’impératoire ou le bon-Henry, est-ce que tu les connais ?
– Je ne connais ni l’un ni l’autre.
– Alors l’impératoire, elle a des, c’est une ombélifère, un peu comme, c’est pas la Reine-des-près, la Reine-des-près c’est une ombélifère, non ? Je suis nulle aussi, qui a des fleurs blanches. Et le bon-Henri apparemment tu peux le manger, ça a le goût des épinards.
– Ben si on peut le manger, je vais prendre ce qui se mange.
– Hein, le bon-Henri. Il faut pas confondre avec d’autres qui sont toxiques mais…
(rires)
– Pagès ou Sabarot ?
– Pagès.
– Alors les Nuits Basaltiques ou Interfolk.
– Ah ben, je vais quand même Dire Interfolk. C’est joli.
– De voir tous ces danseurs du monde entier, c’est chouette.
– Alors, pique-nique au parc Vinay, ou pique-nique à Chadron ?
– Pique-nique à Chaudron, quand même, l’été, oui, avec de l’eau.
– Qu’on sorte quand même un petit peu du Puy.
– Oui voilà.
– C’est pas mal.
Là, est-ce que tu connais, il y a le prieuré de Chamalières sur Loire ou le prieuré Sainte-croix de Lavoûte-Chilhac ?
– Alors Lavoûte-Chilhac, c’est magnifique Lavoûte-Chilhac. c’est une très jolie ville et l’été, il y a une petite placette justement en face du prieuré où boire un verre est très agréable.
– Bon, une bonne adresse pour cet été.
– Toute la vallée, hein. Je conseille toute la vallée de l’Allier, en partant de Langeac jusqu’à Brioude par la vieille route.
– Si tu avais à choisir parmi les Perles Rouges des Monts du Velay, tu choisirais la fraise, la framboise ou la groseille.
– Framboise.
– Framboise , Ok.

– Et alors, est-ce que je peux demander quel est ton petit coin de paradis ici, en Haute-Loire?
– Ici en Haute-Loire, et justement, c’est ce que je te disais, c’est tout ce qu’avant on appelait le Val d’allier. C’est toute cette route qui sillonne de Langeac à Brioude, qui sillonne Lavoûte-Chilhac, Saint-Ilpize, Chilhac, et je vais, ne serait-ce que, c’est pas un coin précis, c’est la parcourir et faire tout ce petit parcours, c’est magnifique, voilà.
– Alors dernière question, parce que tu me disais que tu ne faisais pas trop de paysage. Mais si tu devais peindre un paysage de Haute-Loire, lequel?
– Lequel ? Je prendrais quand même la vieille ville du Puy, c’est spectaculaire. Je l’ai déjà fait.
– Tu l’as déjà fait, j’ai vu oui un petit peu oui des peintures sur les toits.
Ok, ça marche.

Et ben merci, Magali, on est presque à la fin.
– Merci.
– Mais moi, je vais te demander le mot de la fin, si tu as un dicton ?
– Dicton ? «Tel le trois, tel le mois» et ça c’est très bien vérifié au mois de mai, au mois de juin. Voilà.
(rires)
– Et ben, merci beaucoup pour cette interview.
– Merci.
– Bonne journée à toi, à bientôt.
– Toi aussi, merci.
– A bientôt.

Coups de coeur de notre invité